Elles sont entrepreneuses, scientifiques, investisseuses ou dirigent des incubateurs. Depuis Dakar au Sénégal, les femmes changent l’Afrique par le numérique. 2018 a été une année pivot pour les startups de la technologie en Afrique. Les femmes ont levé 1 milliard de dollars en equity. La majorité de cette somme étant allouée au trio de tête : Kenya, Nigeria et Afrique du Sud. Dans le top 10, un seul pays francophone émerge, avec 22 millions de dollars au compteur : le Sénégal.
Le pays veut devenir le hub de l’économie numérique en Afrique de l’Ouest, et s’en donne les moyens. Tandis que les incubateurs et accélérateurs fleurissent à Dakar, la capitale, des investisseurs déploient des initiatives pour repérer les startups les plus prometteuses, avec un objectif : créer 35 000 emplois dans les nouvelles technologies d’ici 2025. Pourquoi et comment le Sénégal est-il en train de devenir une capitale tech ?
De Dakar à Lagos, plusieurs initiatives ont émergé pour susciter des vocations et inciter les jeunes femmes à devenir entrepreneures dans le digital. « She leads Africa » est l’une d’entre elles. Depuis le Nigéria, sa fondatrice joue les mentors pour révéler le potentiel des innovatrices d’Afrique anglophone comme francophone.
L’écosystème numérique sénégalais compte 30% de femmes. C’est une des raisons qui a amené « La Journée de la Femme Digitale » à s’exporter à Dakar. Lors de sa première édition sénégalaise, l’évènement, qui met à l’honneur celles qui changent le monde par la tech, a décerné son prestigieux prix à Arielle Kitio, fondatrice de Caysti, une startup qui met la robotique et le codage informatique dans les mains des jeunes filles.