Il était une fois … Les contes de fées commencent ainsi non ?
Il était une fois, une femme au charme ensorcelant. Néanmoins, les plus belles fleurs se fanent au fil du temps.
Je m’appelle Aifa, j’ai 28 ans avec trois enfants.
J’aurai pu avoir une histoire à la Cendrillon, mais j’ai choisi un tout autre sort. J’avais un rêve, être la « Anna Wintour » de mon pays, de ma génération. Je convoitais aussi les milliards de mon idole « Oprah Winfrey ».
Je n’avais surtout pas prévu l’attaque sordide de Cupidon ! Il m’a mortellement piqué.
J’ai tout quitté pour mon homme (ma famille, ma vie sociale, mes études, mon avenir). Je me suis mariée !
La première année était magique, je vivais telle une reine.
Puis, tout est devenu semblable à un film d’horreur, et encore, je pèse mes mots.
Qu’appelle t’on violence conjugale ?
Mon ménage en était l’exemple.
Non content de m’insulter, il s’est mis à me battre, à mal me parler devant ses amis. Si l’un d’eux me défendait, il me le faisait payer doublement.
Pourquoi tant de haine ?
Je suis quand même une parfaite fée du logis.
J’ai longtemps attendu une baguette magique assez puissante pour tout améliorer. Je n’avais même pas réalisé que j’avais entre les mains, les clés de cette horrible prison. Il est temps pour moi de cesser de « rêver de vivre et de vivre mes rêves « .
Le monde s’ouvrait à moi ! Il me fallait juste « prendre la lune avec les dents ».
Mes parents étaient enchantés d’apprendre, que je quittais mon mari. Ils allaient m’aider financièrement et par la suite, je pourrais voler de mes propres ailes.
Je ne voulais plus de ces infâmes guenilles, que je portais. Et à part mes petites « souris », plus rien ne m’importait.
Que faire ? Filer à l’anglaise ?
Mon homme était dans les bras de Morphée, l’occasion idéale pour disparaître avec mes filles.
Comment ai-je pu être assez candide ?
Il était venu nous retrouver à la seconde.
Je lui ai tenu tête, mais il m’enleva mes amours.
Pleurant, hurlant, écroulée sur le seuil de la porte, j’avais perdu toute crédibilité. J’entendais : »Aifa ressaisis toi ».
Une mère n’abandonne jamais ses enfants. Il est évident que j’allais les récupérer, même si pour cela ,je devais , »tenter le diable ».