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La filière bois porte les ambitions de la diversification engagée par le Gabon, au moment où les ressources pétrolières se raréfient,. Parallèlement à l’arrivée de nouveaux acteurs asiatiques incités par l’attractivité de la zone économique spéciale de Nkok et bousculé par le « Kevazingo Gate », le pays réglemente l’agroforesterie pour conjuguer développement économique et préservation de l’environnement.

Entre l’épuisement des ressources pétrolières, la chute des cours de l’or noir et les exigences climato-responsables des bailleurs multilatéraux, le Gabon est en pleine redéfinition de son modèle économique. Selon la Banque mondiale, le secteur pétrolier représentait encore 80% des exportations nationales, 45% du PIB et 60 % des recettes budgétaires, sur les 5 dernières années. En avril 2020, la Covid-19 a fait plonger le prix du baril sous la barre historique de zéro dollar (-37,63 dollars). Consécutive au contexte pandémique, cette nouvelle alerte a confirmé l’impérieuse nécessité d’accélérer la diversification économique du Gabon qui reste le 5e producteur de pétrole du continent. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GA/le-secteur-petrolier-au-gabon

Bois

L’industrie du bois est devenue l’axe sur lequel se structurent désormais les bases de la politique de diversification gabonaise alors qu’elle était longtemps négligée au profit du pétrole, à travers la construction de chaînes de valeur locales. Cela fait 10 ans que la zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok située à plus d’une vingtaine de kilomètres de Libreville a vu le jour. Gérée par la GSEZ ou « Gabon Special Economic Zone » (une joint-venture née en 2010 du partenariat public-privé (PPP) entre l’Etat gabonais et la société singapourienne OLAM pour un coût de 140 millions d’euros financés par OLAM à 60 %), la ZES spécialisée dans le commerce et la transformation du bois, a permis la création de plus de 5 000 emplois directs (dont 65% de nationaux), devenant ainsi l’étendard de la stratégie de transformation nationale et s’imposant comme un formidable produit d’appel pour les investisseurs étrangers. Elle compte aujourd’hui 141 investisseurs venus de 18 pays.

Une ZES devenue la devanture de l’attractivité nationale

La ZES de Nkok

La ZES de Nkok qui s’étendra à l’issue de la 2e phase, sur 1 126 hectares, comprend une zone commerciale et une zone industrielle qui s’étend sur 560 hectares. On y trouve aussi des entreprises de sidérurgie, de métallurgie, d’agro-industrie, de chimie ou de matériaux de construction ainsi qu’une zone résidentielle de 44 hectares. A ce jour, 62 entreprises sont actives dans la ZES dont l’écrasante majorité dans le secteur du bois et 14 sites de production sont en cours de construction (8 nouvelles pour le secteur du bois). Au total, Nkok compte déjà 68 entreprises spécialisées dans l’industrie du bois (séchage, sciage, rabotage, déroulage, placage et fabrication de meubles).

L’attractivité de la ZES s’explique par les incitations fiscales mises en place pour attirer de nouveaux investisseurs. Exonérations d’impôts sur les dividendes, sur la propriété foncière, exonération de l’impôt sur les sociétés pendant 10 ans (10 % d’IS à partir de la 11e année) et de la TVA pendant 25 ans, les entreprises implantées à Nkok peuvent par ailleurs, rapatrier leurs fonds à 100% et bénéficient de facilités en matière de recrutement de main-d’œuvre étrangère. Elles sont exonérées de taxe douanière sur l’importation d’équipements, de machines et des pièces de rechange. L’accès à la propriété étrangère leur est ouvert à 100%. Enfin, la ZES s’est dotée d’un guichet unique composé de 23 administrations opérationnelles (directions générales des impôts, des Douanes, de l’Environnement, ministère des Affaires étrangères, agence nationale de promotion des investissements, Trésor public, Inspection du travail…) pour accompagner les nouveaux arrivants.

Actu Economie au Gabon (Afrique)!

https://azamag.com/afrique-centrale-une-foire-commerciale-pour-stimuler-lintegration-regionale-a-kye-ossi/

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Pour partager leurs expériences dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et les mesures politiques prises pour reconstruire les économies et assurer les moyens de subsistance, les assemblées serviront de plateforme aux gouverneurs de la Banque.

Il s’agira de la 56e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et de la 47e Assemblée annuelle du Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnaires du Groupe de la Banque. Les gouverneurs de la Banque africaine de développement sont issus des 54 pays africains et de 27 pays membres non régionaux.

Selon la Banque africaine de développement, le continent devrait connaître une croissance de 3,4 % de son PIB en 2021, après avoir enregistré une contraction de 2,1% en 2020, soit le ralentissement économique le plus marqué depuis 50 ans. Ces Assemblées annuelles se tiennent au moment où l’Afrique tente de se relever de sa pire récession depuis des décennies. Cette année, les assises comprendront les conseils des gouverneurs du Groupe de la Banque, sous la présidence du ministre ghanéen des Finances et président des Conseils des gouverneurs, Ken Ofori-Atta , le dialogue des gouverneurs avec la direction du Groupe de la Banque, conduite par son président, Dr Akinwumi A. Adesina.

https://www.afdb.org/fr/news-and-events/press-releases/assemblees-annuelles-2021-les-actionnaires-de-la-banque-africaine-de-developpement-apportent-leur-soutien-son-plan-de-lutte-contre-le-covid-19-44391

logo banque africain et fond africain de developpement

3 000 participants sont attendus à ces réunions. Il s’agit, entre autres de ministres des Finances, de gouverneurs de banque centrale, de décideurs politiques, de représentants de la société civile, de responsables d’organisations internationales, de chefs d’entreprise des États membres du Groupe de la Banque et de représentants des médias.

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement offrent une occasion unique d’échanger non seulement sur les économies , mais aussi sur les solutions pour faire face à la pénurie de vaccins contre la Covid-19, le changement climatique, la dette…

https://azamag.com/afrique-classement-des-200-premieres-banques/

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L’or, traditionnelle valeur refuge et l’un des principaux produits d’exportation de pays comme le Burkina et le Mali, n’est pas à l’abri. « La perturbation du transport aérien et l’arrêt de l’activité de certaines raffineries devraient limiter les exportations d’or »,
selon Bloomfield Investment.

TOURISME ET SECTEUR AÉRIEN TOUCHES

L’or, traditionnelle valeur refuge et l’un des principaux produits d’exportation de pays comme le Burkina et le Mali, n’est pas à l’abri. « La perturbation du transport aérien et l’arrêt de l’activité de certaines raffineries devraient limiter les exportations d’or »,selon Bloomfield Investment. Interdiction de voyager et confinement ont mis le tourisme et le trafic au point mort sur le continent.
En Afrique du Sud, pays le plus touristique de la zone avec un chiffre d’affaires de 21,5 milliards d’euros en 2018, « l’épidémie a déjà impacté très négativement le secteur et ça va continuer », s’alarme Hlengiwe Nhlabathi du ministère du Tourisme.Quelque 1,5 million d’emplois sont en jeu.
La crise du secteur touristique va se répercuter sur toute « la chaîne
d’approvisionnement : agriculture, pêche, banques, assurances, transports, culture et divertissement », relève-t-elle.
« On a tout arrêté parce qu’on n’a plus de client. On a libéré les deux tiers des employés, soit une vingtaine de personnes », déplore Sidiki Dramane Konaté, gérant du complexe hôtelier Le Bambou au Burkina Faso.
Avec 95 % de la flotte africaine clouée au sol, les compagnies sont en péril, faute d’un soutien financier rapide, selon l’Association des compagnies aériennes africaines.

CAFÉ ET CACAO MENACES

En Éthiopie, premier pays africain producteur de café, les exportateurs subissent d’ores et déjà un « choc dévastateur », selon Gizat Worku, directeur de l’Association des exportateurs de café éthiopien.
Les principaux pays importateurs, Allemagne, Italie, États-Unis, France, sont à l’arrêt, explique le directeur général de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Adugna Debela.
Le café représente 5 % du PIB du pays et emploie directement et indirectement 25 millions de personnes (sur une population d’environ 110 millions), selon l’Autorité.
À court terme, la crise du coronavirus n’aura pas d’impact important sur le marché du cacao, selon le directeur de l’Organisation internationale du cacao Michel Arrion, car les grands pays importateurs (Europe, États-Unis) disposent de 1,8 million de tonnes de stock, soit 4 à 5 mois de production.
Mais « il y a une réelle inquiétude chez les planteurs d’une baisse de prix à long terme », souligne Moussa Koné, président du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 40 % du marché. L’« or brun » représente un tiers des exportations ivoiriennes et fait vivre 5 à 6 millions de personnes.

ENDIGUER LA CRISE

Plusieurs pays africains ont annoncé des plans de soutien économiques et sociaux. Mais « avec moins de 20 % de la population employée dans le secteur formel, avec des systèmes de protection sociale inexistants pour le secteur informel, sans régime d’assurance chômage, avec des possibilités très restreintes de soutien de l’économie par les finances publiques, la situation est particulièrement critique pour l’Afrique »,
souligne le cabinet d’analyse Finactu.
Les pays africains demandent un soutien massif de la communauté internationale et une réduction de leur dette. Il faut un « plan Marshall » pour l’Afrique, résume le président nigérien Mahamadou Issoufou.

source: Union Africain

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Entrepreneuriat féminin

Une étude révélatrice montre qu’un besoin de stabilité financière et une faible tolérance à la prise de risques et à l’échec sont parmi les facteurs les plus importants qui freinent l’entrepreneuriat féminin.


Une recherche menée par Livingfacts, commandée par la Fondation Sage, révèle que plus de 50 % des femmes pensent que les emplois en entreprise sont « une option plus sûre ». Et, seulement 20 % de ceux qui ne possèdent pas d’entreprise estiment avoir le réseau nécessaire pour assumer leurs responsabilités familiales. 

Réalisée en partenariat avec le Forum international des femmes en Afrique du Sud (IWFSA), la recherche met en évidence les obstacles auxquels les femmes sont confrontées, notamment le manque d’exposition aux modèles entrepreneuriaux dans leur famille et leur communauté ; mauvais accès au financement et le défi de jongler avec les responsabilités personnelles et professionnelles.

Néanmoins, la recherche montre également que les femmes admirent les entrepreneurs et voient de plus en plus l’entrepreneuriat comme une voie viable vers la croissance personnelle et la création de richesse. La Fondation Sage et l’IWFSA ont mené la recherche pour combler le manque de données sur les motivations et les aspirations des femmes sud-africaines dans le secteur formel des affaires. La fondation a pris un engagement mondial envers les femmes dans le cadre de ses efforts pour créer des opportunités sociales, économiques et entrepreneuriales durables dans les communautés locales de Sage à travers le monde.

Mais aider commence par avoir la bonne information à portée de main. L’étude fournit donc un nouvel aperçu de ce qui pousse les sud-africains (et les femmes africaines en général) à créer leurs propres entreprises, pourquoi elles réussissent et pourquoi elles échouent. Il souligne également à quel point il est essentiel pour les ONG, les décideurs gouvernementaux et les autres parties prenantes de positionner l’entrepreneuriat comme un cheminement de carrière viable pour les jeunes femmes et de leur fournir du mentorat et du soutien lors de la création de leurs entreprises.

Des modèles de rôles familiaux nécessaires pour  

Seulement 20 % des femmes interrogées et seulement 16 % des répondants qui n’ont pas leur propre entreprise ont convenu que le fait d’avoir sa propre entreprise était considéré comme un choix de carrière viable lorsqu’ils grandissaient. La plupart des femmes considéraient les emplois en entreprise comme une option plus sûre, avec plus de la moitié (51 %) disant « il est vraiment important pour moi d’avoir une sécurité financière et un salaire stable ».

Près d’un quart des femmes considéraient la perte de ces avantages comme un frein à la création de leur propre entreprise. La recherche indique que peu de femmes sont exposées à des modèles entrepreneuriaux au cours de leurs années de formation, avec seulement 15 % déclarant qu’elles avaient définitivement de la famille et des amis qui parlaient souvent des affaires lorsqu’elles étaient jeunes et seulement 29 % qui ont dit qu’il y avait certainement un propriétaire d’entreprise prospère dans la famille et la famille élargie.

L’absence de modèle à suivre se répercute également sur la carrière et la vie des femmes : 14 % seulement des femmes ont déclaré avoir un mentor ou un modèle en affaires.

« Les jeunes femmes doivent être exposées aux possibilités et aux avantages d’avoir leur propre entreprise à la maison, dans leurs communautés et leurs écoles, et dans les médias », explique Joanne Van der Walt, responsable de programme pour la Fondation Sage pour l’Afrique. 

Le paradoxe de la flexibilité

Quelque 59 % des personnes interrogées qui ont quitté un emploi d’entreprise pour créer une entreprise ont déclaré que l’une des principales raisons de cette décision était qu’elles voulaient de la flexibilité dans la gestion de leurs engagements familiaux et professionnels. Pourtant, 19 % qui ont abandonné leur entreprise pour retourner dans le monde des affaires ont cité un besoin de flexibilité comme raison d’une reprise d’un emploi à temps plein.

Seulement 20 % de ceux qui n’ont actuellement pas d’entreprise ont le sentiment d’avoir définitivement le réseau de famille et d’amis nécessaire pour assumer leurs responsabilités familiales. De plus, un pourcentage plus élevé (70 %) de femmes qui dirigent leur propre entreprise étaient mariées ou vivaient avec quelqu’un qui leur fournissait un soutien financier et autre.

Selon Van der Walt : « Démarrer et gérer une entreprise demande beaucoup plus de temps que de nombreuses femmes ne le pensent. Souvent, pour les femmes, un emploi de neuf à cinq dans l’entreprise permet de passer plus de temps avec sa famille, et les futurs entrepreneurs ont du mal à maintenir l’équilibre entre le travail et leur vie personnelle — en particulier au cours des premières années critiques de la création d’une entreprise. Changer les stéréotypes de genre : qui fait quoi dans une famille, et le fait pour les femmes de surmonter leur propre réticence à demander de l’aide, sont des changements clés qui pourraient encourager l’entrepreneuriat féminin. »

Le facteur du risque

Les femmes chefs d’entreprise manifestent plus d’appétit pour le risque que les femmes qui ne se sont pas lancées dans les affaires. L’étude a révélé que 26 % des femmes qui n’avaient pas d’entreprise ont déclaré qu’elles n’avaient pas peur de prendre des risques, contre 43 % qui avaient leur propre entreprise.

Pendant ce temps, 37 % de ceux qui n’ont jamais eu d’entreprise pensent que c’est effrayant d’être en affaires pour soi-même, commente Van der Walt. « Pourtant, avec un taux de chômage des jeunes supérieurs à 50 %, nombre de nos jeunes femmes peuvent ne jamais avoir d’emploi en entreprise. Nous devons aider les jeunes femmes à voir les risques et les échecs potentiels de l’entrepreneuriat comme des expériences d’apprentissage sur la voie de la croissance et de la prospérité. » 

Le capital et le financement restent une nécessité première

Les femmes entrepreneurs trouvent que l’accès au capital et au financement est autant d’obstacles au démarrage de leur propre entreprise que leurs homologues masculins en Afrique du Sud — sinon plus. La plupart (84 %) des femmes ont démarré une entreprise en utilisant leurs propres économies à cette fin ; très peu ont obtenu un financement auprès des banques traditionnelles et encore moins connaissent le capital-risque, le financement providentiel ou d’amorçage, les subventions ou le crowdsourcing. Quelque 61 % des femmes qui n’ont jamais eu d’entreprise ont déclaré ne pas avoir accès à l’argent ou au capital pour démarrer leur propre entreprise comme obstacle, tandis que 33 % de celles qui ont repris un emploi en entreprise après avoir démarré une leur propre affaire ont déclaré que c’était une pierre d’achoppement. 

Les avantages d’être votre propre patron


L’étude a confirmé que les femmes sont attirées par les avantages d’être récompensées pour leurs propres efforts et la liberté d’être leur propre patron en matière d’entrepreneuriat. Ils ont également vu l’entrepreneuriat comme un moyen de trouver une croissance et un sens personnels, de faire une différence, d’atteindre l’indépendance financière, de donner aux femmes une voix et un contrôle sur leur propre avenir, et de créer et d’innover. Parmi ceux qui ne possèdent pas d’entreprise, 58 % admirent les entrepreneurs, 42 % veulent travailler pour eux-mêmes plutôt que pour quelqu’un d’autre,

36 % envisagent d’avoir leur propre entreprise (encore plus élevé chez les jeunes femmes noires) et 36 % pensent que vous pouvez gagner beaucoup d’argent.

« L’émergence d’une communauté croissante de femmes entrepreneures est l’un des développements économiques et sociaux les plus importants au monde. Il ne s’agit pas simplement de redéfinir les rôles économiques des femmes, il remodèle l’économie mondiale moderne », déclare Van der Walt. « Nos recherches montrent que cette tendance se déroule également en Afrique du Sud – mais elle souligne également combien nous devons faire davantage pour libérer le plein potentiel des femmes entrepreneurs de notre pays. »

Mpho Letlape, vice-présidente de l’IWFSA ajoute : « La recherche est vitale pour comprendre comment les femmes progressent dans le monde des affaires sud-africain. Avec une meilleure compréhension des défis auxquels sont confrontées les femmes d’affaires et les femmes entrepreneurs, nous pouvons nous concentrer sur les domaines où l’intervention est la plus nécessaire. À l’heure actuelle, les femmes dirigeantes ont la possibilité de faire une différence dans la société et d’aider à guérir notre nation. »

Les résultats de cette recherche seront utilisés pour dialoguer avec les décideurs politiques et les ONG sociales sur les moyens d’encourager et de soutenir les femmes entrepreneurs, à partir de leurs années scolaires, pour aider à éliminer certains des obstacles auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’elles se lancent en affaires pour elles-mêmes.

Source: www.nawmagazine.com


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Femmes africaines

« Il faut faire confiance aux femmes pour se relever du Covid-19. » C’est là une conviction forte ancrée chez Vanessa Moungar, directrice du département genre, femmes et société civile à la Banque africaine de développement et membre du conseil présidentiel pour l’Afrique mis en place par Emmanuel Macron dans sa réflexion en direction du continent. Pour elle, il est important de partager les meilleures pratiques pour accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes, mais aussi d’autonomisation des femmes en Afrique et dans le monde.

Les femmes, porteuses de solutions contre le Covid-19…

Aux yeux de Vanessa Moungar, les femmes africaines sont « les colonnes vertébrales de l’économie africaine et des leviers d’accélération formidable pour la croissance inclusive du continent ». Sans elles, aucune réponse efficace ne pourra être apportée aux problèmes économiques liés à la crise du Covid-19. Un avis partagé par Jacqueline Mukarukundo, cette jeune Rwandaise qui a créé Wastezon, une application mobile qui met en relation les foyers et les industries du recyclage pour traiter les déchets dans le cadre d’un processus respectueux de l’environnement. Face à la crise sanitaire, elle a rapidement fait évoluer sa solution pour l’adapter à la situation. « Le produit que nous développons actuellement contribuera à l’élimination des masques utilisés afin de protéger l’environnement et de prévenir d’éventuelles infections, dit-elle indiquant d’ailleurs que « c’est le bon moment pour faire preuve de créativité et d’innovation ». « En Afrique, nous n’avons pas de système technologique qui peut aider à prévenir la propagation du Covid-19, nous devons donc intervenir pour fournir des idées et des solutions qui peuvent résoudre les problèmes liés au virus », poursuit-elle.

C’est ce que s’est empressée de faire Arielle Kitio, la co-fondatrice de la start-up camerounaise Caysti, un centre d’éveil technologique dédié à la créativité et à la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes via le numérique. Elle a développé en partenariat avec l’Unicef un assistant virtuel pour le ministère de la santé et a lancé une plateforme e-learning online et offline avec une connexion gratuite pour assurer la continuité des formations.

Une illustration de la capacité d’innovation des femmes entrepreneures africaines qui ont su réagir avec efficacité devant la crise. Pas surprenant quand on sait qu’en Afrique subsaharienne, les femmes sont 30 % plus actives dans les start-up que les hommes avec un niveau de diplôme équivalent.

… sur un continent champion du monde de l’entrepreunariat féminin

Il faut en effet retenir que 21,8 % (1) des femmes en Afrique sont entrepreneures. Ce taux est le plus important à l’échelle mondiale. Elles produisent à elles seules 65 % du PIB du continent. « Les femmes réinvestissent 90 % dans leur foyer », rappelle Vanessa Moungar qui, en partenariat avec d’autres banques multilatérales de développement (Banque mondiale, Banque asiatique de développement, etc.) du Global Gender Summit, était présente à Kigali en novembre dernier avec pour objectif de partager les meilleures pratiques et d’accélérer les progrès en matière d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes en Afrique et dans le monde. Sommet lors duquel la Banque africaine de développement et des organisations régionales africaines (Cedeao, Comesa et EAC) ont annoncé le lancement du projet digital « 50 Million African Women Speak (2) ». Objectif : relier 50 millions de femmes d’affaires africaines à travers une plateforme numérique disponible sur le Web et sur des appareils mobiles sous forme d’application.

Cette plateforme s’inscrit dans la dynamique de rendre économiquement autonomes des millions de femmes africaines en leur offrant un guichet unique pour leurs besoins spécifiques d’information. De quoi leur permettre de créer et de développer des entreprises.

Source: www.lepoint.fr

 

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Beatrice Cornacchia 2020

En tant que spécialiste du marketing, j’apprécie lorsque la créativité rencontre de grandes perspectives et données pour proposer une approche qui atteint ses objectifs. En tant que femme, j’aime aussi particulièrement voir ce genre d’activités réussies partager des commentaires sur la façon dont notre monde interagit avec les femmes, ou apporter un éclairage essentiel sur la part de notre monde conçu sans avoir les femmes à l’esprit.

Du puissant engagement #ShareTheLoad d’Ariel à Dove, qui nous montre comment représenter les femmes de manière plus inclusive, il existe de fantastiques exemples de marques qui modifient activement les termes du débat pour inclure les femmes et étendre leurs contributions au monde dans lequel nous vivons. Mais il ne s’agit pas seulement d’y reconnaître un changement d’époque ou de rejoindre une campagne d’impact social, il s’agit de bien plus que cela.

Il existe un raisonnement commercial clair des marques qui adaptent leurs stratégies commerciales pour inclure les femmes dès la conception.

En intégrant les diverses perspectives qu’apportent les femmes, en défendant des modèles féminins en tant qu’ambassadrices, en concevant des produits adaptés aux besoins des femmes et en créant du contenu qui encourage les femmes à poursuivre leurs passions, les marques peuvent exploiter efficacement le pouvoir d’achat et l’influence des femmes. Prenons l’exemple des vêtements de sport.

Nous avons pris note lorsque Nike a mis en vedette la star du tennis Serena Williams à travers sa publicité « Dream Crazier » encourageant les femmes à rêver grand, et lorsque la marque a diffusé un spot télévisé appelant à l’acceptation et au respect, mettant en avant la tenace championne olympique sud-africaine du 800 mètres, Caster Semenya. Ce ne sont que quelques-uns des contenus significatifs et « provocateurs » parmi de nombreuses marques qui placent les femmes au centre de la conversation. L’industrie du sport comprend clairement l’opportunité de croissance commerciale qui existe lorsque nous intégrons les véritables perspectives – non imaginées – des femmes.

En attirant l’attention sur la force, les formes uniques et l’athlétisme différencié des femmes, en présentant de véritables modèles dans des vêtements de sport mieux conçus, l’industrie des vêtements de sport pour femmes a fait exactement cela – puiser dans une importante base de consommateurs : les femmes. Quelle pertinence ? Selon l’étude Ipsos « African Women », les femmes représentent la base de consommateurs la plus importante – 89 % des femmes africaines sont les décideurs ou les codécideurs pour les achats des ménages.

 

Maintenant, lorsque nous concevons des produits, des services, des expériences et des solutions pour les femmes, nous devons les envisager à travers les points de vue des femmes.

En ce qui concerne les produits et services, répondons-nous aux besoins réels des femmes ? Avons-nous des idées qui peuvent nous aider à intégrer les expériences des femmes dans le processus de conception et d’innovation ? Nous devons considérer la fonctionnalité et les aspects pratiques de l’interaction des femmes. En somme, nous devons aider à concevoir et à développer un monde en pensant aux femmes et aux hommes.

Pour ce faire, nous avons besoin que les femmes participent au processus de conception et d’innovation, en particulier à l’ère de la quatrième révolution industrielle. Et de ce fait, nous devons inspirer les jeunes filles à envisager et à poursuivre une carrière en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) à travers des initiatives comme Girls4Tech. Dans le cadre de ce programme, Mastercard s’est engagée à atteindre un million de filles dans le monde d’ici 2025, dont des milliers en Afrique du Sud, au Nigéria et au Kenya.

Alors, quelle est exactement la valeur d’un monde qui inclut les femmes dans la conception ?

En plus des avantages humanitaires, c’est un montant considérable qui est en jeu. En Afrique subsaharienne, la Banque mondiale estime la perte de richesse mondiale due à l’inégalité entre les sexes à 2 500 milliards de dollars. Et tandis que cinq pays d’Afrique subsaharienne figurent dans le top 10 de l’Indice Mastercard des femmes chefs d’entreprise avec le plus grand nombre de femmes chefs d’entreprise, la Société Financière Internationale (groupe de la Banque mondiale)  indique que plus de la moitié des PME d’Afrique subsaharienne comptant une ou plusieurs femmes propriétaires n’ont pas accès au financement et estime le déficit de financement à 42 milliards de dollars. De toute évidence, les possibilités de financement sont énormes.

Le cabinet mondial de conseil en gestion Oliver Wyman est du même avis. Il estime qu’une opportunité de revenus mondiale de 700 milliards de dollars est actuellement laissée sur la table par l’industrie des services financiers qui ne répond pas pleinement aux besoins des femmes consommatrices.

Pensez à la vitesse accrue à laquelle nous pouvons réduire l’écart entre les sexes en termes d’inclusion financière si nous concevons des produits financiers numériques meilleurs et plus utiles pour les femmes.

En tant que leader des technologies de paiement avec des perspectives mondiales, Mastercard a investi considérablement dans la compréhension des priorités financières des femmes et dans la définition de ces priorités à différents stades de la vie. Après tout, une position spécifique dans le temps influence souvent notre besoin de soutien spécialisé et d’innovations ingénieuses – autant dans les vêtements de sport que dans les solutions financières.

Pensez aux plus de 10 000 femmes commerçantes informelles non bancarisées, vendeuses ambulantes et propriétaires de salons de banlieue qui peuvent accepter en toute sécurité des paiements par code QR grâce au partenariat de Mastercard avec uKheshe, une plateforme d’inclusion financière en Afrique du Sud.

En effet, pour la grande population de femmes exclues, l’inclusion financière ne se limite pas à l’accès à un compte bancaire. Cela signifie également aider à uniformiser les règles du jeu pour les agricultrices qui cultivent la nourriture en Afrique, en donnant accès aux acheteuses, en établissant des prix et en accélérant les paiements. Il s’agit d’espoir pour l’avenir grâce à des solutions de paiement financier telles que Kupaa – qui facilite le paiement des frais de scolarité en montants budgétés – augmentant ainsi la capacité des familles éloignées à garder les filles à l’école.

En prenant la décision consciente d’intégrer le point de vue des femmes dans nos stratégies commerciales, marketing et d’innovation, davantage de femmes bénéficieront de solutions spécialement conçues pour leurs besoins. Davantage d’entreprises verront leurs revenus augmenter. Plus de sociétés connaîtront une productivité élevée. Davantage d’économies vont croître et prospérer.

Après tout, un monde qui fonctionne mieux pour les femmes crée des possibilités illimitées pour nous tous.

 

Par Beatrice Cornacchia, vice-présidente senior chargée du Marketing & de la Communication pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Mastercard.

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Emma-Theofilus

Alors que le monde est en plein crise sanitaire avec l’avènement du coronavirus, la Namibie a nommé sa plus jeune ministre le 23 Mars dernier. Emma Theofilus âgée seulement de 23 ans occupe désormais le poste de vice-ministre en charge des technologies, de l’information et de la communication. Elle a aussi décroché un poste à l’assemblée nationale en qualité de députée.

Elle est ainsi la plus jeune députée d’Afrique devant la congolaise Aminata Namasia agée de 25 ans et la plus jeune ministre au monde.

Emma Théofilus est titulaire d’un bachelor en droit avec mention au sein de l’Université de la Namibie puis d’un diplôme en féminisme africain de l’Université d’Afrique du Sud.

Avant de siéger au sein du gouvernement namibien au poste de vice-ministre et députée, elle a déjà occupé la fonction de juriste au ministère de la justice grâce à son diplôme en droit.

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Entrepreneuriat féminin

L’accrue du taux d’alphabétisation  féminin en Afrique Francophone est en majorité responsable de la vague entrepreneuriale actuelle. En effet, l’éducation est un facteur clé permettant aux femmes d’exercer des activités rémunératrices, de participer aux revenus du ménage et d’acquérir une autonomie économique et sociale.

C’est dans cet élan que les femmes ont pris conscience que le savoir est le pouvoir. Au vue des emplois dans le domaine public saturé, elles se sont lancées dans la création d’affaires rentables et diversifiées. L’essor de l’entrepreneuriat a débuté dans les pays d’Afrique sub-subsaharienne.

L’Afrique subsaharienne maintient le Taux d’Activité Entrepreneurial (TEA)  moyen régional le plus élevé  (25,9%) et de fortes attentes de croissance moyenne, ce qui se traduit par beaucoup d’emplois pour les femmes entrepreneurs dans cette région.
Bien que présente pour la plupart sur des affaires agricoles, les femmes se réveillent et prennent en main l’économie africaine.On retrouve aussi beaucoup de femmes qui officient dans la mode ou les cosmétiques.

Une clé du développement… surtout en Afrique subsaharienne

Si l’entrepreneuriat africain est « salutaire pour les femmes », d’après les auteurs du rapport, c’est également le continent tout entier qui profite des retombées économiques de cette dynamique féminine. Les dirigeantes, tout en réglant des problématiques du quotidien, créent de la richesse. Pour 2016, les auteurs de l’étude estiment la valeur totale de PIB créée par l’entrepreneuriat féminin en Afrique entre 250 et 300 milliards de dollars américains, soit environ 12-14 % du PIB du continent. Et si l’on considère uniquement la valeur ajoutée de l’entrepreneuriat féminin – c’est-à-dire la valeur générée au-dessus du seuil de référence de 10 % de TEA – le chiffre atteint 150 à 200 milliards de dollars, soit environ 7 à 9 % du PIB africain.

Une « nécessité plus qu’un choix »

Le chiffre africain global est donc considérable et montre bien la dynamique entrepreneuriale dans laquelle s’est engouffré le continent. Mais il reflète également une autre réalité, celle des difficultés d’accès à l’emploi pour les femmes. « Nous avons constaté un fort taux de TEA dans des pays africains qui ne sont pas parmi les plus développés, explique Anne Bioulac, auteure du rapport. Les femmes sont souvent dans des situations compliquées : elles n’ont pas eu accès à l’éducation et ont des enfants à charge. Le marché du travail classique leur étant très difficile d’accès, créer son entreprise devient alors une nécessité, plus qu’un véritable choix. » Une situation qui « s’accentue au sein des économies informelles », où le taux de chômage des femmes est important.

Un constat qui contraste avec les situations européenne et américaine où les femmes chefs d’entreprise sont souvent diplômées des universités et exercent leurs activités dans un environnement confortable. Citée par l’étude, l’expérience de Fatouma-Niang Niox, directrice générale de Jokkolabs Sénégal, illustre bien ce phénomène. Elle raconte qu’au moment de se lancer dans le monde du travail, elle s’est sentie « piégée par la situation socioculturelle et économique » de son pays, et a fini par se tourner « vers l’entrepreneuriat pour tenter de gagner [sa] vie ».

 

Source: https://www.espritentrepreneur.net 

https://www.lepoint.fr

 

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Pour les pays ouest-africains, l’économie verte est perçue comme une opportunité d’allier stratégies nationales et programmes régionaux afin de se renforcer dans divers secteurs et d’accélérer la croissance et donc de réduire de manière substantielle la pauvreté. Les Etats développent donc des activités à travers des politiques déterminées autour de secteurs clefs représentant le support de l’économie des pays. Les actions relevant de l’économie verte doivent viser des objectifs précis et quantitatifs afin d’avoir un réel impact sur la pauvreté.

Premièrement, dans le cadre de la sécurité alimentaire, il faut développer et donner appuie aux petites exploitations dont dépendent les personnes les plus pauvres, en promouvant et en diffusant les pratiques durables. Selon une étude du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) faite sur plus de 12 millions d’exploitations dans 57 pays en voie de développement, l’adoption d’approches de protection de ressources comme par exemple l’agroforesterie ou la maîtrise de l’eau et l’intégration de l’élevage entraînerait une augmentation moyenne des rendements de plus de 70% et améliorerait l’offre de services environnementaux essentiels.

Ensuite, dans le cadre de l’accès aux services sociaux et aux infrastructures de base, notamment l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. La population pauvre bénéficie d’un accès que très limité à l’eau potable ou salubre, et l’extrême majorité de la population vivant en zone rurale est privée de services d’assainissement adéquats. Depuis 2008, d’importants programmes de réalisation de forages avec des pompes naturelles ont été mis en place, permettant ainsi de favoriser l’accès à l’eau potable et de développer des activités économiques comme le maraîchage. Cela a un impact direct sur les populations et leurs santés, en satisfaisant leurs conditions de vie et en garantissant un niveau sanitaire adéquat.

De plus, dans le cadre du développement de l’accès aux services énergétiques, le passage à une économie verte permet l’accès aux énergies modernes au plus de personnes possible, améliorant ainsi les conditions de vie des populations et en favorisant le développement d’entreprises et de structures économiques locales. Les déchets des résidus agricoles et de l’agro-alimentaire servent à la fourniture d’électricité et de combustible domestique.

Cependant, il faudrait une plus grande implication du secteur privé et des systèmes réglementaires plus appropriés. Enfin dans le cadre de la formation des ressources humaines. La population en Afrique de l’Ouest est jeune. En effet, 60% de la population a moins de 35 ans. Cependant, cette population est peu qualifiée. Il faudrait davantage développer des formations qualifiantes chez les jeunes, centrées notamment sur les métiers verts, ce qui permettrait d’améliorer leur niveau de formation et surtout de réduire le taux de chômage.

 

 

Source : https://www.mediaterre.org/

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