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Economie

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Rebaptisons la COP 22 en Create Our Peace 22 car l’urgence c’est de réfléchir aux conditions d’une paix mondiale durable qui a la particularité d’être une problématique transversale à toutes les problématiques notamment celle du développement durable. Mais contrairement à tous les autres enjeux qui jusque-là ont mobilisé les leaders politiques mondiaux, l’enjeu d’une paix mondiale durable les obligera à une certaine déconstruction si tant est ils souhaitent vraiment cette paix! En fait, cette déconstruction fait appel à un changement de posture, de grille de lecture des rapports multilatéraux voire un changement tout simplement de paradigme. Il faut que les dirigeants sachent et acceptent que le monde a changé, change et continue de changer et les hommes aussi!!! Leurs paramètres d’analyse essentiellement basés sur un benchmarking entre puissances ne cessent de relever leur inopérance face à un homo novus, à l’ego surdimensionné, feignant d’être blasé ou il se trouve sur la planète. Comment en est-on arrivé là? Par les TIC à coup sûr, par ses multiples plateformes qui permettent les mises en scènes personnelles, concrétisent les aspirations à la célébrité même éphémère de Moussa, Jean, Daouda ou Fama.

En moins d’une trentaine d’années, les TIC participent au processus de dématérialisation du monde. La matière (puissance économique, militaire, etc.) qui jusque-là tenait le haut du pavé dans les relations multilatérales et entre les hommes perd insidieusement sa place au profit du monde immatériel celui des Idées. C’est le retour des idéologies me diriez-vous? Non, répondrai-je, c’est bien plus complexe que cela! A mon sens, il s’agit du retour de l’Homme, de sa volonté de recentrer le débat (et les projecteurs) sur lui aux fins de démontrer que la conscience humaine est un héritage commun quel que soit là où le hasard a bien voulu le placer. Cet homo novus sonne le glas aux monopoles, à tous les monopoles : monopole de la parole, de la mise en scène, des sensibilités. Malheureusement, le monde des idées est le lit aussi bien des bonnes idées que des mauvaises idées. Le meilleur legs aux générations futures est le retour aux principes universels de respect de l’Homme tout court, gage de paix (salam) et de sérénité. Cet appel à la paix est un appel à toutes les mamans. Nous voulons le meilleur monde pour nos enfants sortis de nos entrailles. Ils ne sont pas nés pour mourir bêtement!!!!

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Toutes les formes de gouvernance démocratique imaginées par les hommes présentent la particularité de n’avoir pas été capables d’éradiquer la partisanerie. Qu’il s’agisse du régime présidentiel du modèle américain, du parlementarisme britannique et du régime semi-présidentiel français issu de la Vième République, la partisanerie, cette tendance quasi-généralisée des chefs de parti élus par leurs populations à mettre les intérêts partisans au dessus de l’intérêt général et donc de remettre en cause même les principes de l’État de droit semble être une limite intrinsèque de la démocratie.

Si l’on peut concevoir, du moins dans le régime présidentiel américain et celui semi-présidentiel français imaginé par De Gaulle, la volonté d’instaurer des conditions optimales  de gouvernance pour les pouvoirs exécutifs, il reste que l’analyse des situations populations politiques notamment celle de la France et des États-Unis laissent entrevoir ce penchant très manifeste de la partisanerie. Toujours est il que cet attachement à la partisanerie dans les pays susnommés, quoique déplorable, n’a pas empêché une conduite des affaires économiques et sociales les ayant menés au succès. L’American Way of Life, on le sait, est un mainstream au pays de l’Oncle de Sam que partagent démocratiques et républicains.

Pour ce qui est des pays africains, la partisanerie dans la quasi-totalité des régimes présidentiels se mélange à la sauce du patrimonialisme, du clientélisme et pire parfois à l’ethnicisme.  Cette forme de partisanerie particulière remet en question l’existence même de l’État de droit car elle efface les frontières fragiles entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Quant à ces effets sur la conduite des affaires économiques et sociales, ils sont tout simplement désastreux. Le souci d’entretenir les clientèles politiques rend subsidiaire les politiques et programmes pour une justice sociale effective. L’entretien des clientèles politiques met surtout en mal la distribution de la richesse. Dans ces contextes, il ne faut s’étonner que le militantisme politique soit considéré par les acteurs sociaux comme un facteur de mobilité sociale.

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L’exploitation imminente des ressources pétrolières et gazières suscite à la fois espoir et émoi au sein de la population sénégalaise. Les montants des recettes prévisionnels donnent le tournis 84 000 milliards de Fcfa selon Mamadou Faye le directeur général de la PETROSEN.

Qu’est ce que l’État prévoit-il de faire avec tout cet argent. L’idée d’en réserver une partie aux générations futures dans une perspective de développement durable est intéressante à plus d’un titre. Toutefois, les Sénégalais-es  devraient être convié-es à une réflexion plus approfondie sur l’usage de cette manne financière pour que cet argent participe « du développement réel du pays et [soit] au bénéfice des populations » comme l’appelle de ses vœux  le Président de la République. Jusqu’à date la démarche adoptée par les autorités (pour autant qu’elle ne cache pas une stratégie politique) est tout de même exceptionnelle. En effet, cette invite à une gestion transparente et inclusive de ces ressources est à saluer en espérant qu’elle soit réelle et effective.

Dans cette lancée heureuse, nous devrions aussi réfléchir sur les avenues à emprunter pour que les incidences financières de l’exploitation de ces ressources soient perceptibles sur le niveau de vie des populations sénégalaises. En d’autres mots, il faudrait s’attendre à une transformation visible des conditions économiques et sociales des populations sénégalaises.

Cette analyse nous fait tomber de plein pieds dans les questions de développement. Toutefois, postuler des perspectives de développement présuppose un tant soi de faire un état des lieux de la situation actuelle à l’aide d’un outil d’analyse ou modèle explicatif. Or, les canevas théoriques utilisés par les théoriciens du développement n’aident pas à une appréhension optimale du réel économique du Sénégal. En effet, l’économie sénégalaise de même que le niveau de développement qui va avec est de nature hybride voire multi-facettes. Ils coexistent des pôles de croissance et de développement soutenu et de déserts économiques et de pauvreté endémique dans les centres urbains. Quant au monde rural, il peine à se sortir d’une pauvreté infrastructurelle et structurelle malgré l’existence de potentiel économique réel. Dès lors, le recours à un modèle explicatif global devient inopérant et impertinent. Par exemple, il sera difficile de se situer les cinq étapes du développement décrites par Rostow tellement les pans de l’économie sénégalaise se prêtent à toutes les cinq étapes du développement ( la société traditionnelle, les conditions préalables au démarrage, le démarrage (take off), la marche vers la maturité, l’ère de la consommation de masse.)

La difficile appréhension de l’économie sénégalaise dans un moule théorique global ne devrait pas nous dispenser d’une analyse situationnelle des pays qui ont été à l’avant-garde du développement industriel tel que l’Angleterre et le Japon et ce, même si les auteurs ne s’entendent pas ici aussi à un modèle explicatif uniforme. La croissance soutenue et solide de ces pays ce serait principalement fondée sur quatre éléments fondamentaux que sont les ressources humaines, les ressources naturelles, la formation du capital et la technologie. Ce qui a amené les économistes Samuelson et Nordhaus, (1998) à soutenir qu’il existerait quatre roues de la croissance (ou facteurs de croissance) qui seraient les ferments de tout développement.

En conséquence, une articulation structurante de ces quatre paramètres à partir des retombées financières issues de l’exploitation du pétrole et du gaz  est attendue dans nos stratégies actuelles de développement pour que la découverte de ces ressources soit une source réelle de profit et profitable à toutes et tous.

Toutefois, il n’en prend pas que cela pour que la mayonnaise du développement tienne. Ce qui, à mon avis, constitue un oubli fondamental c’est la question des valeurs. Elle n’est rarement abordée dans les écrits sur le développement même implicitement. La question des valeurs dans les politiques de développement est donc traitée comme un « allant de soi ». Or, l’analyse des pays dit aujourd’hui développés démontre à suffisance que la construction d’un projet de société sur la base d’un corpus de valeurs partagées telles que le don de soi, la conscience professionnelle, la responsabilité individuelle et collective, la discipline, une solidarité organique a été un puissant moteur de leur essor.

Fort des ces expériences, nos dirigeants ne devraient pas éluder cette question des valeurs dans les stratégies de développement au risque de rendre inefficaces leurs efforts en ce sens. Ainsi, si tant est que les constructions langagières ont des ancrages sociaux réels, les concepts de fula, fayda et jom*  devraient logiquement être le substrat de notre corpus de valeurs.  Ces concepts de notre cru parfois dévoyés et pervertis en raison des conditions sociales et économiques difficiles devront faire l’objet d’un dépoussiérage et d’une réappropriation collective.

À notre sens, mixer nos valeurs traditionnelles aux principes de bonne gouvernance (arrimés à l’idéal de démocratie) à savoir la transparence, la promotion de la justice sociale et en faire le fil conducteur de nos stratégies de développement nous garantirait un succès indéniable considérant que l’humain reste (et doit rester) l’alpha et l’oméga de tout développement.

* Mot sénégalais pour dire vergogne ou courage

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imagesEntité spatio-politique lilupitienne  s’il en est une, la Gambie n’en reste pas moins un État à part entière reconnue par ses pairs. Incrustée dans le Sénégal, la Gambie partage avec lui un espace culturel quasi-identique. Avec une population d’1,9 million d’habitants, la Gambie se caractérise par un taux d’urbanisation assez élevé (plus de la moitié de sa population) et une économie portée par le tourisme[1] et le secteur des services. Cependant, l’économie gambienne a amorcé la pente descendante depuis les années 2010 ce qui a nécessité le chaperonnage des institutions de développement international notamment le Fonds monétaire international pour lui éviter la banqueroute. C’est ainsi qu’un fonds de 30 millions de dollars américains fut mis à la disposition de la Gambie qui se devait en retour d’assainir ses finances publiques et de booster sa croissance. Mais avec à un pouvoir politique arbitraire incarné sous les traits d’un dictateur, les autorités gambiennes n’ont pu respecter leur engagement ce qui a poussé une énième intervention du Fmi par la mise en place d’un programme de suivi personnalisé pour éviter la faillite. À tout cela s’est ajouté un déficit budgétaire dû aux dépassements des dépenses prévues  qui a fait passer ce déficit de 4.4 % du PIB en 2012 à 11.0 % en 2014 et environ 9.6 % en 2015. Les tentatives de redressement des autorités politiques par le biais d’un endettement domestique n’ont fait qu’empirer la situation économique du pays. À ces facteurs de mal gouvernance qui ont plombé l’économie gambienne s’est ajouté l’épidémie d’Ebola en 2014 qui a donné un sacré coup au secteur touristique en sabrant de plus de la moitié le taux de fréquentation des installations touristiques gambiennes. Tous ces éléments maintiennent la Gambie dans la catégorie des pays très pauvres[2].

Tout compte fait, la tâche du nouveau président est colossale mais réalisable. Ainsi, il doit non seulement restaurer un climat sociopolitique mis à mal par l’ex-président mais aussi asseoir les bases d’une saine croissance économique durable.

[1] Elle accueille près de 50 000 touristes par an.

[2] Elle occupe le 175ième rang sur 187 pays selon le rapport du PNUD de 2015.

 

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En Afrique le développement économique, selon les critères des organisations comme le FMI et la Banque Mondiale, se met en place petit à petit. Certains pays sont d’excellents élèves, d’autres sont à la traîne. Mais force est de constater qu’il y en a qui se démarquent, comme par exemple le Rwanda.

On peut dire sans risque d’être contesté que le génie du peuple rwandais c’est d’avoir réussi à se remettre assez rapidement du traumatisme né de la guerre fratricide ayant opposé Tutsi et Hutu en 1994. D’autant plus que l’on sait que les plaies d’une guerre telle qu’elle soit (plus encore lorsqu’il s’agit d’un conflit intra-muros) sont susceptibles de se  transformer en troubles psychiques rendant fastidieux toute idée de progrès. Le peuple Rwanda a décidé de faire de ses démons du passé un moteur pour son avenir. Le pays des milles collines a réussi en moins d’un quart de siècle à se hisser au rang de pays véritablement émergent. Une émergence qui ne se limite pas juste à un slogan puisqu’elle est confirmée par les bons scores que le pays ne cesse d’obtenir dans les classements établis par les institutions de développement international. En 2017, le rapport Doing Business de la Banque mondiale classe le Rwanda au deuxième rang des pays d’Afrique disposant d’un environnement économique, social et politique favorable aux affaires. Au plan mondial, il occuperait le 56ième rang et ce devant le Maroc (68ième mondial), le Botswana (71ième mondial) et l’Afrique du Sud (74ième mondial). Ainsi donc, le Rwanda se serait démarqué par la mise en place d’un arsenal juridique et infrastructurel propice aux affaires (facilité à enregistrer et démarrer une entreprise, système efficace d’accès aux crédits, la protection des investisseurs, la lutte contre la corruption, le paiement des impôts.

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Le choix stratégique des autorités politiques rwandaises en matière de développement ne souffre d’aucune équivoque comme l’attestent les propos de Francis GATARE, Directeur du « Rwanda Development Board » (RDB) : « Le Rwanda a mis l’accent ces dernières années sur l’optimisation de l’industrie des services et a capitalisé sur les opportunités d’investissement qui favorisent la croissance durable à long terme ». Cette orientation stratégique a fait du pays l’un des hubs technologiques les plus performants d’Afrique et disposant aussi d’infrastructures de calibre international.

Du point de vue de la question de l’égalité des sexes, le Rwanda fait office d’école. En effet, il est le seul pays au monde et ce, depuis 2008 où les femmes sont majoritaires au Parlement (56,3% de femmes). Cette spécificité rwandaise place le pays au premier rang du classement mondial de L’Union Interparlementaire. Selon plusieurs observateurs, les performances économiques spectaculaires du Rwanda s’expliquent en partie par la réhabilitation politique et symbolique des femmes rwandaises, les plus meurtries lors du génocide de 1994.

En résumé, le Rwanda est la preuve qu’il n’y a pas d’excuse au retard technologique et économique. Il est aussi la preuve que le développement est à la portée de tout pays qui s’en donne les moyens politiques, humains de l’atteindre. Malheureusement, alors que le Rwanda a amorcé son « take off », son voisin la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) détentrice d’exceptionnelles ressources naturelles est laissé sur le tarmac.

 

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L’Afrique est à la croisée des chemins et a besoin de grands projets transformateurs nécessitant de gros moyens financiers pour changer la donne. Les États africains réussissent souvent leurs tables rondes de mobilisation de ressources mais tardent à réaliser les projets pour lesquels ils ont mobilisé des financements. 


Alors, quelles sont les réelles problématiques des grands projets en Afrique ?

Des objectifs clairs : La question des objectifs transformateurs des grands projets en Afrique m’a toujours interpelé en tant que fonctionnaire national et international et en tant que banquier d’affaires conseillant des Etats africains. C’est fréquent de voir les nouveaux régimes initier de grands projets avec des objectifs pompeux sans même faire un audit sérieux de l’existant qui permettrait pourtant de mieux consolider les acquis et appréhender les besoins. Cette situation affecte souvent négativement les chances de mobilisation de ressources car elle évoque chez un investisseur potentiel, l’incertitude liée aux changements de régime.

Des approches différentes : Malgré les fortes volontés politiques de nos dirigeants, beaucoup de grands projets tardent à voir le jour. Je suis convaincu que l’absence de segmentation des projets en fonction de leur nature (public ou privé) est l’une des explications. Les projets publics sont souvent financés par les budgets nationaux et les bailleurs de fonds, sous le contrôle des institutions publiques compétentes. Par contre, les projets privés à caractère public répondent à d’autres exigences. Ils demandent souvent une préparation et un montage complexes avec l’élaboration d’études de faisabilité, l’exigence de garanties, des partenariats stratégiques et techniques ainsi que des négociations complexes. Nos Etats devraient concentrer davantage leurs efforts à la mise en œuvre des projets publics (écoles, hôpitaux) et mettre en place un cadre incitatif pour promouvoir la participation du secteur privé dans les grands projets marchands (trains rapides, centrales électriques, autoroutes). Ils devraient aussi se faire accompagner durant les négociations par des conseillers expérimentés pour mieux préserver leurs intérêts.

Une bonne préparation : Je fais partie de ceux qui sont convaincus, de par nos expériences antérieures,  que nos pays devraient accorder plus d’importance à la bonne préparation des grands projets. Il existe une grande différence entre une idée de projet suivie d’effets d’annonce et un projet bien préparé et structuré. Il est impératif de mettre en place des mécanismes de préparation des projets au sein de nos administrations pour produire des documents de qualité.

L’utilisation des compétences locales : Les gouvernements africains devraient se servir davantage de leurs compétences locales (administration et privé). Il est clair que nos pays ont encore besoin d’expertise internationale mais il y a beaucoup d’experts africains jouissant d’une excellente expérience internationale, comprenant parfaitement le contexte local et ne demandant qu’à être mis à contribution.

Un choix approprié des partenariats : Nos pays ont encore besoin du savoir-faire externe pour des projets complexes. Ce transfert de savoir-faire ne peut être réalisé qu’à travers des partenariats techniques et stratégiques. Le choix des partenaires est primordial dans la mesure où leur mauvaise sélection exposerait nos pays à des engagements non tenus et sans aucune valeur ajoutée au développement humain. Les gouvernements africains doivent davantage privilégier la rigueur dans la « due diligence » des partenaires qui les approchent pour une meilleure appréciation de leurs propositions techniques et financières.

Une coordination efficace: Tout projet, dans sa concrétisation, requiert un ensemble d’actions stratégiques. Il s’agit notamment de la planification, de la mobilisation des ressources pour sa réalisation, la promotion pour susciter l’intérêt des partenaires potentiels, la mise en place de bonnes conditions d’exécution et des mécanismes adéquats de suivi. Malheureusement, ces responsabilités sont souvent mal appréhendées au sein de nos administrations. Cela a pour incidence l’apparition des conflits institutionnels et de personnes portant préjudice à la réalisation des projets.

En définitive, une forte volonté politique, combinée à des objectifs clairs, une bonne préparation des projets, une utilisation optimale d’experts locaux, un choix judicieux de partenaires et une bonne coordination institutionnelle donnerait plus de chance de réussite aux grands projets africains.

SOURCE: Réussir Business( Expertise Cheikh Diop )

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Franc CFA
Image captionLe franc CFA est la monnaie d’anciennes colonies françaises, mais aussi de la Guinée-Equatoriale.

Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’ONU, a décrit le franc CFA comme « un mécanisme désuet ».

Il a exprimé ce point de vue à quelques heures d’une réunion des ministres des Finances de la zone franc CFA, vendredi, à Paris.

« Il y a quelque chose qui cloche avec le franc CFA. Aucun pays au monde ne peut avoir une politique monétaire immuable depuis 30 ans. Cela n’existe que dans la zone franc CFA », a soutenu l’économiste bissau-guinéen.

Cette monnaie est « inadaptée » à l’évolution économique des pays qui l’utilisent, a ajouté Carlos Lopes, qui s’apprête à quitter ses fonctions de secrétaire général adjoint de l’ONU.

Le franc CFA est la monnaie de 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, en plus des Comores.

Il est arrimé à l’euro par un système de parité fixe.

Cet arrimage souvent dénoncé par certains économistes fait la stabilité de cette monnaie, selon d’autres.

SOURCE: BBC Afrique

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La dégringolade des monnaies africaines ainsi que les difficultés du secteur extractif plombent les 500, mais les grandes entreprises du continent sont aussi affectées par un contexte général plus compliqué.

Pour la deuxième année consécutive, le chiffre d’affaires cumulé des 500 plus grandes entreprises africaines a reculé. Pis, de -1,8 % lors de notre précédent palmarès, la baisse s’est accélérée, atteignant -7,1 %. En 2014, année de référence des résultats financiers qui ont permis d’établir les classements présentés dans les pages qui suivent, les revenus cumulés des 500 sont passés de 743,4 à 690,5 milliards de dollars (en revanche, ils ont augmenté en euros, passant de 539,6 à 568 milliards). Sur deux exercices, la baisse atteint -8,8 %.

Le recul, deux années de suite, du chiffre d’affaires total de nos 500 entreprises est une première depuis queJeune Afrique réalise ce classement exclusif. L’année 2008, marquée par la crise financière internationale, s’était caractérisée par une stagnation, mais la croissance avait repris dès l’année suivante, pour s’accélérer en 2010. Cette fois, le capitalisme africain semble confronté à une crise de croissance qui devrait se poursuivre sur un autre exercice au moins, l’effondrement des cours du pétrole (amorcé mi-2014) n’ayant pas encore totalement produit ses effets sur notre palmarès.

JA

La chute des monnaies en cause

La principale cause de cette baisse est claire : l’évolution défavorable des taux de change. En 2014, nombre de devises africaines ont dévissé face au dollar, monnaie de référence de nos classements. Le rand d’Afrique du Sud (pays dont les revenus représentent environ la moitié du revenu cumulé des 500) a ainsi abandonné 9,6 %, tandis que le dinar d’Algérie (deuxième pays par l’importance de ses revenus globaux) dégringolait de 10,1 % et le dirham du Maroc, de 8,7 %. À elles seules, ces trois évolutions défavorables expliquent 90 % de la baisse du revenu cumulé.

En ligne avec une croissance du PIB qui a fléchi en 2013 et en 2014, passant de plus de 6 % en 2012 à moins de 4 % au cours des deux années suivantes, les revenus cumulés des 500 auraient donc stagné, à change constant, au lieu de reculer de manière spectaculaire.

Le recul du pétrole

L’autre cause évidente de cette situation est sectorielle. Entre 2013 et 2014, le revenu cumulé (en dollars) des entreprises pétrolières présentes dans les 500 a fortement diminué, passant de 180,3 milliards à 154,6 milliards de dollars. Une baisse de chiffre d’affaires de 25,7 milliards qui s’ajoute aux 15,4 milliards de revenus perdus par les entreprises des 500 opérant dans le secteur des mines.

L’évolution très défavorable des taux de change et les grandes difficultés dans le secteur extractif ont grandement contribué à un nouveau recul des revenus des 500. Cette analyse ne saurait masquer une autre réalité, plus cruelle : jusqu’à il y a quelques années, la forte croissance des performances des groupes africains faisait plus que compenser les éléments conjoncturels défavorables. La donne est désormais tout autre dans un nombre de secteurs de plus en plus grand. En dehors de l’extractif, un autre grand pilier de l’activité économique en Afrique vacille : les télécoms.

En 2014, les revenus cumulés en dollars des 50 premières entreprises du secteur ont reculé de 4 %, après avoir chuté de 7,3 % l’année précédente. Notre article consacré aux trois leaders maghrébins confirme cette tendance dans un domaine concurrentiel de plus en plus saturé, où la recherche de la croissance est devenue un défi. Le revenu de Djezzy, numéro un algérien, s’est ainsi atrophié en 2015. C’est la troisième année consécutive, et cette chute porte à 13,6 % la baisse cumulée de son chiffre d’affaires depuis 2013. Celui d’Ooredoo en Tunisie stagne, tout comme celui de Maroc Télécom sur son marché domestique.

L’agro-industrie à la fête

Des grands secteurs présents dans notre palmarès des 500, un seul a vu son chiffre d’affaires (en dollars) cumulé augmenter de manière nette (deux autres, le BTP ainsi que l’eau et l’électricité, ne bénéficiant quant à eux que d’augmentations très modestes) : l’agro-industrie. S’il est porteur en Afrique en raison de l’augmentation de la classe moyenne, ce secteur est aussi l’un des plus complexes. Il présente d’immenses défis en matière d’approvisionnement, de distribution, de concurrence frauduleuse ou de bataille des prix. C’est aussi l’un des plus ouverts pour les acteurs locaux face à des multinationales qui ont parfois du mal à adapter leur stratégie au continent. Un grand nombre de groupes locaux de ce domaine sont parvenus à concurrencer, voire à dépasser des grandes marques étrangères, tandis que d’autres (dans l’aviculture par exemple) frappent à la porte des 500.

L’évolution des entreprises africaines est également inquiétante lorsqu’on la compare à l’évolution des 500 plus grandes entreprises mondiales la même année. Selon le « Global 500 » de Fortune, les revenus de ces dernières ont stagné (+ 0,5 %) en 2014, montrant une bonne résistance aux difficultés économiques internationales. La comparaison avec l’évolution de notre tout nouveau palmarès des 70 plus importantes multinationales opérant en Afrique révèle le même problème. Elles ont vu leurs revenus cumulés stagner (- 0,3 %), prouvant souvent l’utilité d’une présence dans plusieurs zones du continent, mais sans doute aussi une plus grande agilité et une meilleure capacité à résister aux mouvements conjoncturels. Alors que nombre d’opportunités d’acquisitions sont créées par la crise actuelle, les entreprises africaines auraient tout intérêt à faire preuve d’un dynamisme comparable à celui de leurs concurrentes étrangères pour saisir de nouveaux gisements de croissance.


Elles nous quittent

Cette année, 48 entreprises (contre 42 l’année dernière) quittent notre classement des 500 : 36 sont subsahariennes, et 12, nord-africaines. Un géant africain sort : De Beers Consolidated Mines (DBCM). Si la maison mère du groupe de diamant est basée juridiquement au Luxembourg, sa filiale sud-africaine était présente dans notre palmarès jusqu’à l’année dernière. Mais, faute d’avoir communiqué ses chiffres depuis trois ans, elle s’éclipse cette année, malgré ses 6,1 milliards de dollars de revenus en 2012… Même cas de figure pour Total South Africa (35e rang l’année dernière) ainsi que pour plusieurs autres mastodontes nationaux (comme le groupe familial marocain Ynna, la compagnie aérienne South African Airways, le minier zambien Konkola Copper Mines ou l’ivoirien Eurofind). Au final, rares sont les entreprises qui quittent notre palmarès en raison d’une baisse de leurs revenus. Parmi elles, citons l’ivoirienne SAPH, filiale du groupe Sifca spécialisée dans l’hévéa, dont le chiffre d’affaires (en monnaie locale) a chuté de 36 % en 2014, en raison de la baisse des cours. Ou l’ex-ivoirien (désormais ghanéen) CKG Holding, le groupe de Charles Kader Goore, un homme d’affaires proche de Laurent Gbagbo, dont les revenus ont été lourdement affectés par la perte de nombreux actifs en Côte d’Ivoire.


Globalement, le contexte général s’est durci pour les entreprises du continent. En dehors de quelques pays qui affichent une croissance élevée et régulière (comme la Côte d’Ivoire), un grand nombre d’économies africaines souffrent. C’est en premier lieu le cas de l’Afrique du Sud et de toute la région de l’Afrique du Nord, en particulier des pays ayant connu le Printemps arabe.

Le contexte général s’est durci pour les entreprises du continent

C’est aussi, depuis le milieu de l’année 2014, le cas des États dépendants du secteur extractif : en octobre 2015, le FMI estimait à 3,6 % la croissance des huit principaux pays subsahariens exportateurs de pétrole, contre les 7 % prévus avant l’effondrement des cours et les 9,2 % connus entre 2004 et 2008. De manière plus large, les comptes publics de nombre d’États (la Zambie ou la RD Congo, par exemple) se sont retrouvés en situation de stress. En effet, alors que la plupart des économies du continent sont parvenues à diversifier leur tissu économique (ce qui freine d’autant l’impact de la baisse des cours), les gouvernements ont bien souvent tardé à faire évoluer la structure de leurs ressources. Soumis à de vives tensions, ils ont eu tendance, ces derniers mois, à faire grossir leur dette, externe mais aussi interne, compliquant la situation des entreprises locales.

Sonatrach, Sonangol et Sasol en tête

Dans ce contexte général délicat, l’édition 2016 de notre classement des 500 est marquée par un grand nombre d’évolutions négatives, à commencer par la chute de 8,8 % des revenus en dollars du numéro un, Sonatrach, et de 15,2 % de ceux de l’angolais Sonangol, un groupe pétrolier également. Le chimiste sud-africain Sasol complète un podium qui ne change pas au regard des années précédentes.

Les grands équilibres n’ont pas non plus été significativement modifiés. La région Afrique australe et océan Indien reste dominante, avec plus de 57 % des revenus cumulés (comme l’année dernière). Elle est suivie de l’Afrique du Nord (30,1 %) et de l’Afrique de l’Ouest, dont le poids recule légèrement, de 8,6 % à 8,1 %. L’Afrique de l’Est passe devant l’Afrique centrale, qui devient, avec 2 % des revenus cumulés des 500, la plus petite région de notre palmarès.

Pays par pays, l’Afrique du Sud domine encore très largement, ses entreprises représentant 49,7 % des revenus cumulés des 500. L’Algérie suit (12,6 %), principalement en raison de Sonatrach, puis le Maroc (8,6 %), l’Égypte (6,9 %) et l’Angola (5,1 %), essentiellement grâce à Sonangol. Le Nigeria (3,8 %), la Côte d’Ivoire (2 %), la Tunisie (1,7 %), le Kenya (1,2 %) et le Cameroun (1,1 %) complètent le top 10 des pays les plus représentés dans notre classement des 500. Confirmant l’analyse de nombre d’investisseurs, pour qui les potentialités économiques du continent se jouent pour l’essentiel dans certains pays (voire d’ailleurs dans certaines métropoles), ces dix pays représentent 92,8 % des revenus cumulés.

JA
Jeune Afrique

En termes de secteurs, si le pétrole recule, il demeure le poids lourd des 500, avec 22,3 % du total des revenus cumulés. Les télécoms conservent leur deuxième rang (10,2 %), les mines reculent fortement (de 8,3 % à 6,8 %) et passent du 4e au 6e rang sectoriel, derrière l’agro-industrie et le commerce (distribution). Le poids de l’agro-industrie augmente grandement, de 7,1 % à 8,7 % des revenus cumulés.

Enfin, il faut noter la bonne gestion des grandes entreprises africaines : malgré le recul des revenus et la dégradation du contexte économique, elles sont parvenues à maintenir un très haut niveau de rentabilité. Si les profits cumulés des 500 ont reculé de 5,4 % (passant de 44,7 à 42,3 milliards de dollars), le ratio résultat net/chiffre d’affaires a atteint en moyenne 6,9 %, un tout petit peu en dessous de celui de l’année précédente (7 %). Seules une cinquantaine d’entre elles ont enregistré des pertes nettes en 2014. Un nombre en légère augmentation, mais qui demeure plutôt bas et prouve une nouvelle fois que, même si la croissance se tarit, les profits restent au rendez-vous.

SOURCE: Jeuneafrique

 

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Le secteur minier a rapporté gros à l’économie ivoirienne en 2015. Un montant de 479 Milliards de FCFA a été enregistré.


D’année en année, l’industrie extractive ivoirienne connait des performances fulgurantes. En 2015, elle a rapporté au Trésor ivoirien 479 Milliards de FCFA. Principalement portée par l’or, le diamant et le manganèse, la production a connu une hausse de 24% par rapport à 2014, année lors de laquelle le secteur a rapporté 385 Milliards de FCFA. Entre 2014 et 2015, la production d’or est passée de 20 à 23,5 tonnes. Et le gouvernement est loin d’être rassasié. Son objectif est de porter la production à 30 tonnes en 2020.

Des performances remarquables quand on sait qu’en 2009, le pays produisait 7 tonnes d’or contre 15 tonnes en 2013. Un saut important a été opéré en 2014 où la Côte d’Ivoire a dépassé le cap des 18 tonnes de production grâce au démarrage de la mine d’Agbahou et à l’augmentation de la production de la mine d’Ity. Et l’octroi de  140 permis de recherches minières en 2014 permettra de doper un peu plus la production.

SOURCE:Réussir magazine

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