Category:

AZA MAG BUSINESS

ACCUEIL / LE MAG / AZA WOMAN / CORPORATE / EVENTS / CHRONIQUE DE DAVIDE

Beatrice Cornacchia 2020

En tant que spécialiste du marketing, j’apprécie lorsque la créativité rencontre de grandes perspectives et données pour proposer une approche qui atteint ses objectifs. En tant que femme, j’aime aussi particulièrement voir ce genre d’activités réussies partager des commentaires sur la façon dont notre monde interagit avec les femmes, ou apporter un éclairage essentiel sur la part de notre monde conçu sans avoir les femmes à l’esprit.

Du puissant engagement #ShareTheLoad d’Ariel à Dove, qui nous montre comment représenter les femmes de manière plus inclusive, il existe de fantastiques exemples de marques qui modifient activement les termes du débat pour inclure les femmes et étendre leurs contributions au monde dans lequel nous vivons. Mais il ne s’agit pas seulement d’y reconnaître un changement d’époque ou de rejoindre une campagne d’impact social, il s’agit de bien plus que cela.

Il existe un raisonnement commercial clair des marques qui adaptent leurs stratégies commerciales pour inclure les femmes dès la conception.

En intégrant les diverses perspectives qu’apportent les femmes, en défendant des modèles féminins en tant qu’ambassadrices, en concevant des produits adaptés aux besoins des femmes et en créant du contenu qui encourage les femmes à poursuivre leurs passions, les marques peuvent exploiter efficacement le pouvoir d’achat et l’influence des femmes. Prenons l’exemple des vêtements de sport.

Nous avons pris note lorsque Nike a mis en vedette la star du tennis Serena Williams à travers sa publicité « Dream Crazier » encourageant les femmes à rêver grand, et lorsque la marque a diffusé un spot télévisé appelant à l’acceptation et au respect, mettant en avant la tenace championne olympique sud-africaine du 800 mètres, Caster Semenya. Ce ne sont que quelques-uns des contenus significatifs et « provocateurs » parmi de nombreuses marques qui placent les femmes au centre de la conversation. L’industrie du sport comprend clairement l’opportunité de croissance commerciale qui existe lorsque nous intégrons les véritables perspectives – non imaginées – des femmes.

En attirant l’attention sur la force, les formes uniques et l’athlétisme différencié des femmes, en présentant de véritables modèles dans des vêtements de sport mieux conçus, l’industrie des vêtements de sport pour femmes a fait exactement cela – puiser dans une importante base de consommateurs : les femmes. Quelle pertinence ? Selon l’étude Ipsos « African Women », les femmes représentent la base de consommateurs la plus importante – 89 % des femmes africaines sont les décideurs ou les codécideurs pour les achats des ménages.

 

Maintenant, lorsque nous concevons des produits, des services, des expériences et des solutions pour les femmes, nous devons les envisager à travers les points de vue des femmes.

En ce qui concerne les produits et services, répondons-nous aux besoins réels des femmes ? Avons-nous des idées qui peuvent nous aider à intégrer les expériences des femmes dans le processus de conception et d’innovation ? Nous devons considérer la fonctionnalité et les aspects pratiques de l’interaction des femmes. En somme, nous devons aider à concevoir et à développer un monde en pensant aux femmes et aux hommes.

Pour ce faire, nous avons besoin que les femmes participent au processus de conception et d’innovation, en particulier à l’ère de la quatrième révolution industrielle. Et de ce fait, nous devons inspirer les jeunes filles à envisager et à poursuivre une carrière en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) à travers des initiatives comme Girls4Tech. Dans le cadre de ce programme, Mastercard s’est engagée à atteindre un million de filles dans le monde d’ici 2025, dont des milliers en Afrique du Sud, au Nigéria et au Kenya.

Alors, quelle est exactement la valeur d’un monde qui inclut les femmes dans la conception ?

En plus des avantages humanitaires, c’est un montant considérable qui est en jeu. En Afrique subsaharienne, la Banque mondiale estime la perte de richesse mondiale due à l’inégalité entre les sexes à 2 500 milliards de dollars. Et tandis que cinq pays d’Afrique subsaharienne figurent dans le top 10 de l’Indice Mastercard des femmes chefs d’entreprise avec le plus grand nombre de femmes chefs d’entreprise, la Société Financière Internationale (groupe de la Banque mondiale)  indique que plus de la moitié des PME d’Afrique subsaharienne comptant une ou plusieurs femmes propriétaires n’ont pas accès au financement et estime le déficit de financement à 42 milliards de dollars. De toute évidence, les possibilités de financement sont énormes.

Le cabinet mondial de conseil en gestion Oliver Wyman est du même avis. Il estime qu’une opportunité de revenus mondiale de 700 milliards de dollars est actuellement laissée sur la table par l’industrie des services financiers qui ne répond pas pleinement aux besoins des femmes consommatrices.

Pensez à la vitesse accrue à laquelle nous pouvons réduire l’écart entre les sexes en termes d’inclusion financière si nous concevons des produits financiers numériques meilleurs et plus utiles pour les femmes.

En tant que leader des technologies de paiement avec des perspectives mondiales, Mastercard a investi considérablement dans la compréhension des priorités financières des femmes et dans la définition de ces priorités à différents stades de la vie. Après tout, une position spécifique dans le temps influence souvent notre besoin de soutien spécialisé et d’innovations ingénieuses – autant dans les vêtements de sport que dans les solutions financières.

Pensez aux plus de 10 000 femmes commerçantes informelles non bancarisées, vendeuses ambulantes et propriétaires de salons de banlieue qui peuvent accepter en toute sécurité des paiements par code QR grâce au partenariat de Mastercard avec uKheshe, une plateforme d’inclusion financière en Afrique du Sud.

En effet, pour la grande population de femmes exclues, l’inclusion financière ne se limite pas à l’accès à un compte bancaire. Cela signifie également aider à uniformiser les règles du jeu pour les agricultrices qui cultivent la nourriture en Afrique, en donnant accès aux acheteuses, en établissant des prix et en accélérant les paiements. Il s’agit d’espoir pour l’avenir grâce à des solutions de paiement financier telles que Kupaa – qui facilite le paiement des frais de scolarité en montants budgétés – augmentant ainsi la capacité des familles éloignées à garder les filles à l’école.

En prenant la décision consciente d’intégrer le point de vue des femmes dans nos stratégies commerciales, marketing et d’innovation, davantage de femmes bénéficieront de solutions spécialement conçues pour leurs besoins. Davantage d’entreprises verront leurs revenus augmenter. Plus de sociétés connaîtront une productivité élevée. Davantage d’économies vont croître et prospérer.

Après tout, un monde qui fonctionne mieux pour les femmes crée des possibilités illimitées pour nous tous.

 

Par Beatrice Cornacchia, vice-présidente senior chargée du Marketing & de la Communication pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Mastercard.

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Emma-Theofilus

Alors que le monde est en plein crise sanitaire avec l’avènement du coronavirus, la Namibie a nommé sa plus jeune ministre le 23 Mars dernier. Emma Theofilus âgée seulement de 23 ans occupe désormais le poste de vice-ministre en charge des technologies, de l’information et de la communication. Elle a aussi décroché un poste à l’assemblée nationale en qualité de députée.

Elle est ainsi la plus jeune députée d’Afrique devant la congolaise Aminata Namasia agée de 25 ans et la plus jeune ministre au monde.

Emma Théofilus est titulaire d’un bachelor en droit avec mention au sein de l’Université de la Namibie puis d’un diplôme en féminisme africain de l’Université d’Afrique du Sud.

Avant de siéger au sein du gouvernement namibien au poste de vice-ministre et députée, elle a déjà occupé la fonction de juriste au ministère de la justice grâce à son diplôme en droit.

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Mobilisation des entreprises de la tech contre le coronavirus

Depuis quelques semaines, le coronavirus (Genre de virus à ARN responsable d’infections respiratoires et digestives chez plusieurs espèces de mammifères dont l’être humain) commence à faire des ravages en Afrique. En effet, L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a dénombré 635 cas confirmés positifs ce 19 mars.

C’ est ce qui a poussé les entreprises de la tech africaine et internationale qu’elles soient actives dans l’e-commerce, l’information ou la santé à déployer des solutions pour freiner la pandémie.

Frais de livraison gratuits

Le 16 mars, la licorne africaine de e-commerce Jumia a ainsi annoncé un partenariat avec le groupe britannique Reckitt Bensicker, spécialisé dans la fabrication et la distribution de produits d’entretien et de produits pharmaceutiques.

“Ce partenariat permettra d’assurer un approvisionnement régulier en produits d’hygiène tels que les pains de savon, les désinfectants et les produits liquides pour le lavage des mains, à un prix abordable. […] Jumia ne prendra pas de commission sur Dettol, JIK et Harpic, diminuant ainsi le prix à la consommation”, annonce l’entreprise cotée Wall Street. Pour assurer les transaction et la distribution des produits dans ses huit marchés (Algérie, Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud et Ouganda), Jumia a en outre développé une page spéciale baptisée “Stay Safe”, agrégeant tous les produits. Pour sa part, Reckitt Bensicker prend en charge les frais de livraison.

Dons d’équipements

En Chine, un autre acteur du e-commerce semble lui aussi être très concerné par la pandémie. Après avoir annoncé au début du mois le développement d’un algorithme capable de détecter le coronavirus, Jack Ma, le fondateur de Alibaba a déclaré lundi 16 mars que sa fondation personnelle et celle de son entreprise vont envoyer 1,1 million de kits de détection, ainsi que 6 millions de masques de protection et mille combinaisons à Addis-Abeba. La capitale éthiopienne, qui est membre d’eWTP, une plateforme de commerce mondiale que développe le groupe chinois, sera chargée de distribuer les équipements dans les 54 pays du continent.

Plateforme de communication institutionnelle

En Afrique de l’Ouest, une start-up béninoise baptisée Réseau d’échange entre médecins d’Afrique (Rema), propose de mettre à disposition gratuitement sa plateforme de communication institutionnelle à destination des médecins aux ministères de la Santé des pays d’Afrique de l’Ouest. “C’est un service normalement payant qui permet de diffuser des messages ciblés – sur l’application ou par SMS – selon le statut et la localisation des professionnels”, explique Sedric Degbo, médecin généraliste basé à Cotonou et fondateur de Rema.

Le système qui bénéficie de subventions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et du soutien du Centre du commerce international, une agence qui dépend de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et va être adopté dans les jours qui viennent par le ministère de la Santé béninois.

Rema a également développé une application destinée exclusivement aux médecins – 6 000 inscrits à ce jour – qui leur permet d’échanger leurs expériences et bonnes pratiques en temps réel. “Vu le contexte, l’application va être également ouverte aux infirmiers et sages-femmes”, affirme celui qui a remporté le concours de pitch de Seedstars au Cameroun en 2018.

Les incubateurs face à l’urgence

Les start-upper n’en restent pas moins face à la lutte contre le coronavirus, eux aussi apportent leur contribution.

Au Nigeria, l’incubateur Co-creation Hub (CcHub) a indiqué vouloir accompagner et financer via des tickets de 5 000 à 100 000 dollars les porteurs de projet dont le concept répond aux besoins suivants : “l’éducation du public et la garantie que les bonnes informations atteignent même les endroits éloignés, le soutien aux personnes infectées et les plus vulnérables, la production locale d’équipements médicaux essentiels et l’accompagnement de notre chaîne de valeur alimentaire, des producteurs aux consommateurs, en cas de restrictions de mouvement”. L’appel vaut également pour les entrepreneurs kényans, puisque CcHub gère désormais l’incubateur iHub, à Nairobi.

 

Source: www.jeuneafrique.com

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Accès au mobile

Détenir un téléphone portable devient de plus en plus indispensable vu que les sociétés se révolutionnent avec l’avènement du numérique . Mais selon une étude publiée en mars par GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie dans le monde, le mobile devient de plus en plus un marqueur d’inégalités entre les deux sexes.

Près de 74 % des femmes ont accès au téléphone portable en Afrique subsaharienne, expliquent les auteurs du rapport, selon lesquels le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria font figure de bons élèves, avec des taux d’accès des femmes au mobile de 86 % pour le Kenya et de 83 % pour les deux autres. Mais même au Nigeria et en Afrique du Sud, un écart de 7 points demeure entre les hommes et les femmes.

En Ouganda et au Mozambique, le fossé est abyssal : quand 84 % des hommes possèdent un téléphone portable en Ouganda, seulement 69 % des femmes en ont.

Le prix du smartphone, un frein pour les consommatrices

Si l’internet mobile se développe sur la plupart des marchés, 74 millions d’Africaines n’y ont toujours pas accès, une différence de 37 points avec les hommes. Cette faible pénétration du smartphone s’explique par les coûts élevés tant de l’outil que des crédits internet, et par la difficulté de ces femmes à se familiariser avec la culture numérique. Les smartphones, dont les prix varient entre 100 et 200 euros pour les entrées de gammes, demeurent chers pour certains consommateurs, et a fortiori pour les consommatrices, pas toujours indépendantes financièrement. Au Sénégal par exemple, seules 26 % des femmes acquièrent un smartphone par leurs propres moyens, contre 68 % chez les hommes.

Des engagements pour réduire les inégalités

Des difficultés dont les opérateurs se disent conscients. En avril 2019, l’opérateur kényan Safaricom a lancé Neon Ray et Neon Nov, des appareils vendus une trentaine d’euros, pour permettre à ses clients de passer au smartphone.

À la suite du rapport de GSMA, le groupe sud-africain MTN a réagi par la voix de son directeur général, Rob Shuter. “Si les écarts entre les hommes et les femmes dans l’accès au téléphone mobile ne sont pas résolus, les femmes risques d’être laissées pour compte alors que les sociétés et les économies se numérisent”, a-t-il déclaré dans un communiqué le 6 mars, affirmant l’engagement de son groupe “à l’égard des principes d’autonomisation des femmes qui ont la capacité de transformer des vies à travers le continent”.

 

Source: www.jeuneafrique.com

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Entrepreneuriat féminin

L’accrue du taux d’alphabétisation  féminin en Afrique Francophone est en majorité responsable de la vague entrepreneuriale actuelle. En effet, l’éducation est un facteur clé permettant aux femmes d’exercer des activités rémunératrices, de participer aux revenus du ménage et d’acquérir une autonomie économique et sociale.

C’est dans cet élan que les femmes ont pris conscience que le savoir est le pouvoir. Au vue des emplois dans le domaine public saturé, elles se sont lancées dans la création d’affaires rentables et diversifiées. L’essor de l’entrepreneuriat a débuté dans les pays d’Afrique sub-subsaharienne.

L’Afrique subsaharienne maintient le Taux d’Activité Entrepreneurial (TEA)  moyen régional le plus élevé  (25,9%) et de fortes attentes de croissance moyenne, ce qui se traduit par beaucoup d’emplois pour les femmes entrepreneurs dans cette région.
Bien que présente pour la plupart sur des affaires agricoles, les femmes se réveillent et prennent en main l’économie africaine.On retrouve aussi beaucoup de femmes qui officient dans la mode ou les cosmétiques.

Une clé du développement… surtout en Afrique subsaharienne

Si l’entrepreneuriat africain est « salutaire pour les femmes », d’après les auteurs du rapport, c’est également le continent tout entier qui profite des retombées économiques de cette dynamique féminine. Les dirigeantes, tout en réglant des problématiques du quotidien, créent de la richesse. Pour 2016, les auteurs de l’étude estiment la valeur totale de PIB créée par l’entrepreneuriat féminin en Afrique entre 250 et 300 milliards de dollars américains, soit environ 12-14 % du PIB du continent. Et si l’on considère uniquement la valeur ajoutée de l’entrepreneuriat féminin – c’est-à-dire la valeur générée au-dessus du seuil de référence de 10 % de TEA – le chiffre atteint 150 à 200 milliards de dollars, soit environ 7 à 9 % du PIB africain.

Une « nécessité plus qu’un choix »

Le chiffre africain global est donc considérable et montre bien la dynamique entrepreneuriale dans laquelle s’est engouffré le continent. Mais il reflète également une autre réalité, celle des difficultés d’accès à l’emploi pour les femmes. « Nous avons constaté un fort taux de TEA dans des pays africains qui ne sont pas parmi les plus développés, explique Anne Bioulac, auteure du rapport. Les femmes sont souvent dans des situations compliquées : elles n’ont pas eu accès à l’éducation et ont des enfants à charge. Le marché du travail classique leur étant très difficile d’accès, créer son entreprise devient alors une nécessité, plus qu’un véritable choix. » Une situation qui « s’accentue au sein des économies informelles », où le taux de chômage des femmes est important.

Un constat qui contraste avec les situations européenne et américaine où les femmes chefs d’entreprise sont souvent diplômées des universités et exercent leurs activités dans un environnement confortable. Citée par l’étude, l’expérience de Fatouma-Niang Niox, directrice générale de Jokkolabs Sénégal, illustre bien ce phénomène. Elle raconte qu’au moment de se lancer dans le monde du travail, elle s’est sentie « piégée par la situation socioculturelle et économique » de son pays, et a fini par se tourner « vers l’entrepreneuriat pour tenter de gagner [sa] vie ».

 

Source: https://www.espritentrepreneur.net 

https://www.lepoint.fr

 

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Retirement-Planning

Absorber le nombre exponentiel de nouveaux arrivants sur le marché du travail est l’un des défis que doit relever rapidement l’Afrique. Il semble que le secteur de l’économie collaborative, dont la croissance du chiffre d’affaires pour les six années à venir est estimée entre 25 % et 30 % par an, soit désormais attendu au tournant sur cette question. Fort de son dynamisme, il pourrait créer 2,9 millions d’emplois d’ici 2025. C’est ce que conclut une étude publiée par le cabinet de conseil américain Boston Consulting Group (BCG).

1,7 millions d’emplois dans les biens de consommation

Plus exactement, 100 000 emplois pourraient être créés directement par les acteurs du e-commerce comme Jumia ou Konga, ceux du crowdfunding comme Thundafund ou encore ceux de la mise en relation comme Uber ou Airbnb. Parallèlement, un million d’emplois indirects seraient générés par les acteurs profitant de cette plateforme, comme les commerçants. Le reste devrait concerner des emplois « induits », c’est-à-dire créés dans un second temps au sein de secteurs connexes.

Selon les experts du BCG, les entreprises spécialisées dans les biens de consommation seraient les premières bénéficiaires d’un tel dynamisme, avec 1,7 millions d’emplois créés d’ici 2025. D’après les estimations du BCG, elles seraient suivies par les acteurs de la mobilité (500 000 postes) et les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme (300 000 postes).

Auto-entreprises

Si la part de l’emploi direct ne représente que 2 % des futurs créations de postes, c’est parce que l’économie de plateforme ne nécessite pas une main d’œuvre conséquente. Le modèle d’affaires du secteur repose sur la mise en relation et nécessite seulement de concevoir, développer et gérer un espace en ligne qui permet de connecter une offre indépendante de produits ou de services à une demande émanant d’entreprises ou de particuliers.

La grande majorité des postes créés d’ici 2025 vont donc concerner de l’auto-entreprise. Dans ce sens, les experts rappellent que les plateformes s’organisent afin de faciliter l’accès à cette nouvelle forme de travail plus autonome, mais aussi plus précaire. Afin d’inciter de nouveaux candidats à devenir chauffeur, Uber a par exemple noué des partenariats avec des loueurs de voitures en leasing (location avec option d’achat) en Afrique du Sud et en Égypte. Au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, le service de VTC propose également du microfinancement grâce à des partenariats avec des institutions financières locales comme Stanbic Bank, Barclays, Bank of Africa ou CRDB Bank.

Freins au développement du secteur

Pour parvenir à créer autant d’emplois, les plateformes en ligne devront néanmoins régler des problèmes de taille liés notamment au manque d’infrastructures. Sur le continent, la distance moyenne entre les principales villes est en effet plus de trois fois supérieures aux distances européennes ou asiatiques. Les carences logistiques augmentent de 320 %, contre 90 % en Europe et en Asie centrale. Et l’accès aux financements demeure plus difficile qu’ailleurs dans le monde.

 

 

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Rwanda-MaraPhones

C’est donc à Kigali que MaraPhones va produire son premier smartphone 100% made in Africa. Un investissement de 24 millions de dollars pour un pays ou le taux de pénétration reste faible avec 15% seulement. Ce chiffre indique aussi le potentiel important de développement du marché. C’est aussi à nouveau un signal fort du président Kagamé : “Le Rwanda est clairement et stratégiquement axé sur le développement des nouvelles technologies qui représente un des plus grand marché au monde”.

L’entreprise Mara Groupe, basée à Kigali, la capitale du Rwanda, a inauguré le 7 octobre dernier sa toute première usine de production de smartphones 100 % africains.

Une marque « issue du continent » africain

Chaque jour, environ 1.200 « MaraPhones » sortiront de cette usine, propriété du milliardaire rwandais Ashish Thakkar. Selon son PDG, le « MaraPhone » est « une véritable marque issue du continent ». « Nous stimulons ainsi notre industrie, nous créons des dizaines et des centaines de milliers d’emplois », assure l’entrepreneur.

« Nous fabriquons les cartes mères, nous fabriquons les sous-cartes pendant tout le processus », a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’usine, en présence du président rwandais Paul Kagame.

Deux versions du « MaraPhone »

L’entreprise souhaite fabriquer des smartphones « de haute qualité » à prix abordable. Pour l’heure, deux modèles différents sont en cours de fabrication.

Le Mara X, doté d’un écran de 5,5 pouces, est commercialisé localement à 120.250 francs rwandais (118 euros). Le second smartphone est le Mara Z, une version plus puissante équipée d’un écran HD de 5,7 pouces. Il est vendu l’équivalent de 173 euros. Les deux modèles fonctionnent sous Android.

Selon Ashish Thakkar, le fondateur du groupe Mara et membre du comité consultatif présidentiel du président Paul Kagame, MaraPhone est actuellement en négociations avec des pays de la région, notamment le Kenya, la République démocratique du Congo et l’Angola, pour exporter et vendre ses smartphones fabriqués au Rwanda.

La société qui rêve, en effet, d’expansion veut se positionner sans délai sur le continent où la demande en smartphones croît rapidement au regard du besoin de plus en plus important des populations en connectivité. MaraPhones envisage d’ailleurs d’ouvrir une autre usine en Afrique du Sud.Sur un marché africain où 74,4 % des revenus de l’industrie du smartphone sont détenus par seulement trois firmes asiatiques (Samsung en tête avec 40,3 % des revenus du secteur au deuxième trimestre 2019, suivi de Transsion (21,9 %) et de Huawei (12,2 %), ndlr), MaraPhones veut renverser la tendance avec des appareils haut de gamme et à prix abordables, fabriqués localement et dont les revenus contribueront au développement de l’Afrique.

 

Source: https://www.info-afrique.com

 

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
numérique

Les femmes africaines sont les championnes du monde de l’entrepreneuriat, avec 24% de femmes en âge d’exercer un emploi impliquées dans la création d’une entreprise. Un chiffre sans commune mesure dans le monde qui contribue de 12 à 14% au PIB du continent. Pour bâtir sur cette dynamique, le numérique constitue aujourd’hui un levier déterminant, même si les défis à relever sont nombreux.

 

femme et numérique

L’entrepreneuriat féminin est, en Afrique plus qu’ailleurs, une clé fondamentale pour l’émancipation des femmes et plus généralement pour le développement économique et social d’un continent où 2 milliard de personnes vivent encore en-dessous du seuil de pauvreté (dont 70% sont des femmes). Le dernier G7 de Biarritz ne s’y est pas trompé, comme en témoigne son communiqué final : « Promouvoir l’entrepreneuriat féminin est une priorité pour chacun d’entre nous. Les entrepreneuses africaines jouent un rôle moteur essentiel en faveur d’une croissance économique durable et d’une prospérité généralisée et bénéficiant à tous. Conscients du fait que les femmes jouent un rôle à part entière dans l’intégration régionale, la croissance économique, le développement social, la prospérité et la durabilité, nous prenons note de la Stratégie de l’Union africaine pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes (GEWE), qui garantit l’inclusion des femmes dans le programme de développement de l’Afrique. »

Défis

Pourtant, si les femmes africaines produisent 62% des biens économiques, elles font encore face à de nombreux obstacles, comme le notait Kristalina Georgieva, la directrice générale de la Banque mondiale dans un entretien accordé à l’AFP : « Nous savons que les femmes en Afrique sont davantage susceptibles de devenir entrepreneures mais elles sont aussi confrontées à bien plus d’obstacles que les hommes pour créer et diriger leurs entreprises. »

En effet, elles souffrent notamment :

  • de barrières légales et culturelles leur interdisant l’accès à certains emplois,
  • de manque de formation,
  • d’un déficit d’accès aux technologies (elles sont 9% de moins que les hommes à détenir un téléphone portable et seules 48% utilisent Internet),
  • ou encore de difficultés pour obtenir un prêt des banques.

     Le numérique à la rescousse

    Jack Ma en est convaincu : « La technologie peut être une chance pour l’Afrique. Internet peut faire plus que bien des programmes d’aide au développement imaginés dans le passé. » L’ancien patron du géant du e-commerce chinois Alibaba a d’ailleurs, créé le prix « Africa Netpreneur », doté de 10 millions de dollars sur 10 ans pour accompagner ces nouveaux entrepreneurs africains du numérique. Pour l’Afrique, c’est la perspective de la création de nouveaux services, adaptés à la réalité du terrain, que ce soit dans l’accès à l’énergie, la banque, l’éducation, la santé… Attention toutefois à ne pas succomber à la « pensée magique dès qu’on parle de numérique », prévient Stéphan-Éloïse Gras, directrice des partenariats Afrique de la plateforme d’éducation en ligne OpenClassrooms : « Le téléphone portable, c’est très bien, mais ça ne peut pas tout remplacer : des routes qui n’existent pas ou des systèmes de santé déficients, par exemple. Et pour que le modèle d’innovation fonctionne, il faut des capitaux et un vrai accompagnement en matière de politiques éducatives. »                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Source: https://isahit.com/

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
festival éco-citoyen en Afrique

Du 20 au 22 décembre 2019, la place du souvenir a accueilli Dakarecofest, un événement éco-responsable et participatif, au service de la protection de l’environnement et de la co-entreprise.

Conscients du changement climatique qui n’épargne personne, encore moins les pays d’Afrique de l’ouest, de plus en plus de citoyens, de collectifs, d’entrepreneurs et d’entreprises africains en particulier sénégalais s’activent localement pour avoir un impact positif sur notre planète, mais souvent de manière parcellaire. A cet effet, il est aujourd’hui important de valoriser et de rendre visible ces acteurs et ces initiatives pour en décupler l’impact, partager et co-construire des solutions innovantes, concrètes et adaptées au contexte local, respectueuses des hommes et de l’environnement.

C’est dans ce contexte que l’association franco-sénégalaise Ecologie Universelle et l’agence de communication responsable Ethical Minds se sont mobilisés pour fédérer les acteurs sénégalais autour de l’écologie et des initiatives durables.

Dans une interview accordée à ses trois femmes engagées du nom de Aminata Sidibé, Nathalie Lafrie et Carine Fakhoury nous reviennent un peu plus sur les enjeux et perspectives du Dakarecofest.

Dakarecofest, véritable laboratoire, expérimental, festif et participatif

Préservons demain, aujourd'hui

Ingénieure environnement de formation, Aminata Sidibé est la fondatrice de l’association Ecologie universelle crée en 2014. Une association franco-sénégalaise qui milite pour le développement durable et la visibilité des actions engagées en Afrique. Elle est également l’organisatrice du Dakarecofest.

Selon Aminata Sidibé, le festival découle d’une ambition d’aller plus loin dans leurs activités qui avaient déjà commencé avec la création d’un magazine appelé « la voix de la terre » qui aborde plusieurs thématiques à savoir la santé, l’alimentation, l’éducation, la monnaie, l’économie, l’agriculture qui tournent autour des interviews accordées aux acteurs engagés de l’Afrique. Ainsi avec ce festival, ils vont pourvoir rendre visibles les activités de ses derniers. Aminata Sidibé ne manque pas d’éclaircir qu’à la fin du Dakarecofest, ils veulent aboutir à une prise de conscience des sénégalais sur l’importance de la protection de l’environnement et de l’écologie, créer une synergie entre les acteurs et organisations engagées mais aussi faire en sorte que ce festival soit organisé chaque année.

L’écologie numérique au service des acteurs et des entreprises associatives

Préservons demain, aujourd'hui

Entrepreneure et formatrice, Nathalie Lafrie est la cofondatrice de l’agence Ethical Minds, une agence spécialisée dans la communication responsable et événementielle et reconnue pour son impact social et environnemental et labélisée par le réseau LVED (Lyon Ville Equitable et Durable). Passionnée par la communication des hommes et des organisations, l’équipe rassemble les consciences autour de projets porteurs de sens pour décupler l’impact en France et à l’international, en particulier en Afrique (Bénin, Togo, Ethiopie, Maroc, Sénégal).

Nathalie Lafrie souligne qu’ils ont rejoint cette démarche de Dakarecofest parce que leur mission c’est de rendre visible les projets qui fédèrent et qui font converger tous les acteurs qui agissent pour un développement durable quel que soit leur secteur d’activité.

L’agence a aussi pour ambition de faire connaitre l’écologie numérique auprès de ces acteurs et de ces entreprises associatives pour leur permettre de communiquer et de sensibiliser dans un environnement digital beaucoup plus sain .

Rappelons juste que l’internet est le plus gros pollueur de la planète avec une consommation électrique mondiale de 1500 TWH par an derrière la Chine et les Etats-unis.

Cependant, des mesures sont actuellement prises par des acteurs tel que Ethical Minds pour réduire l’impact environnemental du numérique.

Biophila, l’une des associations sénégalaises participative au Dakarecofest

Préservons demain, aujourd'hui

Biophila est une association sénégalaise qui a pour vocation de faire du Sénégal, le modèle d’une Afrique écologique consciente. Pour atteindre cet objectif, Biophila compte construire le premier éco-village zéro déchet en Casamance qui sera témoin d’une nouvelle forme de pleine santé, d’alimentation, d’environnement, habitat et culture maraîchère. Pour financer ce projet, le centre Ayama a été mis en place dans le but de promouvoir et de commercialiser les produits made in Sénégal, 100% naturels et locaux.

D’après Carine Fakhoury (présidente de Biophila), l’association s’est mis à la disposition du Dakarecofest pour participer à la sensibilisation des sénégalais autour de l’importance de l’écologie en animant des tables rondes et en s’occupant de la restauration pour valoriser la gastronomie d’Afrique.

Pour sa première édition, le Dakarecofest a été organisé sous le haut patronage de Mr le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, avec le soutien officiel de l’ Ambassade de France, de Enda Energie et de la fondation Sonatel et sous les parrainages de Soham el Wardini, Maire de Dakar, Haidar el Ali, Directeur général de l’Agence Sénégalaise de la Réforestation et de la Grande Muraille Verte, et Baaba Maal, Ambassade de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification.

 

0 comment
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Open chat
1
comment puis-je vous aider
Hello
Comment pouvons nous vous aider.
Verified by MonsterInsights