FEMMES ET NUMÉRIQUE, UN DUO GAGNANT POUR L’AFRIQUE !

by Team Aza Mag
numérique

Les femmes africaines sont les championnes du monde de l’entrepreneuriat, avec 24% de femmes en âge d’exercer un emploi impliquées dans la création d’une entreprise. Un chiffre sans commune mesure dans le monde qui contribue de 12 à 14% au PIB du continent. Pour bâtir sur cette dynamique, le numérique constitue aujourd’hui un levier déterminant, même si les défis à relever sont nombreux.

 

femme et numérique

L’entrepreneuriat féminin est, en Afrique plus qu’ailleurs, une clé fondamentale pour l’émancipation des femmes et plus généralement pour le développement économique et social d’un continent où 2 milliard de personnes vivent encore en-dessous du seuil de pauvreté (dont 70% sont des femmes). Le dernier G7 de Biarritz ne s’y est pas trompé, comme en témoigne son communiqué final : « Promouvoir l’entrepreneuriat féminin est une priorité pour chacun d’entre nous. Les entrepreneuses africaines jouent un rôle moteur essentiel en faveur d’une croissance économique durable et d’une prospérité généralisée et bénéficiant à tous. Conscients du fait que les femmes jouent un rôle à part entière dans l’intégration régionale, la croissance économique, le développement social, la prospérité et la durabilité, nous prenons note de la Stratégie de l’Union africaine pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes (GEWE), qui garantit l’inclusion des femmes dans le programme de développement de l’Afrique. »

Défis

Pourtant, si les femmes africaines produisent 62% des biens économiques, elles font encore face à de nombreux obstacles, comme le notait Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale dans un entretien accordé à l’AFP : « Nous savons que les femmes en Afrique sont davantage susceptibles de devenir entrepreneures mais elles sont aussi confrontées à bien plus d’obstacles que les hommes pour créer et diriger leurs entreprises. »

En effet, elles souffrent notamment :

  • de barrières légales et culturelles leur interdisant l’accès à certains emplois,
  • de manque de formation,
  • d’un déficit d’accès aux technologies (elles sont 9% de moins que les hommes à détenir un téléphone portable et seules 48% utilisent Internet),
  • ou encore de difficultés pour obtenir un prêt des banques.

     Le numérique à la rescousse

    Jack Ma en est convaincu : « La technologie peut être une chance pour l’Afrique. Internet peut faire plus que bien des programmes d’aide au développement imaginés dans le passé. » L’ancien patron du géant du e-commerce chinois Alibaba a d’ailleurs, créé le prix « Africa Netpreneur », doté de 10 millions de dollars sur 10 ans pour accompagner ces nouveaux entrepreneurs africains du numérique. Pour l’Afrique, c’est la perspective de la création de nouveaux services, adaptés à la réalité du terrain, que ce soit dans l’accès à l’énergie, la banque, l’éducation, la santé… Attention toutefois à ne pas succomber à la « pensée magique dès qu’on parle de numérique », prévient Stéphan-Éloïse Gras, directrice des partenariats Afrique de la plateforme d’éducation en ligne OpenClassrooms : « Le téléphone portable, c’est très bien, mais ça ne peut pas tout remplacer : des routes qui n’existent pas ou des systèmes de santé déficients, par exemple. Et pour que le modèle d’innovation fonctionne, il faut des capitaux et un vrai accompagnement en matière de politiques éducatives. »                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Source: https://isahit.com/

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