Depuis quelques semaines, le coronavirus (Genre de virus à ARN responsable d’infections respiratoires et digestives chez plusieurs espèces de mammifères dont l’être humain) commence à faire des ravages en Afrique. En effet, L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a dénombré 635 cas confirmés positifs ce 19 mars.
C’ est ce qui a poussé les entreprises de la tech africaine et internationale qu’elles soient actives dans l’e-commerce, l’information ou la santé à déployer des solutions pour freiner la pandémie.
Frais de livraison gratuits
Le 16 mars, la licorne africaine de e-commerce Jumia a ainsi annoncé un partenariat avec le groupe britannique Reckitt Bensicker, spécialisé dans la fabrication et la distribution de produits d’entretien et de produits pharmaceutiques.
“Ce partenariat permettra d’assurer un approvisionnement régulier en produits d’hygiène tels que les pains de savon, les désinfectants et les produits liquides pour le lavage des mains, à un prix abordable. […] Jumia ne prendra pas de commission sur Dettol, JIK et Harpic, diminuant ainsi le prix à la consommation”, annonce l’entreprise cotée Wall Street. Pour assurer les transaction et la distribution des produits dans ses huit marchés (Algérie, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud et Ouganda), Jumia a en outre développé une page spéciale baptisée “Stay Safe”, agrégeant tous les produits. Pour sa part, Reckitt Bensicker prend en charge les frais de livraison.
Dons d’équipements
En Chine, un autre acteur du e-commerce semble lui aussi être très concerné par la pandémie. Après avoir annoncé au début du mois le développement d’un algorithme capable de détecter le coronavirus, Jack Ma, le fondateur de Alibaba a déclaré lundi 16 mars que sa fondation personnelle et celle de son entreprise vont envoyer 1,1 million de kits de détection, ainsi que 6 millions de masques de protection et mille combinaisons à Addis-Abeba. La capitale éthiopienne, qui est membre d’eWTP, une plateforme de commerce mondiale que développe le groupe chinois, sera chargée de distribuer les équipements dans les 54 pays du continent.
Plateforme de communication institutionnelle
En Afrique de l’Ouest, une start-up béninoise baptisée Réseau d’échange entre médecins d’Afrique (Rema), propose de mettre à disposition gratuitement sa plateforme de communication institutionnelle à destination des médecins aux ministères de la Santé des pays d’Afrique de l’Ouest. “C’est un service normalement payant qui permet de diffuser des messages ciblés – sur l’application ou par SMS – selon le statut et la localisation des professionnels”, explique Sedric Degbo, médecin généraliste basé à Cotonou et fondateur de Rema.
Le système qui bénéficie de subventions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et du soutien du Centre du commerce international, une agence qui dépend de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et va être adopté dans les jours qui viennent par le ministère de la Santé béninois.
Rema a également développé une application destinée exclusivement aux médecins – 6 000 inscrits à ce jour – qui leur permet d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques en temps réel. “Vu le contexte, l’application va être également ouverte aux infirmiers et sages-femmes”, affirme celui qui a remporté le concours de pitch de Seedstars au Cameroun en 2018.
Les incubateurs face à l’urgence
Les start-upper n’en restent pas moins face à la lutte contre le coronavirus, eux aussi apportent leur contribution.
Au Nigeria, l’incubateur Co-creation Hub (CcHub) a indiqué vouloir accompagner et financer via des tickets de 5 000 à 100 000 dollars les porteurs de projet dont le concept répond aux besoins suivants : “l’éducation du public et la garantie que les bonnes informations atteignent même les endroits éloignés, le soutien aux personnes infectées et les plus vulnérables, la production locale d’équipements médicaux essentiels et l’accompagnement de notre chaîne de valeur alimentaire, des producteurs aux consommateurs, en cas de restrictions de mouvement”. L’appel vaut également pour les entrepreneurs kényans, puisque CcHub gère désormais l’incubateur iHub, à Nairobi.
Source: www.jeuneafrique.com