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Après des études supérieures à Paris (option optique et lunetterie), Danièle Sassou Nguesso plie bagages et rentre servir son pays le Congo depuis 2005. De passage à Dakar, cet entrepreneur, militante de l’entrepreneuriat féminin a accordé une interview dans laquelle elle explique dans le détail ses différents projets et ambitions pour l’Afrique, son pays en particulier. Pour celle qui veut promouvoir l’entrepreneuriat social, il s’agit d’encadrer les femmes d’abord, avant de leur ouvrir les mécanismes de financement.


AD2A8146Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je tiens d’entrée à remercier très chaleureusement vos lecteurs et saluer avec déférence toutes ces sénégalaises et sénégalais qui participent chaque jour au rayonnement de ce beau pays, jadis capital de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et aujourd’hui, véritable modèle de développement pour les pays du continent. Je ne saurai poursuivre mon propos, sans marquer mon admiration pour cette terre chargée d’histoire qui m’a vu naitre.

Je suis Danièle SASSOU NGUESSO, mariée et mère de 4 enfants. Opticien-lunettier de formation, je suis également titulaire d’un master 2 en politiques et management du développement sciences po Paris. J’évolue depuis plusieurs années dans le domaine du paramédicale au Congo, et parallèlement à cela je poursuis des activités dans de l’entreprenariat sociale. il faut croire que ce métier a quelque peu influencé mon propre regard sur certains sujets de société, notamment ceux qui concernent de nos jours, les groupes vulnérables ainsi que les inégalités sociales persistantes qui freinent la croissance inclusive de nos pays et de notre continent. A cet effet, je me définis aujourd’hui , comme un Homme – grand « H » – qui souhaite ne pas être simple spectateur mais plutôt un acteur du changement que nous espérons tous pour nous-mêmes et pour les générations futures. Je me conçois surtout comme une mère qui lutte pour le bien-être des enfants (à travers notre fondation LPS) et également comme une femme qui milite pour l’amélioration des conditions de ses consœurs, (à travers notre fondation SOUNGA).

Parlez-nous de votre fondation ?

La fondation SOUNGA est une association de droit congolais, créée en 2015 en vue d’accompagner les femmes dans la prise en charge de son propre développement ainsi que dans le processus d’intégration de cette dernière, au développement de nos pays et de notre continent. Notre ambition est de faire en sorte que le bien-être de nos familles, de nos organisations aussi bien privées que publiques, ne reposent pas en majeur partie sur nos seules hommes alors que presque partout en Afrique les statistiques montrent que les femmes représentent plus de la moitié des populations nationales. SOUNGA, qui veut dire « Aide » en lingala (langue Bantu), vise ainsi à apporter une assistance socioéconomique aux femmes et faire en sorte qu’une meilleure autonomisation de ces dernières, réduise progressivement cette asymétrie de genre qui persiste dans nos pays et qui retient jusque-là, le potentiel d’une croissance étouffée en partie par les inégalités hommes-femmes.

Concrètement quelles sont vos activités ?

La fondation SOUNGA s’attèle à mettre en place un écosystème « serviciel » qui permette aux femmes de renforcer leurs capacités humaines de façon intégrale, tant sur les aspects psychologiques, sociologiques qu’économiques. C’est pourquoi, les activités de notre fondation se structurent autours des services d’assistance suivants : l’écoute, la formation et le coaching, l’information, le conseil et l’orientation.

Très prochainement d’ailleurs, d’ici quelques semaines, la fondation SOUNGA va lancer son propre incubateur, destiné à encadrer des  femmes entrepreneures, sélectionnées par un comité technique, afin de permettre à ces dernières d’obtenir après quelques mois de formations, des financements appropriés pour la réalisation de leurs projets. Cette première vague de femmes encadrées par notre fondation, servira par la suite de « mentors » pour la sélection et l’encadrement d’autres femmes qui s’adresseront à notre incubateur.

Partout en Afrique, l’entrepreneuriat féminin en particulier se heurte à la question du financement, des préjugés défavorables…comment y remédiez-vous ?

Votre question est fort-à-propos parce que le constat des difficultés liées à l’entrepreneuriat féminin en Afrique, est convergent avec les résultats des études menées par les partenaires au développement ainsi que par les résultats de notre propre expérience d’entrepreneure sociale, tant au Congo qu’un peu partout sur le continent. Les femmes continuent en effet, d’être victimes de nombreux préjugés, souvent très ahurissants et révoltants, construits pour l’essentiel à partir des pratiques culturelles avilissantes et désuètes qui continuent malgré l’existence de textes règlementaires et juridiques, d’alimenter des pesanteurs sociales tenaces et maintiennent les femmes dans la position de « cadettes sociales ». Ce positionnement de la femme se ressent dans pratiquement tous les aspects du développement de nos pays et le domaine de l’entrepreneuriat n’y échappe pas. Les idées reçues et véhiculées par les considérations sexistes, continuent par exemple de faire de certains métiers la « chasse gardée » des hommes.

La fondation SOUNGA que nous avons la charge de présider, a l’ambition comme nous le soulignions précédemment, de mettre en place un écosystème « serviciel » qui permette aux femmes de renforcer leurs capacités humaines de façon intégrale, tant sur les aspects psychologiques, sociologiques qu’économiques. Nous entamons ainsi nos efforts pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin, justement par la création de cet incubateur que nous annoncions tantôt.

D’autres initiatives incluses dans notre projet associatif ainsi que dans notre programme opérationnel d’actions 2016-2018, devraient contribuer à résorber significativement les difficultés liées à l’entrepreneuriat féminin, du moins, au Congo où la fondation déploie pour l’instant ses actions.

Peut-on s’attendre à ce que votre Fondation sorte de votre pays ?

Nous nous sentons interpellés partout où des jeunes filles et des femmes continuent d’être maintenues ou de se maintenir à bonne distance des principaux leviers du développement. La vocation de la fondation est d’aider et l’aide par essence n’a pas de frontière. Toutefois, il nous a paru plus cohérent de localiser nos premiers efforts, dans un pays comme le Congo qui est le nôtre et dont nous connaissons mieux les spécificités culturelles, socioéconomiques et politiques. Je note d’ailleurs que cette démarche qui consiste à construire un ancrage local dans le contexte de préoccupations internationales et continentales majeures comme l’amélioration de la condition des femmes, est celle qu’épouse aussi des fondations sénégalaises à l’instar de la fondation Servir le Sénégal que préside Madame Marième FAYE SALL que je salue très chaleureusement au passage.

Il n’est donc pas exclu que la Fondation SOUNGA sorte du Congo, pour contribuer avec des partenaires publics ou privés situés en dehors de nos frontières, et  même ici au Sénégal votre pays, au combat visant à éliminer toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes et aussi pour l’autonomisation de ces dernières.

Notre fondation milite pour une génération Femmes de Demain, dite: Femmes SOUNGA capables elles aussi de se prendre en charge et de prendre en charge le destin de leurs familles, de leurs organisations et de leur pays. Cette Femme SOUNGA, n’est pas seulement congolaise ! Elle est avant tout transnationale et particulièrement africaine. Elle est Gabonaise, Ivoirienne, Ethiopienne, Egyptienne, Sénégalaise, etc.

Que faites-vous au Sénégal ?

Je suis invitée au Sénégal dans le cadre de mes études sur la question des genres. Je suis conviée au sein d’un panel de femmes à prendre la parole dans le cadre de cette problématique. En marge de cela, j’en profite pour visiter d’autres organes comme le mien qui lutte contre toutes les formes de discriminations faites aux femmes, j’en profite pour partager mes convictions et celle de la fondation SOUNGA que je préside, au sujet d’une vision de développement de pays intégrant mieux les compétences féminines mais aussi pour m’ouvrir personnellement à d’autres expériences et l’expérience sénégalaise notamment, en matière de réduction des inégalités sociales entre les hommes et les femmes.

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Créé en 2013 par les frères Durov, Telegram revendique aujourd’hui plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde. Si son usage est encore confidentiel en Afrique, cette discrétion pourrait ne pas durer. Décryptage d’une application… cryptée.

En lançant Telegram, Nikolai et Pavel Durov s’attendaient-ils à un succès planétaire ? Pas si sûr. Les deux frères avaient bien créé VKontakte, mais ce réseau social, assez similaire à Facebook, n’avait pas dépassé les frontières du monde russophone. Pourtant, après que celui-ci a été repris par des proches de Vladimir Poutine, les Durov ont bel et bien conquis le monde. Avec Telegram.telegram

En octobre 2013, le service, basé à Berlin, en Allemagne, comptait 100 000 utilisateurs actifs. Le 24 mars 2014, Telegram annonçait 35 millions de fidèles mensuels et 15 millions  par jour. En décembre 2014, il annonçait avoir un million de nouveaux utilisateurs par semaine. Enfin, en septembre 2015, Telegram atteignait, officiellement, la barre des 12 milliards de messages par jour (il ne propose pas de service d’appels) et revendique aujourd’hui plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde !

S’il est difficile de vérifier ces annonces, le succès semble indéniable. Il se base sur plusieurs arguments simples, outre le fait que l’application est gratuite et qu’elle prend ainsi l’avantage sur les messageries des opérateurs traditionnels, au même titre que WhatsApp. Voici pourquoi l’essor pourrait continuer avec le continent africain.

L’application fonctionne sur tous les supports

Telegram est accessible sur tous les supports ou presque. Il est donc possible de débuter une conversation sur le web avec son ordinateur et de la poursuivre via l’application sur son smartphone. Un atout de taille pour les utilisateurs jonglant entre les différentes technologies. Le concurrent principal du Russe ne s’y est d’ailleurs pas trompé : WhatsApp a lancé en mai 2016 une version pour ordinateur qui propose, grosso modo, les mêmes fonctionnalités.

Les groupes de discussion sont extrêmement larges

C’est l’autre gros avantage de Telegram : la taille des groupes que l’utilisateur peut créer, qui peut contenir jusqu’à 5 000 membres depuis mars dernier. Dès lors, une personnalité politique (ou un parti) pourra choisir de diffuser ses idées via ce système, comme le fait d’ailleurs le président Hassan Rohani en Iran. Rien d’étonnant : privés de Facebook et Twitter, associés aux États-Unis, les Iraniens sont 20 millions à avoir recours à l’application d’origine russe.

L’autre fonctionnalité populaire de l’application est la possibilité de créer des « channels », des forums de discussion où n’importe qui peut venir parler d’un sujet. Depuis le 22 septembre, Telegram permet ainsi à ses utilisateurs de suivre des groupes de conversation dont l’audience est illimitée.

La fonctionnalité n’a pas tardé à faire des heureux, d’autant que Twitter durcissait, sous la contrainte, son système de modération. Peu après le lancement, l’État islamique y faisait la promotion de sa chaîne officielle : Nashir (« diffuseur ») et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) y revendiquait les attaques de Grand-Bassam, en Côte-d’Ivoire, le 13 mars 2016. L’application est par ailleurs assez laxiste dans sa modération et n’a commencé à supprimer des « channels » associés à l’État islamique qu’à la fin de l’année 2015.

La confidentialité est plutôt rassurante

La renommée de Telegram vient surtout de la confidentialité que l’application affirme assurer. Pavel Durov explique ainsi l’avoir co-créée pour échapper à la surveillance du gouvernement de son pays. Telegram propose des « chats secrets », dont les messages s’autodétruisent après avoir été lus par le destinataire. Elle affirme surtout être « plus sûre que les autres applications de messagerie grand public », n’hésitant pas à s’attaquer directement à WhatsApp via les réseaux sociaux. D’ailleurs, c’est bien en février 2014, au moment du rachat de WhatsApp par Facebook, que Telegram a véritablement commencé à conquérir le monde.

Pourtant, l’application Telegram n’est pas aussi sûre qu’elle le prétend. Seuls les messages secrets sont chiffrés de bout en bout entre l’expéditeur et le destinataire, mais ceux envoyés via la messagerie ou les groupes, bien que protégés, passent par les serveurs de l’entreprise. Celle-ci dispose donc d’une copie des échanges mais également des carnets d’adresse de tous les utilisateurs, ce qui rend ces données vulnérables au bon-vouloir ou à la sécurité de Telegram.

Des chercheurs en sécurité ont en outre dénoncé, comme pour WhatsApp, des failles de sécurité permettant de récupérer les métadonnées des utilisateurs. Reuters affirmait également début août 2015 que les données de 15 millions d’utilisateurs iraniens de Telegram avaient été piratées par des hackers. Une information ensuite démentie par l’intéressé.

Certains leaders d’opinion l’utilisent déjà

Depuis peu, nombre de personnalités africaines s’inquiètent, à tort ou à raison, de l’espionnage dont ils assurent faire l’objet sur les réseaux numériques. WhatsApp a construit son succès sur ce point et Telegram espère en faire autant. De nombreux dirigeants politiques français utilisent déjà l’application, notamment Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Arnaud Montebourg ou encore des collaborateurs de François Fillon et Nicolas Sarkozy.Il y a une tendance dans nos pays à vouloir surveiller les communications numériques.Mais, en Afrique,  les adeptes restent pour l’instant peu nombreux. « Les Africains de l’Ouest sont plus présents sur WhatsApp », explique un utilisateur nigérien, qui assure se servir de Telegram pour ses conversations sensibles. « Il y a une tendance dans nos pays à vouloir surveiller les communications », justifie-t-il. Mais cela pourrait ne pas durer. Au Brésil notamment, Telegram a enregistré des records, avec plus d’un million d’inscriptions par jour à certaines périodes.

De quoi espérer un « boom » africain ? Quelques leaders d’opinion y sont en tout cas d’ores et déjà présents, sans y être forcément très actifs : les Nigériens Ali Idrissa, membre de la société civile, Amadou Boubacar Cissé, ancien Premier ministre,Ibrahim Yacouba, actuel ministre des Affaires étrangères, le cyber-activiste Sénégalais Cheikh Fall, l’opposant gabonais Mike Jocktane ou encore le Congolais Fidèle Babala, du Mouvement de libération du Congo (RD Congo).

 

Source: www.jeuneafrique.com

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La start-up fondée par les Togolais Jean-Marc Kouevidjin et Nasser Falana rêve d’interconnecter les populations africaines pour contribuer au développement du continent. La plateforme revendique 250 000 comptes enregistrés en trois ans. Ses promoteurs espèrent mobiliser des investissements de l’ordre de 1 million à 10 millions de dollars afin d’accélérer la croissance de Mivasocial

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Jean-Marc Kouevidjin et Nasser Falana sont des Togolais installés aux États-Unis depuis près d’une décennie. Mais ils passent désormais plus de temps en Afrique (au Togo et au Bénin) qu’au pays de l’oncle Sam.

Tout commence en 2013 avec un constat : bien qu’il y ait des réseaux sociaux utilisés sur le continent par des millions d’Africains, aucun n’est ancré dans le quotidien des habitants, estiment les deux entrepreneurs togolais.

De la page à « selfies » à l’e-commerce

Les deux associés décident de concevoir une plateforme dont la vocation première est de « faire gagner le continent ». Les deux fondateurs s’autofinancent et investissent près de 20 000 dollars dans la réussite de leur projet. Togosocial voit le jour en mai 2013, suivent des déclinaisons au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Kenya, qui sont toutes intégrées à Mivasocial.com en 2015 avec une ambition panafricaine.

Cette plateforme sociale qui revendique aujourd’hui près de 250 000 utilisateurs – principalement au sein de la diaspora africaine en Europe et en Amérique du Nord – veut valoriser le continent à travers la mise en avant de ses différentes cultures, de l’art, de la technologie et du potentiel commercial africain. Un objectif encore très général qui se concrétise de façon un pue confuse à l’ouverture de Mivasocial.com.

Des applications très variées s’y côtoient : des actualités africaines, des blogs, une galerie de « selfies » ou encore une page d’achat et vente de biens de consommation.

Une foison d’utilisations totalement assumée par les fondateurs, qui entendent positionner leur « Facebook 100 % africain » dans le commerce, l’art, le journalisme, le financement participatif, l’éducation, la messagerie instantanée, la télévision, la radio en ligne et les solutions d’hébergement de sites.

Tout commence en 2013 avec un constat : bien qu’il y ait des réseaux sociaux utilisés sur le continent par des millions d’Africains, aucun n’est ancré dans le quotidien des habitants, estiment les deux entrepreneurs togolais.

De la page à « selfies » à l’e-commerce

Les deux associés décident de concevoir une plateforme dont la vocation première est de « faire gagner le continent ». Les deux fondateurs s’autofinancent et investissent près de 20 000 dollars dans la réussite de leur projet. Togosocial voit le jour en mai 2013, suivent des déclinaisons au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Kenya, qui sont toutes intégrées à Mivasocial.com en 2015 avec une ambition panafricaine.

Cette plateforme sociale qui revendique aujourd’hui près de 250 000 utilisateurs – principalement au sein de la diaspora africaine en Europe et en Amérique du Nord – veut valoriser le continent à travers la mise en avant de ses différentes cultures, de l’art, de la technologie et du potentiel commercial africain. Un objectif encore très général qui se concrétise de façon un pue confuse à l’ouverture de Mivasocial.com.

Des applications très variées s’y côtoient : des actualités africaines, des blogs, une galerie de « selfies » ou encore une page d’achat et vente de biens de consommation.

Une foison d’utilisations totalement assumée par les fondateurs, qui entendent positionner leur « Facebook 100 % africain » dans le commerce, l’art, le journalisme, le financement participatif, l’éducation, la messagerie instantanée, la télévision, la radio en ligne et les solutions d’hébergement de sites.

“Toutes les applications gravitent autour du réseau social qui constitue la valeur humaine de la plateforme. Plus le réseau grandit, plus les autres applications grandissent avec. Le réseau est donc l’application la plus utilisée par les membres Mivasocial”, expliquent les fondateurs. Viennent ensuite le chat, Mivachat, la Miva TV pour les vidéos, puis le commerce en ligne.

Une dizaine d’employés et volontaires aux États-Unis, au Togo et au Bénin

De là à perdre les usagers ? Non, répond Jean-Marc Kouevidjin, ingénieur de réseau et spécialiste des télécommunications. Son ambition est d’offrir une identité propre aux passionnés des réseaux sociaux sur le continent, et ce en brisant les frontières. « Nous voulons voir un marchand au Nigeria vendre à un Kényan de Nairobi par un canal proprement africain », indique l’entrepreneur.

Les fondateurs tablent aussi sur les synergies et les rebonds d’une application à l’autre. « En regroupant les cibles sur une plateforme, cela devient plus facile de coordonner des actions sociales, de leur présenter des produits, de promouvoir des services, de faciliter le commerce en ligne, l’interaction sociale et la valorisation des efforts des africains », expliquent les promoteurs de Mivasocial.

L’entreprise a aujourd’hui ses bureaux aux États-Unis, au Togo et au Bénin et emploie une dizaine de personnes, qui pour l’heure interviennent sur la base du volontariat. Les charges, de l’ordre de 14 000 dollars par mois environ (serveurs, infrastructure, développement…), sont couvertes par le chiffre d’affaires qui jusqu’à présent a fluctué entre 16 000 et 25 000 dollars par mois.

Le but premier pour Mivasocial est de parvenir à se développer selon ses prévisions, dans chaque marché national puis en tant que moteur de promotion de l’Afrique aux yeux de la diaspora africaine.

Mivasocial joue des coudes face aux géants internationaux

Pour ce faire, la plateforme veut se singulariser sur un marché africain et jouer des coudes avec les géants mondialisés (Facebook, Instagram, Twitter, WhatsApp, Skype…) mais aussi les e-commerçants plus africains tels Jumia et Konga.

Une ambition qui semble sous doute démesurée dans un premier temps, mais selon les promoteurs de cette plateforme, sa conception technique permet d’augmenter considérablement le nombre d’usagers sans risque de crash.

« Mivasocial est conçu à la base pour être extensible et capable de supporter plusieurs millions d’utilisateurs dans sa configuration actuelle », disent les deux fondateurs.

A fortiori, Mivasocial n’entend pas tout faire seul. Des partenaires pourraient par exemple y brancher d’autres solutions.

Une levée de fonds en discussion

La prochaine étape consiste à rechercher des financements externes pour faire connaître leur produit sur le continent. Leur objectif rêvé d’ici 2020 est d’atteindre plus de 10 millions d’utilisateurs à travers le monde. Pour y arriver, un financement de 1 à 3 millions de dollars devra être levé avant fin 2017 ou au plus tard en 2018. Puis un autre tour de financement de 5 à 10 millions de dollars sera nécessaire en 2019. Des discussions sont en cours avec deux investisseurs potentiels, insistent les promoteurs de Mivasocial, qui ne souhaitent pas pour l’instant dévoiler leur identité.

Les ressources mobilisées financeront dans un premier temps une campagne poussée de marketing. Mivasocial ayant atteint son volume d’usagers actuels par le seul bouche-à-oreille, une action publicitaire au Nigeria, en Côte d’ivoire, au Kenya ou en Afrique du Sud pourrait booster son audience. Le reste des fonds levés irait à l’ouverture d’autres bureaux dans plusieurs pays africains stratégiques.

Source: jeuneafrique.com

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La NASA (National aeronautics and space administration) et l’USAID (United States agency for international development) ont lancé ce 14 juillet à Niamey au Niger le programme « Servir Afrique de l’Ouest ».

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Ce projet vise à fournir aux gouvernements et autres décideurs des images satellitaires, des données aérospatiales et des cartes pour mieux prendre des décisions dans quatre domaines : la sécurité alimentaire et l’agriculture, l’eau et les catastrophes, la météo et le climat, l’utilisation du sol.

Selon Issifou Alfari, chef du projet « Servir Afrique », ce programme utilise les données d’un ensemble de satellites d’observation de la terre, les données de terrain et les technologies de l’information aérospatiale pour produire une panoplie d’informations environnementales, de cartes, de données satellitaires, etc., issues de capteurs et d’autres outils d’analyse.

D’une durée de cinq ans, ce programme va promouvoir l’utilisation de ces techniques et de ces informations pour renforcer la résilience de la région face aux impacts des changements climatiques ; mais aussi pour garantir une gestion durable des terres et une réduction des émissions des gaz à effet de serre.

« La NASA est fermement engagée dans les sciences de la terre et dans les valeurs que celles-ci peuvent fournir au monde entier » a déclaré à cette occasion Charles Bolden, l’administrateur général de la NASA.

« Avec l’USAID, nous continuons nos efforts en vue d’une utilisation de la science aérospatiale dans le monde en temps réel ; ce qui change la vie des communautés là où elles se trouvent », ajoute-t-il.

« Servir Afrique de l’ouest va engager des scientifiques de la région pour créer un partenariat afin de faire face aux défis majeurs de la région », précise Alex Deprez, directeur du bureau régional de l’USAID pour l’Afrique de l’ouest.

Il martèle que « il y a une demande immédiate de connecter les sciences et les technologies disponibles aux solutions de développement en Afrique de l’ouest ».

Dans cette partie du continent, les deux tiers de la population dépendent de l’agriculture pour leur survie et des études récentes de modélisation du climat indiquent que cette région est extrêmement vulnérable aux effets des changements climatiques et à la variabilité des précipitations.

Informations récentes et fiables

Ces projections, annonce l’USAID, soulignent la nécessité d’avoir accès à des informations récentes et fiables pour les prises de décisions.

Dans sa phase initiale, le programme se focalise sur quatre pays : Burkina Faso, Ghana, Niger et Sénégal.

« Nous sommes particulièrement sensibles à cet appui d’une valeur inestimable que nous offrent l’USAID et la NASA », se réjouit Birgi Rafini, le Premier ministre du Niger.

Ajoutant que « cette implication au plan technique de la NASA permettra de renforcer durablement nos capacités d’utilisation des informations d’observation de la Terre et des technologies géospatiales dans les prises de décisions en matière de développement durable ».

D’une valeur de 12,5 millions de dollars sur financement de l’USAID, « Servir Afrique de l’ouest » sera mis en œuvre avec le concours du CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel).

Selon la NASA, le programme Servir a déjà développé 70 produits d’adaptation et d’atténuation au changement climatique dans 41 pays, à l’instar du Kenya qu’il aide dans les prévisions des inondations et de ses effets.

Source: Scidev.net

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tgv_nigeriaPremière économie du continent, le Nigéria aime faire les choses en grand. Aucun domaine n’y échappe. Après ses ambitions spatiales, le Nigéria vient d’achever la mise en place de ses premières lignes TGV dans le pays, mais aussi en Afrique de l’Ouest.

À Abuja, les citoyens habitués aux trains de 50Km/H vont devoir attacher leurs ceintures. En effet, un TGV a d’ores et déjà ouvert ses portes dans la ville à titre gratuit en attendant le lancement à la fin du mois par le président.

Les premiers passagers qui ont donc voyagé gratuitement ont pu tester le nouveau joyau national. Pouvant atteindre la vitesse de 150km, le premier train devrait permettre de réduire les accidents sur le tronçon Abuja-Kaduna (long de 180km). Ce parcours est employé en majorité par les travailleurs qui passent leurs semaines à Abuja et rentrent le week-end à Kaduna. A terme, le porjet, lancé par l’ancien président Goodluck Jonathan, devrait couvrir 54 stations disséminés dans le pays.

Source: Mboapage.com

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Négocier, oui, mais pas n’importe comment

Bon nombre de candidats sont pétrifiés au moment d’aborder la question du salaire en entretien. Rien de plus normal pourtant aux yeux du recruteur. A contrario, un candidat qui n’évoquerait pas cette question risquerait de paraître suspect ou trop docile à ses yeux.

Pour autant, la négociation salariale n’est pas si simple à maîtriser. Voici quelques règles qui devraient vous permettre d’y voir plus clair.

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Estimez votre salaire

Avant de vous lancer dans la négociation de votre salaire -et pour ne pas commettre d’impair – renseignez-vous sur le salaire habituellement pratiqué pour le type de poste que vous convoitez. Faites ensuite un point sur vos besoins au quotidien : votre nouveau salaire devra bien entendu les couvrir. Ainsi, vous saurez en dessous de quel revenu vous ne pouvez pas descendre.

Surfer sur Internet reste un bon moyen pour comparer les rémunérations proposées en général dans la profession pour ce type de poste. Les magazines économiques publient aussi chaque année des grilles de rémunération moyennes. Une excellente approche est d’évoquer la question avec une personne occupant la fonction à laquelle vous postulez. L’idéal, bien entendu, serait que cette personne travaille dans l’entreprise qui propose le poste : ainsi vous sauriez exactement où vous mettez les pieds.

Quelle que soit la façon dont vous procéderez, la seule chose qui importe vraiment est que vous ayez en tête, avant l’entretien, une fourchette salariale en votre faveur, bien sûr, et par ailleurs cohérente avec les pratiques de la profession.

Pendant l’entretien, ne parlez jamais salaire le premier

Laissez le recruteur aborder le sujet et faire la première proposition. En procédant ainsi, vous gagnez un temps précieux qui vous permet de mieux cerner votre interlocuteur et éventuellement de découvrir le prix qu’il est prêt à payer. Autre avantage : vous estimerez mieux les enjeux et responsabilités du poste et donc, le salaire qui lui est associé.

Si le recruteur vous demande quel salaire vous envisagez, ne répondez jamais précisément avant d’avoir eu une vraie proposition d’embauche. Certains recruteurs fonctionnent encore de cette façon : celui qui est le moins cher obtient le poste. Vous pouvez alors vous en tirer par une galipette du style : « C’est vous qui proposez le poste, j’imagine que vous savez plus précisément que moi le salaire qu’il mérite. »

Si le recruteur insiste vraiment, donnez lui une fourchette salariale plutôt qu’un salaire précis. Si vous vous êtes préalablement renseigné sur les salaires qui ont cours dans la branche, vous devriez parvenir à une proposition de salaire assez réaliste.

Enfin, n’oubliez pas ce principe commercial basique : si vous laissez votre interlocuteur parler le premier, peut-être vous proposera-t-il plus que ce à quoi vous vous attendiez !

Salaire et rémunération

Avant de vous emballer parce que le salaire que le recruteur vous propose vous semble trop faible, prenez bien en compte tous les éléments qui composent votre rémunération, c’est-à-dire votre salaire ainsi que d’autres avantages éventuels : primes, niveau et fréquence des augmentations, 13ème mois, véhicule de fonction, mutuelle, particularités de la convention collective, etc.

Quelques astuces pour bien négocier

Ne parlez de votre dernier salaire que si vous étiez payé plus cher. Dans le cas contraire, vous vous dévalueriez en donnant l’impression d’être prêt à accepter une baisse de salaire.

Si l’offre de rémunération annuelle est nettement en dessous de vos prétentions, parlez en terme de salaire mensuel. Le montant sera moins impressionnant et peut-être parviendrez-vous à vos fins.

Vous pouvez éventuellement faire monter les enchères en menant l’entretien de façon brillante, en vous engageant sur des résultats chiffrés et crédibles – parce que vous les avez déjà atteints à votre poste précédent.

Dans le même ordre d’idées, si vous n’arrivez pas au salaire que vous convoitez, proposez une sorte de marché au recruteur : vous acceptez un salaire plus bas que celui que vous souhaitiez, à condition qu’il soit prévu de revaloriser votre rémunération si vous obtenez des résultats supérieurs aux objectifs chiffrés. Cette approche est par exemple envisageable pour les fonctions commerciales.

Source: monster.fr

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Le notariat est arrivé en Afrique dans les valises des colons blancs ou occidentaux qui avaient le souci de sécuriser les terres qu’ils s’étaient appropriés ou exploitaient sans en être propriétaires. Ils destinaient également ces officiers publics à l’authentification des transactions commerciales ou civiles qu’ils se préparaient à conclure dans tous les domaines. Conscients que l’époque de la colonisation serait tôt ou tard révolue au profit des acteurs nationaux, les colons ne voulaient surtout pas exposer leurs possessions à l’expropriation sans indemnisation. Car, pour être indemnisé de la perte de ses biens immeuble ou meuble, l’acte authentique notarié sert de preuve irréfutable au demandeur jusqu’à inscription de faux en écritures publiques. Les années passant, les colons ont signé des actes notariés avec l’Etat de Côte d’Ivoire en gestation, mais également avec des ivoiriens qui découvraient ainsi le ministère du notaire et ses bienfaits dans le domaine du conseil juridique, de l’authentification des actes, de la perception des droits pour le compte de l’Etat, de la publication et la conservation des actes publics notariaux. Cependant, comme en France continentale, l’intérêt du notariat se confirme en Côte d’Ivoire dans le secteur redoutable des transactions immobilières. Relevant des missions de puissance publique déléguées au notaire par l’Etat (loi n° 71-74 du 16 Février 1971), la sécurisation juridique des transactions immobilières occupe 40 % de l’activité des notaires, loin devant les successions et libéralités, les sociétés et commerces, le conseil juridique notarial etc…/.

Le rôle et l’utilité du notaire qui est la quête de notre démarche nous donne l’occasion de rappeler les missions du notaire en amont (I) et en aval (II) de la signature des actes authentiques notariés
I°- L’intervention du notaire préalablement à la signature des actes
Avant qu’interviennent les signatures à proprement parlé, l’apposition du sceau officiel, l’officier public déploie une expertise qui fonde la pertinence de son intervention, ainsi que nous le verrons ci dessous.
A°- Le conseil juridique et les choix de schémas patrimoniaux
Les transactions immobilières supposent la rencontre d’au moins deux volontés qui s’accordent sur le principe de la transaction (entendre ici vente en général), sur la chose (l’immeuble ou le droit immobilier), sur le prix (valeur proposée par le vendeur et acceptée par l’acquéreur). Les parties au contrat saisissent le notaire avec le plus souvent, l’idée que son intervention se limite à apposer sa signature et le sceau de l’Etat pour constater leur accord de volontés dont il n’est pas partie. Faux !, S’il est vrai que le notaire est un tiers intervenant, sa casquette d’Officier Public le place en posture de représentant de l’Etat dont les parties attendent la garantie de leurs droits aussi divergents soient-ils. Ainsi, le notaire ne se contentera t-il pas de recueillir les informations, au contraire, en tant que représentant de l’Etat, il a l’obligation d’éclairer les parties sur les choix stratégiques et les options juridiques qu’impliquent leur transaction immobilière. Le notaire doit attirer l’attention des parties au contrat sur la nature et l’étendue de leurs obligations contractuelles. En pratique, alors que le demandeur aurait pensé à effectuer une donation simple ou un apport à une société par exemple, le notaire peut, après avoir préalablement déployé une ingénierie notariale et fiscale, conseiller au demandeur de procéder à une vente immobilière. Le schéma retenu in fine ayant vocation à changer les acteurs, on aurait au final, non plus, d’un côté, un donateur et de l’autre, un donataire, mais un vendeur et un acquéreur. Les conseil et stratégie inspirés par l’homme de loi doivent tenir compte des agrégats fiscaux ainsi que de la finalité économique de l’opération. L’intérêt des parties, quel que soit le contrat, est centré sur le paiement de droits fiscaux à tout le moins minorés, dans tous les cas de figure, justes ou non exorbitants et c’est justement la charge du notaire d’aider le vendeur et l’acquéreur à opérer des choix moins coûteux mais garantissant leurs droits durablement après la transaction immobilière. Cette phase acquise, le notaire procède à la vérification des documents qui lui sont transmis par les parties.
B°- La vérification documentaire
Dans le cadre d’une vente immobilière, il est demandé au vendeur de présenter au notaire un certain nombre de pièces et documents. La réunion desdites pièces est d’autant plus importante qu’elles permettront au notaire de voir des cas de fraudes habituelles indécelables à l’œil nu. Plusieurs hypothèses s’y prêtent savoir : un Directeur de Société qui, sans procuration spéciale aucune, déciderait de vendre un immeuble de la société ; un héritier qui vend un immeuble de l’héritage sans que le partage des biens ait été opéré entre les différents héritiers ; un mineur qui vend un immeuble lui appartenant sans recours au juge des tutelles; l’homme marié qui vend l’immeuble de la communauté sans le consentement de son épouse ; les propriétaires terriens coutumiers qui vendent des immeubles à plusieurs personnes ; un bien immobilier vendu par une personne portant le même nom que le vrai propriétaire ; des titres fonciers falsifiés, n’existant pas à la Conservation de la Propriété Foncière et des Hypothèques ; des terrains du domaine public vendu à des tiers ; un bien immobilier vendu avec un litige sur le bornage etc…En outre, il est important de souligner que seuls les notaires sont habilités à effectuer des recherches à la Conservation foncière. Ainsi, ils savent quels sont les pièges qu’il convient d’éviter. Ainsi donc, les pièces ci après seront demandées au vendeur ou à l’acquéreur, savoir :
1°- sa pièce d’identité recto verso à jour ainsi également que celle de son conjoint s’il est marié et le cas échéant, copie de son contrat de mariage, voir celle du livret de famille. Face à la recrudescence des doublons et des identités factices, le notaire vérifie l’authenticité de la pièce d’identité. Il lui arrive de prendre l’attache des maternités, des sous-Préfectures et mairies de naissance des parties. Autant que faire se peut (n’ayant ici qu’une obligation de moyen), l’officier public fera attention aux photos des comparants et ne pas se contenter d’une simple ressemblance avec le porteur de la pièce d’identité. Il est courant que des personnes en instance de divorce, usurpent la pièce d’identité de leur conjoint, se présentant avec une ou un sosie pour tromper la religion du notaire, lui faisant croire à l’accord des époux sur la vente. Une telle erreur de la part du notaire reste fatale si le faux couple a disparu dans la nature avec les fonds alors que le conjoint abusé poursuit la nullité de la vente en justice.
2°-un certificat de localisation de l’immeuble dressé par un géomètre agrée. Ledit certificat contient les informations très précises sur l’environnement géographique de l’immeuble. Il y est décrit la désignation de sa superficie exacte, l’étendue des différentes pièces, leurs volumes, leur nombre exact, l’année de construction sans préjuger de la sécurité juridique de l’opération. Il s’agit d’un travail matériel d’expertise faisant état d’un constat sur l’existant.
3°-un quitus fiscal de date récente. C’est une pièce dont le vendeur peut se procurer au centre des impôts du lieu de situation de son immeuble en communicant aux agents fiscaux, son numéro de compte contribuable. Il est important que le vendeur soit à jour des impôts fonciers et de la taxe foncière au moment de la transaction immobilière. Rappelons que la taxe foncière est due par le propriétaire du bien au premier janvier de l’année en cours. Le propriétaire doit donc supporter la totalité de la taxe foncière même si la vente intervient en début d’année, ce qu’il n’appréciera guère. C’est pourquoi, en pratique, il est généralement stipulé dans l’acte de vente un mode de répartition différent, prévoyant notamment la récupération sur l’acquéreur du prorata de taxe proportionnellement au temps restant à courir à compter du transfert de propriété (ou de l’entrée en jouissance si elle ne correspond pas au transfert de propriété) : le vendeur supporte le prorata de taxe foncière du 1er janvier à la date convenue, et l’acquéreur celui qui court de cette date au 31 Décembre suivant.
Quant à la taxe d’habitation, elle est réputée payable par l’habitant au premier janvier de l’année en cours. La charge de la taxe est donc liée à la jouissance. Mais comme pour la taxe foncière, les parties peuvent convenir d’une répartition différente et prévoir que l’acquéreur en supportera une quote-part proportionnelle au temps restant à courir de la date d’entrée en jouissance au 31 Décembre de l’année en cours. Toutefois, en pratique un tel mode de répartition, différent de la solution légale, est assez rare s’agissant de la taxe d’habitation.
4°-Un dossier technique le cas échéant
Le dossier technique est constitué par un géomètre agrée à la demande du notaire qui cherche à informer l’acquéreur des dimensions cartographiques et géotechniques de la parcelle vendue. Le géomètre dresse un rapport complet prenant appui sur le tableau des coordonnées et des calculs. Il fait ressortir la polygonale et un extrait topographique assorti d’un plan de situation voire un plan de masse de la parcelle vendue. Le rapport du géomètre doit en d’autres circonstances procéder à des fusions de données, en cas de risque de litiges liés aux empiètements, pour connaître la réalité de la diminution provoquée par l’empiètement en question. Les frais, taxes et honoraires du géomètre sont supportés par le vendeur en principe, mais le notaire se chargera de débourser les fonds avant de se retourner contre le vendeur en fin d’opération.
5°- Le titre foncier du bien ou tout titre équivalent voire de remplacement
Le titre foncier est l’acte judiciaire ou administratif qui rattache le bien immobilier à un propriétaire. Selon l’ordonnance numéro 2013-481 du 2 Juillet 2013 fixant les règles d’acquisition de la propriété des terrains urbains, l’ACD (Arrêté de Concession Définitive) constitue le titre de propriété parfait délivré sur les parcelles issues de lotissements approuvés. En outre, suivant une première mutation, il peut être également délivré un Certificat de Mutation de la Propriété Foncière (CMPF) au propriétaire par la Conservation de la Propriété Foncière et des Hypothèques.
6°-Un état foncier hors formalités
Le notaire prudent procède à l’interrogation systématique du livre foncier pour connaître avec précisions, les données d’identité actuelles du bien immobilier. On y trouve à la section 4 par exemple, l’identité du ou des propriétaires. Des indications y sont également fournies en ce qui concerne les superficies cadastrales du bien, mais surtout, on découvre les inscriptions et charges potentiellement prises sur le bien au profit d’un tiers alors qu’il est possible que lesdites inscriptions rendent le bien indisponibles à la vente. Ce qui peut arriver lorsque la créance inscrite est supérieure au prix de vente du bien en sorte qu’il sera impossible de désintéresser le créancier à fortiori, payer les droits et taxes. L’état est dit hors formalités en ce sens que la durée de vie des informations y contenues court de la saisine du conservateur jusqu’à la demande de publication de l’acte de vente. Il sera temps de demander un état sur formalités après cette étape pour s’assurer que le vendeur n’a pas inscrit une hypothèque nouvelle sans prévenir le nouvel acquéreur ou le notaire après avoir vendu et avant les formalités de publicité au livre foncier. Ce n’est pas un cas rare mais la responsabilité pénale du vendeur serait alors recherchée pour abus de confiance doublé de faux et usage de faux.
C°- Le recours aux intervenants extérieurs au notaire
Assez fréquemment au cours de l’instruction dossier de vente immobilière, le notaire fait appel à des experts extérieurs. C’est le cas du géomètre qui sera sollicité pour établir le dossier technique, le certificat de localisation. Ce sera également le cas de l’huissier de justice, de l’expert comptable ou en estimation de valeurs, de l’avocat le cas échéant et notamment, lorsque la régularisation de la vente nécessite la levée d’une pré notation ou incite à organiser une procédure judiciaire préalable. On peut citer les agences immobilières et même les banques qui pourvoient au financement de l’opération parce que le notaire aura la lourde tâche de veiller au remboursement l’encours bancaire du vendeur préalablement à l’acte. Chaque expert, ayant établi ses travaux, les transmet au notaire qui sera chargé de centraliser les données en instrumentant. Comme conséquence de leurs travaux et rendus, les experts extérieurs vont adresser leurs factures et notes de frais au notaire qui sera chargé de les rémunérer avant de se retourner contre le vendeur à fin de remboursement.
D°- L’analyse synthétique des pièces, actes et documents
La désignation du bureau de travail du notaire dite « étude de notaire » prend ici, tout son sens. En effet, le notaire engage sa responsabilité sur les documents qui lui sont transmis surtout que ce sont les informations ainsi glanées qui constituent le socle de son instrumentum (contenu de son acte écrit). Aussi, est-il dans l’obligation de vérifier la compétence de chaque intervenant, son assurance de responsabilité civile ou professionnelle, le contenu même des travaux qui lui sont transmis. On verra le notaire éplucher les plans de situation, de masse, polygonale etc…., tout comme le notaire lira un business plan établi par un comptable, déchiffrera un bilan rendant compte d’écritures comptable etc. L’ensemble des professionnels intervenant ainsi indirectement à la confection de l’acte de vente demandera rémunération au notaire tenu de les provisionner avant de se faire rembourser par le vendeur.
E°-La rédaction des actes
L’article 1317 du code civil donne de l’acte authentique la définition suivante : « Acte reçu par Officiers publics ayant le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a été rédigé, et avec les solennités requises ». La notion de solennité est attachée à l’acte instrumentaire et non pas à l’opération juridique que celui ci constate. Cela signifie que pour être valable comme acte notarié, l’écrit portant sur la transaction immobilière doit obligatoirement respecter les formes prescrites ; pour autant, la vente n’est pas un contrat solennel et reste un contrat consensuel, c’est à dire un contrat qui se forme par le seul échange des consentements des parties. Il s’agit notamment , de l’indication du nom et du lieu d’établissement du notaire, du lieu où l’acte est passé, de la date à laquelle est apposée chaque signature, du caractère indélébile de l’écriture, des paraphes et signatures, de l’énonciation en toutes lettre de la date de signature de l’acte par le notaire, de la numérotation de chaque page et de l’indication du nombre de pages en fin d’acte, de l’indication du nombre de pages en fin d’acte, de la lecture donnée par le notaire ou prise par les parties, de la mention de cette lecture dans l’acte, de l’apposition sur les pièces annexées à l’acte de la mention constatant l’annexe revêtue de la signature du notaire, du paraphe de chaque feuille par le notaire et les signataires de l’acte etc…..
F°-La lecture des actes préalablement aux signatures
L’acte notarié de vente doit être reçu par le notaire (Loi du 25 Ventôse an XI, article 9, 3°). La réception de l’acte par le notaire s’entend de la présence du notaire lors de sa lecture et de la réception des signatures. L’acte peut être lu et signatures des parties recueillies par un clerc habilité, c’est à dire un collaborateur salarié du notaire remplissant les conditions de compétence attestées par des diplômes professionnels et une expérience, et déclaré auprès des autorités professionnelles et judiciaires de tutelle (Loi du 25 Ventôse an XI article 10). L’acte est en outre signé par le notaire et n’acquiert l’authenticité que par cette signature.
G°-Le règlement des frais d’acte notarié
L’établissement de l’acte notarié constatant la vente entraine l’exigibilité des frais : sommes acquises au notaire en rémunération de son intervention, débours exposés par celui-ci dans le cadre de la préparation de l’acte, impôts de mutation au titre des droits d’enregistrement ou de la TVA et salaire du conservateur des hypothèques. En principe, c’est l’acquéreur qui est redevable des frais d’acte. La rémunération du notaire est fixée par le décret numéro 2013-279 du 24 Avril 2013, portant tarification des émoluments et frais de justice en matière civile, commerciale, administrative et sociale. Ce même texte fixe les règles qui s’imposent aux notaires et aux parties, tant en ce qui concerne la détermination du montant de cette rémunération qu’en ce qui concerne les conditions de sa perception. Le notaire doit le tenir à la disposition de toute personne qui en fera la demande. Selon la loi de finances pour 2014, le taux de taxation des droits de mutation à titre onéreux dus à l’Etat est fixé à 4 % alors que la taxe de publicité foncière s’établie toujours à 1,2% sur l’assiette du prix de vente convenu. A cela, s’ajoutent bien entendu, les émoluments 2 % environs, les honoraires de vacation du notaire restant libres d’appréciation ainsi que les déboursés (sommes réglées aux tiers experts, remboursement des frais de déplacement, des frais exceptionnels exposés à la demande du client etc….) payables sur présentation des preuves.
II°- L’intervention du notaire postérieurement à la signature des actes
La signature de l’acte authentique de vente par-devant le notaire n’est que la première phase des formalités. Celles qui suivent, plus délicates exigent de lui, célérité et diplomatie pour garantir aux parties des actes publics contraignants et opposables à tous.
A°- Vérification par le notaire de la régularité des actes signés
Le service des formalités des actes au sein de l’office notarial procède au contrôle formel des actes pour identifier et extraire tous les germes d’omission ou d’erreurs. L’acte de vente immobilière ne sortira du bureau du notaire pour prendre le chemin de celui du conservateur qu’après avoir été purgé de toutes les malfaçons outre la taxation et l’oblitération des timbres fiscaux d’usage.
B°- Transmission des actes signés au bureau des hypothèques territorialement compétent
La recette des impôts et la conservation des hypothèques collaborent depuis l’année 2013 dans le cadre des formalités dites fusionnées de telle sorte que les formalités de l’enregistrement et de publicité foncière sont traitées simultanément pour les ventes d’immeubles et s’effectuent au bureau des hypothèques du lieu de situation de l’immeuble. Aussi, il existe un lien entre le fichier immobilier (qui permet de connaître le propriétaire d’un immeuble) et le cadastre (qui établit les impositions foncières liées à la propriété). Ensuite, pour assurer la concordance entre le fichier immobilier et le cadastre, le dépôt à la conservation des hypothèques d’un acte entrainant une modification de données cadastrales doit-il comprendre un extrait cadastral et un état foncier de moins de trois mois auxquels l’acte doit être conforme, ainsi qu’un extrait analytique de l’acte.
C°- Paiement des droits et taxes aux impôts
Les frais d’acte prélevés par le notaire à l’occasion de la vente immobilière sur le compte de l’acquéreur pour les droits d’enregistrement et de publicité foncière, 5,2% (actuellement) , la plus-value immobilière au taux de 3% calculée sur la base du prix de vente due par le vendeur sont reversés par ce dernier à la caisse de la recette fiscale qui délivre une quittance au notaire à charge pour lui de la conserver dans l’intérêt de toutes les parties.
D°- Retrait des actes auprès de l’administration fiscale
Une fois les formalités effectuées, les reçus de paiement des droits et taxes disponibles, l’administration fiscale conserve des copies d’actes mais prend soins de retourner au notaire, la minute de l’acte de vente immobilière à charge pour lui d’en extraire postérieurement des copies authentiques, le cas échéant, des copies exécutoires, des copies simples en cas de besoin. La minute de l’acte étant l’original reste par contre conservée chez le notaire puis éventuellement chez son successeur pendant au moins 100 ans avant d’être reversée dans les archives publiques de l’Etat de Côte d’Ivoire.
E°- Remise des copies d’actes authentiques aux clients sous formats scellés
Comme il est ci-dessus indiqué, le retour de la formalité des actes à l’office constate la fin du processus de la vente immobilière. La minute ayant regagné son fief, revêtue désormais du sceau de l’administration fiscale et portant les timbres fiscaux justifiant la régularité de la procédure, va connaître un clonage. En effet, l’acquéreur de l’immeuble ou partie d’immeuble, voire de droits immobiliers reçoit une copie authentique de la vente ainsi qu’une copie simple plus les reçus ainsi que son solde de compte à la comptabilité de l’office notarial. Quant au vendeur, il n’a pas droit à une copie d’acte étant donné qu’il n’a plus le pouvoir de se prévaloir d’un titre quelconque concernant le bien. En délivrant une copie d’acte au vendeur, il est à craindre que ce dernier veuille s’en prévaloir pour perturber la jouissance paisible de son successeur à la propriété immobilière.
F°- Inscription et numérotage des actes au répertoire des actes de l’office
L’acte de vente immobilière revenu des formalités avait certainement déjà été numéroté dans un registre tenu dans les livres de l’office notarial. Le répertoire d’acte et l’archivage a lieu au moment où la minute de l’acte authentique de vente cherche à rejoindre les archives pour y être cotée et conservée.
G°- Conservation des actes par le notaire
L’acte notarié de vente immobilière est un acte public dont le notaire n’est pas propriétaire mais qu’il est tenu de conserver. Cette obligation de conservation est d’une durée de cent ans. Au-delà, les actes sont versés aux archives nationales où ils peuvent toujours être consultés. Le notaire ne peut se dessaisir de l’acte qu’il a établi que pour permettre l’accomplissement de la formalité de l’enregistrement lorsque l’acte y est soumis, ou entre les mains de l’autorité judiciaire dans des conditions strictement définies. Chaque office notarial est tenu d’établir au jour le jour le répertoire des actes reçus. Ce répertoire, dont une copie est déposée chaque année au greffe du tribunal de première instance, permet de connaître l’existence d’un acte et facilite la reconstitution de son contenu en cas de sinistre (incendie, inondation etc..). Ce répertoire est tenu sur support papier ou sur support électronique.

Sources: Abidjan.net

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La radio publique camerounaise a annoncé jeudi qu’un foyer de grippe aviaire H5N1 a été identifié dans une ferme avicole de Yaoundé, tuant près de 15 000 volailles en trois jours.

Le constat d’une « forte moralité de la volaille » au complexe au complexe avicole de Mvog-Betsi, en périphérie de Yaoundé, a suscité l’inquiétude au Cameroun. Selon un bulletin d’analyse du Laboratoire national vétérinaire (Lanavet), entre le 20 et le 23 mai, près de 15 000 décès de volailles ont été enregistrés dans cette ferme sur les 33 000 que compte le site.

À en croire la radio d’État qui a rapporté la nouvelle, jeudi 26 mai, le virus H5N1 a été détecté dans la ferme suspecte. En conséquence : les volailles mortes ont été incinérées, le reste du cheptel abattu, tandis que l’accès à la zone infectée est désormais interdit.

Aucun cas de contamination humaine

Un seul foyer a été décelé jusqu’à présent, et aucun cas de contamination humaine n’a été officialisé, mais le gouvernement camerounais assure que des dispositions ont été prises « au cas où un individu serait contaminé ».

Jeudi soir, le Dr Taïga, ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, a annoncé une série de mesures préventives pour éviter l’apparition de nouveaux cas de grippe aviaire.

Il ordonne notamment « la fermeture de la vente de volaille dans les marchés sur l’ensemble du département du Mfoundi », dont Yaoundé est le chef-lieu, ainsi que « des opérations de police sanitaire et vétérinaire » dans les exploitations avicoles de la zone.

SOURCE : JEUNE AFRIQUE 

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Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un investissement de 25 millions de dollars dans un fonds africain dédié à la santé sur les marchés à forte croissance du capital-investisseur Abraaj a annoncé l’institution dans un communiqué de presse daté du 24 mars.

Abraaj – spécialiste dubaïote du private equity dans les pays émergents – a collecté 25 millions de dollars auprès de la BAD pour son Growth Markets Health (Africa) Fund, un fonds consacré aux investissements dans le secteur de la santé en Afrique.

Ce montant permettra de fournir des financements pour des projets destinés à la classe moyenne et aux personnes à faibles revenus en Afrique. Cet investissement est en phase avec la stratégie de la BAD visant à améliorer la vie des africains avec différents partenaires financiers, annoncent les deux partenaires dans un communiqué.

Urbanisation grandissante de l’Afrique

Le fonds d’Abraaj effectuera des investissements en capitaux dans le secteur de la santé. Des besoins qui devraient croître avec l’urbanisation rapide de l’Afrique. Ce phénomène démographique, également associé à l’augmentation de la classe moyenne, accroît la demande en biens et services de consommation courante dont la santé privé. À ce titre, le fonds a pour objectifs d’améliorer les infrastructures et la qualité des soins à des prix abordables pour les populations ciblées.

Le groupe Abraaj a déjà réalisé 18 investissements dans le secteur de la santé en Afrique. Sa présence locale et l’expérience de ses équipes ont été des arguments supplémentaires pour motiver l’investissement de la BAD.

Pour rappel, Abraaj est présent dans une vingtaine de pays à travers le monde et dispose de plus de 9,5 milliards de dollars sous gestion.

SOURCE: JEUNE AFRIQUE 

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