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Partisanerie

Toutes les formes de gouvernance démocratique imaginées par les hommes présentent la particularité de n’avoir pas été capables d’éradiquer la partisanerie. Qu’il s’agisse du régime présidentiel du modèle américain, du parlementarisme britannique et du régime semi-présidentiel français issu de la Vième République, la partisanerie, cette tendance quasi-généralisée des chefs de parti élus par leurs populations à mettre les intérêts partisans au dessus de l’intérêt général et donc de remettre en cause même les principes de l’État de droit semble être une limite intrinsèque de la démocratie.

Si l’on peut concevoir, du moins dans le régime présidentiel américain et celui semi-présidentiel français imaginé par De Gaulle, la volonté d’instaurer des conditions optimales  de gouvernance pour les pouvoirs exécutifs, il reste que l’analyse des situations populations politiques notamment celle de la France et des États-Unis laissent entrevoir ce penchant très manifeste de la partisanerie. Toujours est il que cet attachement à la partisanerie dans les pays susnommés, quoique déplorable, n’a pas empêché une conduite des affaires économiques et sociales les ayant menés au succès. L’American Way of Life, on le sait, est un mainstream au pays de l’Oncle de Sam que partagent démocratiques et républicains.

Pour ce qui est des pays africains, la partisanerie dans la quasi-totalité des régimes présidentiels se mélange à la sauce du patrimonialisme, du clientélisme et pire parfois à l’ethnicisme.  Cette forme de partisanerie particulière remet en question l’existence même de l’État de droit car elle efface les frontières fragiles entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Quant à ces effets sur la conduite des affaires économiques et sociales, ils sont tout simplement désastreux. Le souci d’entretenir les clientèles politiques rend subsidiaire les politiques et programmes pour une justice sociale effective. L’entretien des clientèles politiques met surtout en mal la distribution de la richesse. Dans ces contextes, il ne faut s’étonner que le militantisme politique soit considéré par les acteurs sociaux comme un facteur de mobilité sociale.

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