Le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), s’est ouvert ce dimanche 28 novembre à Dakar, après une vingtaine d’années de coopération économique Chine-Afrique dynamique et porteuse d’espoir pour le continent africain.
Dettes, développements de projets au bénéfice de communautés limités, échanges commerciaux déséquilibrés, droit du travail et de l’environnement pas toujours respectés… Sur le terrain, les espoirs mis dans l’engagement chinois n’ont pas été entièrement comblés.
Les autorités chinoises détaillent leurs actions et leurs ambitions en Afrique. Elles parlent d’une « nouvelle ère » fondée sur l’égalité. Dans un livre blanc publié quelques jours avant ce sommet.
À l’arrivée, aujourd’hui, il y a une dose d’inquiétude, d’angoisse, parce que la Chine commence à demander le remboursement de ces prêts et dans certains cas, on n’a pas nécessairement vu ces grandes infrastructures voir le jour. […] Les pays africains commencent à se poser des questions dans cette relation.
Cependant, de nombreux observateurs évoquent le « piège de la dette chinoise » et brandissent la menace de la saisie d’infrastructures. La semaine dernière, la rumeur de la saisie possible de l’aéroport ougandais a agité les réseaux sociaux. Sur Twitter, l’ambassade de Chine à Kampala interroge : « Quels projets chinois en Afrique ont été confisqués ? AUCUN ! », assure-t-elle.
Mais compte tenu du poids de la dette de certains États, les prêteurs chinois ont de toute façon une approche plus sélective des projets. La taille et le montant des investissements dans les nouvelles routes de la soie seront « ajustés », comme disent les diplomates en fonction des risques et de la viabilité des différentes propositions avancées.