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Télécoms

Rwanda-MaraPhones

C’est donc à Kigali que MaraPhones va produire son premier smartphone 100% made in Africa. Un investissement de 24 millions de dollars pour un pays ou le taux de pénétration reste faible avec 15% seulement. Ce chiffre indique aussi le potentiel important de développement du marché. C’est aussi à nouveau un signal fort du président Kagamé : “Le Rwanda est clairement et stratégiquement axé sur le développement des nouvelles technologies qui représente un des plus grand marché au monde”.

L’entreprise Mara Groupe, basée à Kigali, la capitale du Rwanda, a inauguré le 7 octobre dernier sa toute première usine de production de smartphones 100 % africains.

Une marque « issue du continent » africain

Chaque jour, environ 1.200 « MaraPhones » sortiront de cette usine, propriété du milliardaire rwandais Ashish Thakkar. Selon son PDG, le « MaraPhone » est « une véritable marque issue du continent ». « Nous stimulons ainsi notre industrie, nous créons des dizaines et des centaines de milliers d’emplois », assure l’entrepreneur.

« Nous fabriquons les cartes mères, nous fabriquons les sous-cartes pendant tout le processus », a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’usine, en présence du président rwandais Paul Kagame.

Deux versions du « MaraPhone »

L’entreprise souhaite fabriquer des smartphones « de haute qualité » à prix abordable. Pour l’heure, deux modèles différents sont en cours de fabrication.

Le Mara X, doté d’un écran de 5,5 pouces, est commercialisé localement à 120.250 francs rwandais (118 euros). Le second smartphone est le Mara Z, une version plus puissante équipée d’un écran HD de 5,7 pouces. Il est vendu l’équivalent de 173 euros. Les deux modèles fonctionnent sous Android.

Selon Ashish Thakkar, le fondateur du groupe Mara et membre du comité consultatif présidentiel du président Paul Kagame, MaraPhone est actuellement en négociations avec des pays de la région, notamment le Kenya, la République démocratique du Congo et l’Angola, pour exporter et vendre ses smartphones fabriqués au Rwanda.

La société qui rêve, en effet, d’expansion veut se positionner sans délai sur le continent où la demande en smartphones croît rapidement au regard du besoin de plus en plus important des populations en connectivité. MaraPhones envisage d’ailleurs d’ouvrir une autre usine en Afrique du Sud.Sur un marché africain où 74,4 % des revenus de l’industrie du smartphone sont détenus par seulement trois firmes asiatiques (Samsung en tête avec 40,3 % des revenus du secteur au deuxième trimestre 2019, suivi de Transsion (21,9 %) et de Huawei (12,2 %), ndlr), MaraPhones veut renverser la tendance avec des appareils haut de gamme et à prix abordables, fabriqués localement et dont les revenus contribueront au développement de l’Afrique.

 

Source: https://www.info-afrique.com

 

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numérique

Les femmes africaines sont les championnes du monde de l’entrepreneuriat, avec 24% de femmes en âge d’exercer un emploi impliquées dans la création d’une entreprise. Un chiffre sans commune mesure dans le monde qui contribue de 12 à 14% au PIB du continent. Pour bâtir sur cette dynamique, le numérique constitue aujourd’hui un levier déterminant, même si les défis à relever sont nombreux.

 

femme et numérique

L’entrepreneuriat féminin est, en Afrique plus qu’ailleurs, une clé fondamentale pour l’émancipation des femmes et plus généralement pour le développement économique et social d’un continent où 2 milliard de personnes vivent encore en-dessous du seuil de pauvreté (dont 70% sont des femmes). Le dernier G7 de Biarritz ne s’y est pas trompé, comme en témoigne son communiqué final : « Promouvoir l’entrepreneuriat féminin est une priorité pour chacun d’entre nous. Les entrepreneuses africaines jouent un rôle moteur essentiel en faveur d’une croissance économique durable et d’une prospérité généralisée et bénéficiant à tous. Conscients du fait que les femmes jouent un rôle à part entière dans l’intégration régionale, la croissance économique, le développement social, la prospérité et la durabilité, nous prenons note de la Stratégie de l’Union africaine pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes (GEWE), qui garantit l’inclusion des femmes dans le programme de développement de l’Afrique. »

Défis

Pourtant, si les femmes africaines produisent 62% des biens économiques, elles font encore face à de nombreux obstacles, comme le notait Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale dans un entretien accordé à l’AFP : « Nous savons que les femmes en Afrique sont davantage susceptibles de devenir entrepreneures mais elles sont aussi confrontées à bien plus d’obstacles que les hommes pour créer et diriger leurs entreprises. »

En effet, elles souffrent notamment :

  • de barrières légales et culturelles leur interdisant l’accès à certains emplois,
  • de manque de formation,
  • d’un déficit d’accès aux technologies (elles sont 9% de moins que les hommes à détenir un téléphone portable et seules 48% utilisent Internet),
  • ou encore de difficultés pour obtenir un prêt des banques.

     Le numérique à la rescousse

    Jack Ma en est convaincu : « La technologie peut être une chance pour l’Afrique. Internet peut faire plus que bien des programmes d’aide au développement imaginés dans le passé. » L’ancien patron du géant du e-commerce chinois Alibaba a d’ailleurs, créé le prix « Africa Netpreneur », doté de 10 millions de dollars sur 10 ans pour accompagner ces nouveaux entrepreneurs africains du numérique. Pour l’Afrique, c’est la perspective de la création de nouveaux services, adaptés à la réalité du terrain, que ce soit dans l’accès à l’énergie, la banque, l’éducation, la santé… Attention toutefois à ne pas succomber à la « pensée magique dès qu’on parle de numérique », prévient Stéphan-Éloïse Gras, directrice des partenariats Afrique de la plateforme d’éducation en ligne OpenClassrooms : « Le téléphone portable, c’est très bien, mais ça ne peut pas tout remplacer : des routes qui n’existent pas ou des systèmes de santé déficients, par exemple. Et pour que le modèle d’innovation fonctionne, il faut des capitaux et un vrai accompagnement en matière de politiques éducatives. »                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Source: https://isahit.com/

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L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques du Congo (ARPCE) et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Gabon (ARCEP) ont signé le 15 octobre 2019, à Brazzaville, un protocole d’accord matérialisant la mise en œuvre du « free roaming ».

Les Gabonais en voyages au Congo et les Congolais en séjour au Gabon pourront désormais émettre et recevoir des appels vers et depuis leur pays d’origine sans plus trop redouter la surtaxe relative aux frais d’itinérance internationale.

Cet accord, paraphé par Yves Castanou, directeur général de l’Arpce et Lin Mombo, président du conseil de régulation de l’Arcep, entrera en vigueur au plus tard le 31 décembre 2019, rapporte adiac-congo.com.

L’accord prévoit « la gratuité de la réception des appels pour les usagers en roaming dans la limite des trois cents premières minutes par abonné, et dans la limite d’un mois », a expliqué Yves Castanou.

Il augure, entre autres, une « facturation des appels en roaming au tarif local dans le réseau du pays visité, ainsi qu’une facturation de tous les appels vers les deux pays des parties au tarif local le plus élevé ».

Pour une meilleure faisabilité de l’accord et de sa pleine mise en œuvre, chacun des deux pays a convenu de mettre en place un comité national technique piloté par l’autorité nationale de régulation et comprenant l’ensemble des opérateurs. Ils ont ainsi décidé de la mise en œuvre de procédures d’échange d’informations tarifaires et techniques entre les deux régulateurs nationaux.

Le protocole d’accord signé intervient quelques jours après l’atelier sous-régional sur le roaming à moindre coût organisé, du 8 au 11 octobre 2019 à N’Djamena au Tchad, par l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC), en collaboration avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Tchad.

 

 

 

Source : https://www.agenceecofin.com/

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Le constructeur automobile Toyota a annoncé la signature d’un partenariat avec Altron Netstar et Vodacom pour déployer des fonctionnalités de connectivité et une connexion Wi-Fi embarquée sur tous les nouveaux modèles Toyota et Lexus.

La société sera la première au monde à offrir la convergence des fonctionnalités de connexion Wi-Fi et de connectivité dans la gamme des nouveaux modèles de voiture, selon Toyota South Africa Motors (TSAM). Andrew Kirby, président directeur général de TSAM, a indiqué que toute voiture achetée sera livrée avec un forfait data gratuit de 15 Go, rechargeable.

William Mzimba, le directeur général de Vodacom Business, a affirmé que « ce partenariat est un élément essentiel de la stratégie IoT de Vodacom et constitue un pas de plus vers la création d’opportunités d’innovation, en Afrique du Sud ainsi que sur le continent, renforcée par la croissance de l’IoT. Tout comme les smartphones, les voitures d’aujourd’hui devront être connectées pour offrir une expérience utilisateur dynamique ».

Selon lui, « Nous constatons que de plus en plus d’acheteurs de voitures considèrent la technologie embarquée aussi importante que la performance du véhicule. Ils veulent que leurs voitures soient sûres, efficaces, mieux équipées et amusantes. En connectant les utilisateurs à des plateformes qui gèrent la complexité de la diffusion de musique en streaming à partir du cloud, des informations de trafic en temps réel et une assistance routière personnalisée, nous pouvons répondre à ces demandes croissantes ».

 

 

 

 

 

Source : https://www.agenceecofin.com/

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Le géant américain Google, dont le système Android équipe l’immense majorité des smartphones dans le monde, a annoncé qu’il coupait les ponts avec Huawei. Le groupe chinois qui risque de ne plus pouvoir offrir Gmail ou Google Maps à ses clients.

Cette décision intervient quelques jours après un décret adopté par l’administration américaine interdisant aux groupes américains de télécom de faire des affaires avec des entreprises étrangères jugées « à risque », dont Huawei. Washington soupçonne en effet le groupe chinois d’avoir des liens avec les services de renseignement chinois et le considère comme une « menace à la sécurité intérieure du pays ».

Uniquement les futurs smartphones Huawei

Google a précisé que cette rupture des relations commerciales n’affecterait que les futurs téléphones fabriqués par le géant chinois de l’électronique. Huawei pourra, cependant, continuer à utiliser la version open-source (libre de droit) d’Android, mais ne pourra pas équiper ses futurs appareils de très populaires applications de Google comme Gmail, Google Maps ou encore YouTube (leurs installations nécessites une licence commerciale accordée par le groupe américain).

Le groupe chinois avait l’ambition de devenir le numéro 1 mondial des smartphones en 2020 et avait déjà réussi à se hisser à la deuxième place derrière Samsung au premier trimestre 2019. Il avait même dépassé Apple, en début d’année, en vendant près de 59,1 millions de smartphones dans le monde contre 52,2 millions pour la marque à la pomme.

Surtout, les smartphones sont devenus la principale source de revenus pour le géant chinois qui, historiquement, est avant tout un fabricant d’infrastructures réseaux. En 2018, les ventes de téléphones ont rapporté 52 milliards de dollars à Huawei contre 43,8 milliards de dollars pour le reste de ses activités.

Nouveau système d’exploitation ?

Dans l’immédiat, l’impact de la décision de Google reste limité car Huawei vend plus de la moitié de ses smartphones en Chine, où l’accès à la plupart des applications du géant américain est interdit. Mais cet arrêt des relations commerciales hypothèque la croissance à l’internationale de Huawei, notamment en Europe et en Afrique, deux marchés qui ont été identifiés par la direction du groupe comme prioritaires.

Entre les appels des services de renseignements de divers pays – États-Unis, Australie, Allemagne – à éviter d’avoir recours à Huawei pour construire les réseaux 5G pour des raisons de sécurité et l’arrêt des relations commerciales avec Google, l’avenir du géant chinois semble de plus en plus compromis.

Il n’a, pour l’instant, pas encore réagi à l’annonce. Le groupe Huawei développe son propre système d’exploitation depuis 2012, depuis que les autorités américaines ont commencé à s’intéresser aux liens entre les groupes chinois de télécom et le pouvoir en place à Pékin. Jusqu’à présent, Huawei s’est toujours refusé à en dévoiler davantage sur l’état d’avancement de ce projet, mais il pourrait profiter de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’un nouveau concurrent face à Android et l’iOS d’Apple.

 

Source : https://www.france24.com/fr/20190520-google-huawei-android-fin-smartphone

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«La technologie peut transformer la santé en Afrique. Encourageons les talents et investissons dans l’innovation», a affirmé Dr Matshidiso Moeti, Directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique dans un communiqué publié dimanche 12 mai 19.

Elle estime qu’il est temps que nous utilisions les compétences novatrices et entrepreneuriales pour résoudre les problèmes de santé chroniques du continent.

Selon Dr Matshidiso Moeti, l’Afrique est un continent d’extrêmes. « Vous pouvez vous rendre dans de nombreuses zones rurales du continent et trouver des étudiants collés à leur téléphone portable, mais leur domicile n’a toujours pas accès à un système d’assainissement de base.

En effet, la croissance exponentielle de l’utilisation du téléphone mobile et de la pénétration d’Internet qui a conduit l’Afrique à être surnommée le « continent mobile » est démocratique et transcende l’âge, le sexe et la classe », déclaré-t-elle.

Les données recueillies par une agence mondiale des médias indiquent que plus de 82% de la population africaine était couverte par des réseaux de téléphonie mobile à la fin de 2017. En effet, avec le temps, des réseaux plus avancés se développent sur le continent et les Africains connexion à Internet via les réseaux 3G et 4G.

Pourtant, malgré ces énormes progrès, l’Afrique subsaharienne est sous-performant dans plusieurs domaines critiques. Cela est particulièrement évident lorsque nous examinons les soins de santé et la sécurité sanitaire sur le continent. Quatre cent millions de personnes dans la région n’ont pas accès aux services de soins de santé.

Selon la Société financière internationale (Groupe de la Banque mondiale), l’Afrique subsaharienne compte plus d’un milliard d’habitants, soit 13% de la population mondiale. Les Africains ressentent 24% de la maladie dans le monde.

La région ne compte que 2% des médecins du monde et ne bénéficie que de 1% des dépenses de santé du monde. Ces faits illustrent l’ampleur de l’importance et de l’importance que l’on accorde à la technologie et à la connectivité Internet – en contraste direct avec notre concentration sur la santé.

Soutenir les innovations technologiques

Mais que se passerait-il si nous étions en mesure d’exploiter une fraction de la soif de technologie et de connectivité de l’Afrique et de la réorienter vers la création de solutions aux problèmes de santé que nous, Africains, avons encore du mal à surmonter?

« Aussi déterminés que nous sommes, nous devrions prendre notre destin en main, utiliser nos compétences et notre expertise et les orienter vers la santé ».

« La Société financière internationale estime qu’un nouvel investissement d’environ 25 à 30 milliards de dollars sera nécessaire pour répondre à la demande de soins de santé en Afrique. Une part importante de celle-ci doit être affectée à des développements technologiques capables de relever efficacement les défis uniques du continent en matière de santé », dit-elle.

L’Organisation mondiale de la santé reconnaît l’énorme contribution que la technologie peut apporter à la résolution de certains des grands problèmes de santé du continent. C’est pourquoi, plus tôt cette année, nous avons lancé le tout premier défi de l’innovation de l’OMS.

« Notre objectif était de rechercher, sélectionner et décrire les innovations, voire les initiatives basées sur les communautés, qui appliquent une pensée nouvelle et nouvelle pour répondre aux besoins de santé non satisfaits de l’Afrique ».

Nous avons reçu près de 2 500 candidatures, provenant de 77 pays, dont 44 en Afrique. Un nombre record de soumissions émanaient de femmes innovatrices et 34% d’entre elles émanaient de jeunes innovateurs.

Le volume de réponses généré par le défi montre comment les innovateurs, qu’ils soient d’origine locale ou offshore, croient que la technologie peut transformer les soins de santé en Afrique.

« Nous devons continuer à encourager ce talent et à investir dans l’innovation », a-t-elle conclu.

Source : http://www.lactuacho.com/dr-matshidiso-moeti-de-loms-sur-les-tic-la-technologie-peut-transformer-la-sante-en-afrique-encourageons-les-talents-et-investissons-dans-linnovation/

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37 milliards de dirhams investis entre 2003 et 2017

Les investissements directs du Maroc sont présents dans 30 pays d’Afrique. L’Egypte et le Côte-d’Ivoire sont les premiers pays récipiendaires des investissements directs marocains dans la région.

Le Maroc a réussi au fil des ans à se positionner  en tant que l’un des premiers investisseurs africains de l’Union économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de la Communauté des États de l’Afrique centrale. L’Afrique est devenue une priorité dans la stratégie économique extérieure marocaine. Le continent est aujourd’hui une destination phare des investissements marocains. Les investissements directs marocains réalisés en Afrique sur la période allant de 2003 à 2017 s’élèvent à 37 milliards de dirhams, soit l’essentiel des investissements directs étrangers sortants du Maroc, avec une part moyenne de 60% des flux sortants globaux. Un chiffre révélé dans une récente publication de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) élaborée en partenariat avec l’Agence française de développement. Cette analyse démontre à quel point le Maroc consolide progressivement son positionnement au niveau continental.

Cette présence répond pleinement aux ambitions du Royaume formulées dans la vision stratégique basée sur des rapports équilibrés et bénéfiques avec l’ensemble des pays voisins. L’enquête menée auprès des entreprises marocaines implantées en Afrique a permis à ces entités de dresser un bilan positif de leur développement au niveau continental et ce en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain. Un positionnement qui leur a permis non seulement de croître et de s’ouvrir à l’international mais aussi d’acquérir de nouvelles compétences. Une dynamique tirée par le climat favorable des affaires en cette zone géographique. Les investissements directs du Maroc sont présents dans 30 pays d’Afrique. L’Égypte et la Côte d’Ivoire sont les premiers pays récipiendaires des investissements directs étrangers marocains dans la région. Les flux évalués sur la période allant de 2003 à 2017 sont respectivement de l’ordre de 20 et 19%. Le Mali arrive en deuxième position recevant ainsi une part de 13% des IDE marocains au moment où 7% autres ont été injectés au Burkina Faso et Sénégal.

Où vont les investissements marocains ?

Les réformes menées par le   Maroc lui ont permis d’édifier un système financier solide qui a donné naissance à des groupes bancaires compétitifs, capables de s’implanter en Afrique et de contribuer favorablement au financement des économies africaines. Les banques et les télécommunications arrivent en tête des secteurs ciblés par le Maroc à l’international. Dans le secteur bancaire, trois groupes de la place ont su s’imposer en Afrique.  Attijariwafa bank est aujourd’hui présente dans 16 pays africains et prospecte pour se développer au-delà de l’Afrique francophone. La BMCE Bank of Africa est, pour sa part, présente dans 18 pays africains et compte couvrir à terme l’ensemble du continent. Le groupe BCP est présent dans 12 pays africains, principalement en Afrique francophone.

Quant aux télécommunications, l’opérateur national Maroc Telecom continue d’enregistrer une croissance soutenue en Afrique. Présent en Mauritanie, Burkina Faso, Gabon, Mali, Côte d’ivoire, Bénin, Togo, Niger et Centrafrique, Maroc Telecom a vu en 2018 son chiffre d’affaires à l’international grimper de 2%, soit un chiffre d’affaires dépassant les 16 milliards de dirhams.  Si les banques et les télécoms représentent respectivement 53 et 17% des investissements injectés par le Maroc en Afrique, l’industrie représente pour sa part 11% de ces flux contre 5% pour les holdings. A cet effet, la part du secteur de l’industrie s’est élevée à 5,1% seulement entre 2007 et 2015, alors qu’elle a atteint sur la seule année 2016 près de 53% des flux sortants du Maroc vers le continent, avec près de 2,5 milliards de dirhams qui ont été investis, essentiellement, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Cameroun.

Ce qui motive les entreprises marocaines à s’implanter en Afrique

La recherche des relais de croissance figure en tête des motivations qui poussent les entreprises marocaines à se développer en Afrique. Certains secteurs sont arrivés à maturité poussant les champions nationaux à explorer de nouveaux horizons à l’international. C’est dans cette perspective qu’un certain nombre d’acteurs a construit une stratégie de développement proactive sur le continent. En analysant les principaux critères des pays ciblés par les entreprises marocaines, les premiers facteurs qui ressortent sont le potentiel du marché, son accessibilité et sa stabilité. Il est à souligner que  les entreprises marocaines et notamment les PME et PMI ont toute leur place en Afrique pour apporter leur expertise et bénéficier d’une image du Maroc déjà bien établie sur place.

Tenant compte du contexte concurrentiel de l’Afrique, les entreprises marocaines sont dans l’obligation de renforcer leur positionnement. Ceci passe par l’édification de chaînes de valeur régionales tout en capitalisant sur le rôle que joue le Maroc comme vecteur d’intégration intracontinentale. La construction d’alliances stratégiques est une donne importante pour contourner la concurrence asiatique et turque dans le continent. Les entreprises marocaines sont par ailleurs appelées à se mobiliser davantage dans la construction de la stratégie économique marocaine en Afrique en s’axant sur les incitations à l’export, les analyses de marchés et la couverture des risques. De même des alliances sont à mettre en place entre grandes entreprises-PME comme vecteur de l’intégration économique du Maroc en Afrique.

Source : http://aujourdhui.ma/economie/les-banques-et-telecoms-principaux-leviers-dinvestissement-du-maroc-en-afrique

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