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Nos Chroniques

Samedi après-midi d’octobre à Abidjan. Le ciel est menaçant, mais pas pour moi, enthousiaste à l’idée de ce qui m’attend. Je m’apprête à aller rencontrer la femme qui a joué le personnage de Marème, de la série culte sénégalaise de la réalisatrice Kalista Sy, Maîtresse d’un homme marié. D’abord, c’est sur Facebook que j’ai vu la publication de l’évènement, que j’ai bien sûr partagé sur les différentes plateformes en ligne.

J’étais assez dubitative, de prime abord, ne voyant pas trop l’intérêt d’un tel évènement. J’avoue : je me suis même dit : « certaines personnes se prennent décidément pour des stars ! Non je n’irai pas à cet évènement ». Ensuite je me suis demandé pourquoi pas, après tout ! Je suis toujours la première à vouloir faire la promotion du Made In Africa, et à dire que les femmes doivent se serrer les coudes entre elles, qu’elles doivent apprécier ce que font les autres femmes et en parler ! Ensuite, le diable dans ma tête me redit : « Écoute, c’est quand même Marème, elle a été maîtresse dans cette série, a fini par se faire épouser par Cheikh, a fait souffrir une autre femme ! Elle ne mérite pas que tu paies pour aller la voir ! » Et l’ange dans ma tête me dit : « Pas du tout, Marème est juste un personnage ! De plus, comme tu n’as pas encore digéré ce qui s’est passé à la fin de la série, c’est l’occasion d’aller lui dire en face. Et tu as toujours admiré Marème, et détesté en même temps ! Rappelle-toi de ta scène préférée du film ! Elle mérite que tu ailles le lui dire ! » Mon côté ange, heureusement qu’il a pris le dessus parce que j’ai vécu un moment magique avec Halima Gadji, alias Marème.

L’évènement était prévu de 16 h à 18 h au Casino Barrière l’Éléphant d’Or du Sofitel Ivoire, mais les choses n’ont vraiment débuté qu’à 17 h à l’arrivée de celles que nous attendions tous ! Mais avant cela, nous avions le temps de faire connaissance entre fans, de faire connaissance avec Christelle, l’organisatrice de l’évènement, magnifiquement habillée d’un beau boubou. J’ai voulu en savoir un peu plus sur elle, et lui ai posé beaucoup de questions que vous pouvez lire en encadré.

J’ai été agréablement surprise de voir des hommes nous rejoindre, car eux aussi ont été atteints par la fièvre que suscitait la série. L’un d’entre eux, pendant l’échange avec Halima, nous a dit que ce qui l’a le plus intéressé dans cette série, c’était « l’authenticité des faits ». Selon lui, pour une fois en Afrique, les faits relatés sont des faits quotidiens ; d’autant plus que « ce n’est pas que nous les hommes ayons une vie facile, mais celle des femmes est vraiment difficile ».

Enfin arriva Halima, divinement habillée en batik par la designer NACKISSA, que nous avons eu le plaisir d’interviewer, et maquillée par la make up artist MANUELA COUAHO, le tout illuminé par les bijoux des PERLES D’AYO. 100 % à l’ivoirienne ! Christelle avait décidément mis les petits plats dans les grands pour elle.

À son arrivée, les débats ont vite commencé, et nous avons pu lui poser des questions sur elle, son parcours, les différents personnages, sans aucune forme de protocole. Chacun des personnages de la série a été décortiqué, d’abord par Halima, ensuite par l’audience. De la maîtresse, qui s’est fait détester dès le premier épisode, à son personnage qu’elle a su tenir à merveille : son audace, son franc-parler, etc.

Quelques morceaux de choix :

Sur le personnage de Marème, Halima nous dit  :

Concernant le pourquoi de la série : Au début la série avait été faite le Sénégal, mais très vite nous nous sommes rendu compte que la série avait un public au-delà des frontières sénégalaises, car les femmes africaines s’identifiaient aux personnages, faisant toutes face aux mêmes injustices.

En ce qui concerne l’introduction du personnage d’un psychologue à la série, il s’agissait selon Halima, d’une une nouveauté. Plus de marabouts, plus de sorciers, mais un psychologue ; pour sensibiliser sur le sujet, pour montrer aux uns et aux autres que parler de ses problèmes en thérapie ne peut qu’être bénéfique. L’actrice elle-même nous avoue que venant d’une famille religieuse, il a été difficile d’assumer ce rôle, à certains moments elle ne sortait plus, tellement elle se faisait agresser dans la rue. Jouer a aussi été une thérapie pour elle, car plus elle portait le personnage de Marème, plus elle se libérait, car au début, elle aussi avait jugé ce personnage qui pourtant, a eu une vie très difficile.

Elle rajoute que même si la série porte le nom de Maîtresse d’un homme marié, mais elle parle de cinq femmes, qui représentent la femme africaine. Elle est forte, dynamique, ne baisse pas les bras, battante et souriante malgré ses nombreux défis, ai-je moi-même rajouté, pour enrichir nos débats.

Marie Ines, une des nombreuses fans présente ce jour-là, nous a clamé son amour de la série, car selon elle, on se retrouve en toutes ces femmes.

La série avait pour cheval de bataille, nous dit encore l’actrice, l’autonomisation sociale des femmes, que les femmes puissent se valoriser, cessent de se faire du mal à cause des hommes, qu’elles soient un peu plus solidaires.

De plus, ajoute-t-elle, c’est une série complète : non seulement elle nous présente les femmes dans plusieurs dimensions socio-économiques, mais elle nous parle également de l’état d’esprit des enfants lorsque le ménage de leurs parents bât de l’aile, du jugement que peuvent subir les femmes parce qu’elles sont rondes, comme le personnage de Mami. La série nous parle du viol dans la société sénégalaise, qui est presque toujours commis par un parent proche, mais qui est un fait de société qu’on préfère taire, pour ne pas salir les réputations des familles.

Ce fut l’occasion justement de rebondir sur l’affaire de l’ONG JAMRA qui a voulu « dénoncer » une série qui faisait l’apologie de la débauche sexuelle auprès de la jeunesse sénégalaise, et qui s’est lâchée sur le personnage de Marème pour avoir revendiqué sa liberté sexuelle. Là encore, nous dit l’actrice, ils se sont trompés de combat : « Pourquoi JAMRA n’a-t-il pas parlé du personnage de Racky qui a été violée ? Ces femmes grandissent frustrées, malades, rejetées à cause des viols qu’elles ont subi ? Et le personnage de Djalika, qui vit avec un homme violent, qui l’a violée, battue devant sa fille ? C’est hypocrite ! »

Autre aspect de cette série, la valorisation de la beauté africaine. Les hommes étaient beaux dans leurs boubous, et les femmes dans leurs robes et autres coutures africaines, sublimées par des coiffures africaines.

Une petite anecdote : Ndiaye Ciré Ba, qui a joué le personnage de Djalika, marchait dans la rue et une dame lui a dit que grâce à elle, elle s’est rendu compte que sa fille avait un problème et qu’elle doit consulter, car sa fille est traumatisée par ce qui se passait chez elle. Il y a toujours un enfant qui subit le drame familial.

Les hommes de la série, on en a aussi parlé bien sûr ! Le personnage de Cheikh, fidèle et amoureux de sa femme dévouée jusqu’à ce qu’il rencontre Marème. Moustapha, le romantique dans l’âme. Birame, le mauvais mari et Macky, le rêve de toute femme, mais qui n’est pas tout à fait sorti des jupes de sa maman ! Eh oui, les belles mères aussi ont eu leur part dans ce débat ! La sensation générale était qu’on a l’impression qu’elles n’ont jamais été femmes !

Ma conclusion : j’ai décidé de regarder la saison 2 ! Cette rencontre avec Halima Gadji m’a mis l’eau à la bouche. La fin tragique de toutes ces femmes fortes de la série m’avait vraiment déçue, je me suis dit que c’était la montagne qui accouchait d’une souris, tellement la réaliste avait mis la barre très haut depuis le début. MHM, comme on aime l’appeler, vivement la saison 2 !

Pour terminer, l’actrice nous a parlé de sa vie de mère célibataire, ayant quitté les bancs de l’école très tôt, qui se bat pour survivre. Nous avons été touchés, et sommes presque soulagés de voir que comme tout le monde, elle porte sa croix.

Que dire ? Mesdames, nous sommes toutes les artisanes de nos destins, prenons nos vies en main, vivons bien, et surtout soyons fidèles à nous même ! On n’a qu’une vie ! Faisons-en bon usage !

 

Faisons connaissance avec Christelle Debrimou, organisatrice du meet and greet Marème de Maîtresse d’un homme marié

1) Que faites-vous dans la vie, Christelle ?

Je suis Jenny Christelle Debrimou.  Je suis chargée de Communication dans une organisation internationale et membre de plusieurs organisations (ancienne du Lycée Sainte Marie) et Association des  diplômés des États-Unis.

2) D’où vous est venue l’idée d’organiser ce meet up?

J’organise souvent chez moi des diffusions et causeries autour de film ou séries.  Avec tous les commentaires que je lisais sur les réseaux sociaux, l’idée m’est venue d’organiser une plateforme où l’on pourrait échanger sur les problématiques qui sont réelles et qui nous touchent toutes en tant que Femme africaine. J’ai contacté une amie très active sur Facebook pour que nous puissions créer un groupe de Fan de la série.

3) Comment avez-vous connu l’actrice?

Lors d’un partage de mes commentaires d’un épisode de Maîtresse d’un homme marié, un de mes amis m’a informé qu’il connaissait « Marème » qui animait une de ses émissions de TV.  C’est ainsi qu’il me l’a présentée. Je lui ai parlé de mon idée à laquelle elle a adhéré et m’a confié l’organisation.

4) Un dernier mot?

Je suis contente que cette initiative ait suscité l’intérêt de certaines personnes.  Je le voulais pas trop grand pour que nous puissions nous sentir comme chez nous, mais non plus pas vides (rires) pour l’image de l’actrice.

Je suis contente que nous ayons eu une plateforme pour nous exprimer et échanger sur des problématiques importantes.  Khalima Gadji l’a mentionné,  Maîtresse d’un homme marié va au-delà d’une histoire d’infidélité, mais adresse des sujets tabous qu’il faut pouvoir mettre en lumière.  (Le viol, le mariage des femmes avec enfants, le cancer du sein ou du col de l’utérus et tellement d’autres thèmes).

J’encourage homme et femme à suivre la série et j’attends avec impatience la prochaine saison.

 

NACKISSA, Styliste trendry à découvrir absolument !

Nackissa Doumbia Nemlin est une styliste vivant à Abidjan. Mariée et mère de deux enfants, elle est diplômée de l’école de mode parisienne FORMAMOD. Après des stages à Paris et Abidjan, elle est engagée à Abidjan comme styliste pour la marque de prêt-à-porter Wrangler. L’expérience acquise, elle crée sa marque.

Nackissa satisfait sa clientèle en sur mesure, puis très vite le prêt-à-porter qu’elle a appris sagement et patiemment à maîtriser, l’attire. La styliste ouvre les portes de sa première boutique 100% made in Côte d’Ivoire. Le batik est sa marque de fabrique, assorti à des matières telles que la soie, le cuir, le voile de coton ou encore la mousseline, la mousse… Le batik, véritable tableau d’art naïf africain sait nous dévoiler sa modernité et sa fraîcheur quand la styliste le travail.

D’ailleurs ses dernières collections se sont vues récompensées en 2016 et 2017 au top 10 de la mode ivoirienne (respectivement la collection de l’année et mérite du prêt-à-porter). Nackissa a aussi le privilège d’être invitée aux plus grands shows d’Abidjan et de la sous-région.

Lorsqu’elle n’est pas dans son atelier où dans sa boutique, Nackissa devient une mère et épouse épanouie. Sa curiosité l’entraîne entourée de sa famille vers de nouvelles découvertes. En plus de voyage, elle est une passionnée de littérature, de cuisine et de musique. La boutique étant maintenant ouverte et bien fonctionnelle, Nackissa travaille sur son projet de s’exporter.

 

 

 

 

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« Ce qu’un homme peut faire, une femme peut aussi le faire ». Fameux postulat qui a été à l’origine de beaucoup de débats, de crises, de batailles et de frustrations. D’aucun diront que les femmes ne peuvent pas TOUT faire aussi bien et même mieux que les hommes, d’autres soutiendront le contraire. Il y a également ceux qui disent qu’une bonne croyante ne devrait pas se targuer de savoir tout faire au même titre que les hommes, mais laissons de côté le débat religieux et parlons des femmes dans l’éducation, dans nos écoles, universités et instituts.

Je mets ma main au feu que dans ce domaine, personne ne niera que les femmes ont clairement démontré qu’elles font tout aussi bien que les hommes, et parfois même MIEUX.

Je me rappelle que déjà lorsque j’étais au primaire, il devenait de plus en plus difficile aux garçons d’être premiers de classe. Les filles étaient difficiles à coiffer au poteau. Il y avait toujours cette fille qui excellait dans toutes les matières et qui raflait tous les prix d’excellence en fin d’année. Eh oui !

Ceux qui disaient que la femme n’a pas l’esprit d’analyse et l’intelligence pour exceller à l’école ont eu tord sur toute la ligne ! Et puis, comment une personne capable de gérer un foyer, une famille, une belle famille, un homme pas toujours accommodant et compréhensif, parfois doublé de machisme et de misogynie ; une personne que l’on dit être le socle sur lequel la famille repose, comment cette personne peut ne pas avoir la sagesse et l’intelligence de réussir à l’école ? Je ne faisais que passer…

Cela dit, on a bel et bien vu des jeunes filles qui n’ont pas du tout réussi à l’école. Mais les raisons sont multiples : certaines n’étaient pas du tout intelligentes (c’est aussi valable chez les jeunes garçons), d’autres devaient participer aux corvées ménagères avant et après l’école parce qu’après tout ce sont de filles, pour d’autres encore l’âge du mariage avait sonné et les parents ont estimé qu’une fille n’a pas besoin de beaucoup étudier sinon elle n’obéira ni ne respectera pas son mari, et enfin d’autres ont échoué à l’école parce qu’elles étaient juste belles ! La beauté, sous nos cieux, est parfois un gage d’échec scolaire. Il suffit juste de faire la mauvaise rencontre et de ne pas avoir la tête sur les épaules pour que tout s’écroule… Encore une fois je ne faisais que passer…

Si aujourd’hui nous avons des femmes médecins, professeures agrégées, astronautes, scientifiques, présidentes de la république, c’est bien parce qu’elles sont arrivées au bout de leurs études, malgré les difficultés, les plafonds de verre, le machisme etc… Cela est dû aux nombreux programmes qui ont intégré l’aspect genre et qui ont permis d’envoyer plus de filles à l’école, de leur donner les moyens de réussir, de sensibiliser les parents et la société.

Mais le beau tableau n’est pas si reluisant que ça. Aujourd’hui encore il y a des filles qui doivent se battre pour aller à l’école. Elles peuvent être tuées juste pour avoir voulu aller à l’école ! L’exemple le plus illustratif est celui de la petite Malala Yousafzai au Pakistan. Aujourd’hui encore, certains parents refusent de voir la réalité en face, et préfèrent envoyer les garçons à l’école plutôt que les filles.

Aujourd’hui encore, une femme peut être plus diplômée qu’un homme et juste parce qu’elle est femme et qu’elle prendra certainement des congés maternité, on lui offre le poste de secrétaire plutôt que celui d’ingénieur en chef.

Il reste donc un long chemin à parcourir pour que l’égalité des chances dans l’éducation d’abord puis dans le milieu professionnel soit une réalité. Il est bien beau d’aller à l’école, d’avoir les mêmes diplômes que les hommes, mais où est l’intérêt si on ne peut pas avoir le poste dont on rêve ou le salaire qu’on voulait ?

Surtout que dans ce domaine, les femmes peuvent faire tout aussi bien, sinon mieux que les hommes ?

 

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Quand je parle de solidarité féminine, je ne parle pas de celle que l’on a pour notre amie, notre sœur, ou toute autre personne que l’on connait bien et qu’on voudrait défendre parce que on l’aime, ou qu’on se fréquente car on a des atomes crochus.

Je ne parle pas non plus de cette solidarité que nous affichons à grand renfort de publicité dans les médias : « Les femmes de telle ou telle association solidaires avec celles des villages en faisant un don de 1 000 paquets de serviettes hygiéniques ! ». Non je ne parle pas de cette solidarité.

Je ne parle pas non plus de cette fameuse solidarité que l’on se découvre brusquement lorsqu’on est en plein dans un débat sur la femme et qu’on veut à tout prix montrer que nous sommes solidaires, que nous parlons de la même voix, que nous comprenons ce que c’est que être féministe et que le clamer toutes ensemble au moment opportun, mais sans vraiment y croire, c’est faire montre de solidarité.

Non, je ne parle pas de cette solidarité.

Je parle d’une solidarité féminine au-delà des choses qu’on a en commun, au-delà du fait qu’on se connaît. Je parle de la solidarité qu’on devrait afficher lorsqu’on voit qu’une femme qu’on ne connaît ni d’Adam ni d’Eve, subir une injustice.

C’est une lapalissade que de dire  les femmes ne sont en général pas solidaires entre elles. Elles sont aptes à juger leur pair, sans se soucier des circonstances ni de ce qui a bien pu leur arriver. Elles sont les premières à relayer les photos d’une autre femme nue sur les réseaux sociaux, sachant pertinemment qui si c’était à elles ou à une parente ou connaissance que c’était arrivé, leur réaction aurait été tout le contraire. Elles sont les premières à traiter de tous les noms d’oiseau celles qu’elles considèrent différentes d’elles parce qu’elles ont des attitudes, habillements ou centre d’intérêts différents. Elles se plantent beaucoup de couteau dans le dos, parfois sans raison aucune, juste parce que la tête de l’autre ne leur revient pas.

Oui, me diriez-vous, je décris une tare générale chez l’être humain, homme ou femme. Mais moi je veux m’adresser aux femmes uniquement, sachant que les hommes aussi nous jugerons si nous ne correspondons à ce qui à leur yeux représente la « bonne femme ». Ne nous laissons pas influencer par ce que nos société misogynes nous apprennent et nous poussent à faire. Ayons nos propres jugements, acceptons les erreurs des unes des autres et surtout essayons de faire preuve d’empathie.

La solidarité se définit comme «  le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d’un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres ». Alors, si nous sommes toutes d’accord avec cette définition et si nous considérons que rien qu’être femme fait de nous un Groupe, alors appliquons cette solidarité entre nous.  Défendons-nous les unes les autres, n’acceptons pas de voir d’autres femmes se faire humilier devant nous sans réagir, sans essayer de comprendre la raison avant de les juger et de leur jeter la pierre. Nous dépendons les unes des autres, battons nous pour nos droits et liberté, mais toujours dans le respect de l’autre, en gardant la dignité de l’autre. Epaulons-nous pour nos carrières respectives et évitons de nous dénigrer et de jeter des bâtons dans les roues des unes des autres, par jalousie ou envie. Soyons fières de ce que les autres femmes peuvent entreprendre et aidons-les et inspirons-nous de leurs actions. Dans le monde professionnel, il est déjà assez difficile pour les femmes de franchir le plafond de verre, imaginez-vous si entre femmes on se serrait mieux les coudes ce que le futur serait !

Nous avons le droit d’avoir des opinions contraires et de les exprimer. Essayons simplement de le faire de la plus correcte des manières. C’est lorsqu’entre femmes nous serons plus solidaires, que nous croirons plus en nous-mêmes et investirons plus à nous autonomiser que nous gagnerons le respect et aurons une meilleure place dans notre société. Soyons solidaires, mesdames ! Car après tout, comme Beyonce l’a chanté, « Who run the world ? GIRLS ! »

 

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On parle beaucoup d’environnement ces derniers temps, du mal que l’activité de

l’homme fait à la nature. On nous parle d’empreinte carbone, d’empreinte écologique, de destruction de la couche d’ozone et de changement climatique.

Parlons-en justement du changement climatique. Que nous le voulions ou pas, nous vivons le changement climatique. Les températures sont en hausse, le niveau des mers s’élève. La biodiversité et les écosystèmes sont complètement bouleversés.

Vous n’y croyez pas ? Observez autour de vous : il fait chaud ou il pleut à un moment de l’année où c’était censé être le contraire et lorsqu’il pleut, il y a des inondations partout, même dans des zones où scientifiquement, ce n’était pas possible, n’est-ce pas ? N’y a-t-il pas un peu plus de sécheresse, de tempêtes et de cyclones qu’auparavant ?

Il y a même des parties du monde qui sont appelées à disparaître entièrement de la carte : Tokyo, Bangkok, les Maldives, Venise…. Saviez-vous qu’il y a un nouveau type de réfugiés appelés réfugiés climatiques et qu’en 2014 un nombre alarmant de 19,3 millions de personnes ont dû quitter leur domicile suite à des catastrophes « naturelles » ? Selon le Haut Commissariat des Réfugiés, d’ici 2050 le nombre de réfugiés climatiques sera compris entre 200 et 250 millions d’individus. Alors imaginez un peu où vont devoir vivre ces personnes ?

Serait-ce là où le reste du monde vit déjà et où nous n’avons pas assez d’espace ? Nos différentes forêts, censés être le poumon de la terre, disparaissent petit à petit sous la main de l’homme. Allons- nous couper plus d’arbres pour créer de l’espace ?

Des espèces entières d’animaux se sont éteintes, des hectares énormes de forêts ont disparu pour laisser place à la culture intensive ou à l’exploitation de bétail, parce qu’il faut nourrir des êtres humains toujours plus nombreux. Quand j’y pense, les crottes des animaux aussi polluent l’environnement ! Les pesticides que nous utilisons pour protéger nos récoltes polluent également l’environnement !

Je ne parle de la production industrielle, des voitures, des usines et surtout de nos mauvaises habitudes quotidiennes qui font du mal à l’environnement, et par ricochet, à nous et à ces générations futures qui n’auront peut-être comme solution que d’aller vivre sur mars et…. de la polluer aussi.

Alors essayons tout un chacun d’adopter quelques gestes dans nos maisons qui vont réellement faire faire changer les choses. Oui on peut le faire, nous sommes quand même plus de 7 milliards. Si chacun met la main à la pâte, imaginez-vous l’impact ?

Alors voici quelques astuces simples et pratiques qui peuvent vous aider à vous aussi sauver la planète depuis votre maison.

  • préférer les douches aux bains
  • utiliser les ampoules basse consommation qui nécessitent 4 à 5 fois moins d’énergie que les ampoules standard
  • éteindre les téléviseurs, chaînes hi-fi et ordinateurs lorsqu’on ne s’en sert pas
  • rester en mode veille consomme jusqu’à 10 % d’électricité en plus
  • faire bouillir de l’eau dans une casserole couverte. Cela permet de consommer 4 fois moins d’énergie
  • installer le congélateur dans une pièce non chauffée et attendre que les plats refroidissent avant de les mettre au réfrigérateur, ça évite aussi aux appareils de dépenser trop d’énergie
  • utiliser les appareils ménagers à une moindre puissance, par exemple laver son linge à 40 °C nécessite 25 % d’électricité en moins par rapport au lavage à 60 °C
  • éviter le sèche-linge économise 15 % de la consommation électrique annuelle
  • éteindre toutes les lumières, ventilateurs et climatiseurs des espaces non occupés
  • consommer des fruits et légumes de saison. 1 kg de pommes peut nécessiter l’équivalent de 5 litres de gasoil pour arriver dans notre assiette !
  • préférer les produits en grand conditionnement, comme un paquet de pâtes de 1 kg plutôt que quatre de 250 g. Ils produisent moins de déchets et permettent des économies.
  • ne pas laisser couler l’eau lorsqu’on se lave les mains ou que l’on se brosse les dents
  • trier les déchets
  • éviter les gaspillages alimentaires

Bref la liste est longue et pas exhaustive. Mais sachez qu’en appliquant quotidiennement ces simples gestes et en sensibilisant notre entourage en ce sens, vous apporterez votre petit grain de sel à la préservation de l’environnement, car comme le dit l’adage, « beaucoup de peu font beaucoup ».

Et la bonne nouvelle c’est que vos factures d’électricité et d’eau qui vont réduire drastiquement…

Pensez-y !

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Faites un tour dans nos capitales, sur les places de marchés, dans les marchés hebdomadaires des villages et petites villes, ils ont tous un point en commun : les vendeuses dans l’informel. Eh oui, elles sont partout ces femmes. Ce sont elles qui vendent des sucreries, jus et autres au niveau des feux rouges, transportent de lourdes charges sur leurs têtes dans les marchés, vendent des beignets et des arachides au bord de la route et cela juste pour gagner des sommes dérisoires chaque jour. Ce sont également elles qui sont les domestiques, les nounous, les lingères, etc. Pour elles, peu importe le travail qu’elles font, l’essentiel c’est d’avoir de quoi nourrir la famille, envoyer les enfants à l’école et survivre dignement.

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Peu sont dans les bureaux ou dans les entreprises et institutions. Et même si elles y sont, il y a toujours ce plafond de verre qui fait qu’elles n’ont pas souvent accès aux postes qu’elles méritent ou n’évoluent pas dans leur carrière. Normal, ce sont des femmes diront certains : elles feront des enfants, prendront des congés maternité, s’absenteront à cause de leurs menstruations, n’auront pas l’autorisation de leur conjoint pour aller en mission ; bref elles sont moins productives. Mais ça c’est un autre débat que nous aborderons une autre fois. Retournons voir ces amazones qui ne sont pas dans les bureaux.

Dans une étude publiée par l’ONU Femmes en 2015, 95% descommercante1 emplois occupés par les femmes relèvent du secteur de l’informel et dans le monde, seulement la moitié des femmes participent au marché du travail, contre 75% des hommes ! Effarantes statistiques, n’est-ce-pas ? Non seulement elles ne sont pas nombreuses sur le marché du travail, mais celles qui y sont travaillent à 95% dans l’informel !

Ne me méprenez pas, celles qui sont femmes au foyer sont toutes aussi vaillantes ! Mais comment expliquer que sur le marché du travail, qu’elles soient plus dans l’informel ? Elles travaillent dur pour gagner des misères. Est-ce parce qu’elles ne sont pas été scolarisées ? Est-ce parce qu’elles ne sont pas reconnues à leur juste valeur ?

Etant donné qu’elles sont aussi nombreuses dans l’informel, cela représente un manque à gagner pour l’Etat en matière de taxes et d’impôts. Effectivement, parce que le secteur informel se définit comme l’ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la comptabilité nationale. Cela sous-entend également que les femmes sont moins susceptibles de recevoir une pension de retraite et à avoir accès à une assurance santé.

L’état doit par conséquent penser à quelles solutions appliquer pour insérer ces amazones dans l’économie formelle, car tout le monde y gagne : les femmes, leurs enfants et nos institutions. L’Afrique n’en sera que plus solide économiquement.

 

Source : http•//afriquepluriel.ruwenzori.net/economie-informelle.htm

 

 

 

 

 

 

 

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La condition de ladite « femme moderne » est-elle meilleure que celle de la femme d’avant ? J’avoue que c’est une question que je me pose de temps à autre, quand je vois ces femmes qui travaillent dur à être mères, femmes, amantes et bureaucrates. Ces différentes casquettes ne sont pas du tout faciles à porter, et ce, toutes en même temps.sport-pendant-la-grossesse

Ne vous méprenez surtout pas, je ne suis pas en train de dire que les femmes se sont battues pendant des siècles pour acquérir tous ces droits que nous avons aujourd’hui pour rien. Grâce à leurs revendications, nous avons maintenant accès à des « droits » qui nous étaient refusés avant, des choses qui nous semblent ridicules, mais oh combien difficiles d’accès pour nos ancêtres ! Le droit d’aller à l’école, de voter, de choisir son mari, le droit de divorcer, de travailler sont des choses qui étaient impossibles à nos grands-mères ! Nous les remercions et leur rendons hommage et leur demandons de profiter pleinement de leur repos éternel, car des femmes présidentes de la république il y en a de nos jours !

 

Bien sûr il y a encore beaucoup à faire. Il y a encore des femmes qui subissent l’oppression de la société dans laquelle elles vivent. En Arabie Saoudite, elles n’ont pas encore le droit de conduire ; en Inde et en Chine, certains parents tuent leurs bébés à la naissance si elles sont de sexe féminin ; la politique de la promotion canapé existe encore partout dans le monde ; sur notre continent, certains parents préfèrent envoyer les garçons à l’école et pas les filles… Mais cela ne nous empêche pas de faire un bilan de mi-parcours. Et pour cela je vous raconte la journée typique d’une femme mère, amante et bureaucrate. Et je suis s
ûre qu’où que vous soyez, en Afrique, en Europe ou partout ailleurs dans le monde, vous vous reconnaîtrez.images

 

Elle se lève donc cette femme, aux aurores, bien avant sa petite maisonnée. Elle prépare le petit déjeuner de la famille et réveille les enfants. S’il y a un bébé parmi eux, elle va avoir un traitement spécial pour lui. Une fois les enfants lavés et habillés parfois avec beaucoup de difficultés, elle leur sert le petit déjeuner et pendant ce temps, file se doucher et s’apprêter ou apprête d’abord la chambre conjugale avant de se doucher. Sur le pouce, elle prend un petit déjeuner et conduit les enfants à l’école. De l’école, elle court au bureau. Une fois au bureau, il lui faut faire et cela parfaitement, ce pour quoi elle a été payée, oublier tout et se concentrer. Parfois, le couple a les moyens d’inscrire les enfants en demi-pension et elle ne revoit ses enfants qu’en fin d’après-midi, à la fermeture des classes. Il y a des jours où les enfants ont des activités extra scolaires à faire, là encore, il faut prévoir un petit moment dans la journée pour aller les récupérer. Une fois rentrée, les enfants sont à nouveau lavés et elle prépare le dîner. Ensuite il faut les coucher, terminer les tâches ménagères de la journée, en faire d’autres en prévision de la journée à venir et rejoindre le lit conjugal. Le lendemain, encore le même scénario, et ainsi de suite.afrosomething-article-jourdandunncookingshow

Cette femme que j’ai décrite, elle est la représentation de la femme dite « moderne » d’aujourd’hui. C’est à croire que la société nous dit, « vous avez voulu sortir de vos cuisines et travailler en dehors de la maison, alors sachez avant tout que vous êtes des femmes ; et que votre devoir de femme vous appelle ». Et la femme porte alors cette nouvelle casquette, sans en avoir enlevé l’ancienne. Mais qui n’en est pas moins un fardeau quelque fois. Alors, ma question est la suivante : la société dans laquelle nous vivons n’est plus celle que nos grand-mères ont laissée, et pourtant, dans la majorité des familles, le couple n’a pas changé. A-t-on besoin d’une « mise à jour » du couple homme/femme ? Je pense sincèrement que oui !

Loin de moi l’idée de dire qu’à cause de ce nouvel état de fait les femmes ne doivent plus s’occuper de leur intérieur ! Je dis qu’au bureau, les femmes ne sont pas des femmes, elles sont des êtres asexués qui doivent avant tout faire leur travail. A la maison, qu’elles soient directrices générales, présidentes, secrétaires, réceptionnistes, elles redeviennent femmes et mères.

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Et comme le couple est avant tout une équipe qui collabore, chers maris, chers compagnons, voyez comment vous pouvez mieux « travailler » avec votre collaboratrice. Je ne me hasarderai pas à vous faire une longue liste de propositions, je vous demande juste d’observer et de voir ce qu’il faut améliorer, car après tout, le socle sur lequel repose toute société, c’est la femme. Et une femme bien encadrée, épaulée et comprise, c’est une meilleure société pour demain.

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 On la connait tous, cette nouvelle tendance au « naturel » chez les femmes noires, qui consiste à adopter la mode NAPPY – NATURAL AND HAPPY-, à porter ses cheveux « tel que le Bon Dieu nous les a donnés à la naissance Oh ! Qu’elles ont de l’allure, ces belles femmes noires qui osent porter fièrement leur tignasse ! Pour certaines d’entre elles, la nature les a dotées de cheveux qu’elles n’ont jamais eu à défriser. Pour d’autres, ce sont les parents qui ne l’ont jamais fait et elles ont tout bonnement suivi la tendance.

Pour la majorité de ces femmes par contre, c’est suite à un « accident de parcours » qu’elles ont adopté ce style naturel : tresses ou mèches qui ont coupé leurs cheveux déjà fragilisés par de longues années de traitement au défrisage, casque, brushing, brûlures lors d’une séance de défrisage etc. Elles ont alors été obligées de se raser les cheveux, ce qui est appelé le « big chop » dans le jargon NAPPY et c’est après rasage ont découvert le charme de porter ses cheveux au naturel.

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Toujours parmi la majorité, d’autres ont délibérément choisi d’adopter la mode des cheveux au naturel soit par mimétisme, par conviction, ou alors, par simple envie de changer de style ou même par ras-le-bol de toujours devoir justifier le non-port du naturel auprès de certaines personnes.

Dans tous les cas de figures, pour celles qui ont décidé de passer au style naturel, le processus n’a pas été simple. Il leur a d’abord fallu faire le difficile choix de savoir, si elles devaient opter pour le « big chop » ou la « transition », qui est de couper les cheveux défrisés au fur et à mesure qu’ils poussent. Ensuite, elles ont eu à vivre de longues et difficiles étapes, par lesquelles elles ont dû accepter ce nouveau style, aussi bien que cette nouvelle personne qu’elles sont devenues face au miroir ; apprendre à aimer cette nouvelle texture de cheveux souvent hostile ; faire de très longues recherches sur la question ; savoir quels sont les produits adaptés ; et le plus dur, se battre ardument contre elles-mêmes pour ne pas céder au découragement et retourner à la « solution de facilité » qui consiste à se défriser à nouveau les cheveux, car tellement plus facile à coiffer ainsi !

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Beaucoup ont d’ailleurs succombé à la tentation dans bien des cas rendue plus forte par la pression de leur entourage, par leurs amis et leurs familles, qui ne comprennent pas très souvent ce nouveau choix de coiffure qui est le leur. Une fois le style acquis et les compliments arrivant de toute part, les voilà qui mènent campagne auprès de leurs sœurs, les inconditionnelles du défrisage, amantes acharnées des cheveux lisses et longs, pour les « sensibiliser » contre les produits chimiques. C’est pour elles l’occasion ou jamais de vanter les mérites du retour au naturel, afin de leur faire prendre part, disent-elles, à cette joviale renaissance ethnique, qui représente la vraie féminité à la fois salutaire et toute africaine.

Mais elles n’auront malheureusement pas souvent la bonne approche, car le résultat étant hélas, que leur interlocutrice se rebiffe. Mes chères sœurs qui portez vos cheveux au naturel, comme c’est louable de votre part, de vouloir que les autres femmes accèdent elles aussi à cette fontaine de jouvence ! Vos dispenses d’astuces sur les

réseaux sociaux, ont aidé et conquis plus d’une. Mais n’oubliez pas que le charme de la vie, c’est avant tout le libre choix d’opter pour la diversité !

Le tableau ne serait-il pas un peu sombre si tout le monde avait le même style ? Dans nos garde-robes pour ne citer qu’un exemple, n’avons-nous des chaussures de plusieurs couleurs, allant des plus classiques aux plus excentriques ?

Ne parlons pas de leurs différents types et genres : escarpins, sandales, mocassins, compensés et j’en passe !

Eh bien, cela est aussi valable dans le monde des coiffures. Il y a celles qui aiment leurs cheveux droits et lisses, d’autres qui aiment porter des tissages, d’autres qui aiment porter leurs cheveux défrisés et courts, d’autres ondulés, d’autres qui aiment les mèches, d’autres les tresses africaines, d’autres les foulards, d’autres les dreadlocks, d’autres qui changent de style comme le caméléon change de peau.

Souffrez donc, mesdames, que votre noble quête ne soit jamais entièrement suivie par toutes les femmes noires et demandez- vous surtout si avoir des cheveux naturels les rendrait plus africaines, tant et si bien qu’on glorifierait plus nos racines noires ainsi ? Le bien-être de chacune passe aussi par l’adoption du style de coiffure désiré, et cela, sans devoir se justifier…

Nappy ou non nappy, soyons donc HAPPY d’être nous-même !

Davide

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