La majorité des travailleurs se trouve dans des pays toujours soumis à des restrictions liées au virus, s’inquiète l’Organisation internationale du travail.
Avec la pandémie de Covid-19, les compteurs de l’Organisation internationale du travail (OIT) s’affolent. Sur deux paramètres essentiels pour le monde du travail, le niveau des revenus et le nombre d’emplois, l’OIT – regroupant les représentants des gouvernements, des employeurs et des salariés de 187 États membres –, annonce la dégradation d’une situation qui était déjà difficile. Dans un rapport publié mercredi 23 septembre, « Le Covid et le monde du travail », l’OIT estime que la baisse concernant les revenus du travail serait de 10,7 %, soit 3 500 milliards de dollars (2 990 milliards d’euros), pendant les trois premiers trimestres de 2020, en comparaison avec la même période en 2019. https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/23/le-covid-19-entraine-des-pertes-importantes-d-emploi-et-de-revenus_6053316_3234.html#:~:text=de%20Covid%2D19-,Le%20Covid%2D19%20entra%C3%AEne%20des%20pertes,d’emploi%20et%20de%20revenus&text=Cette%20sixi%C3%A8me%20%C3%A9dition%20de%20l,d’emplois%20au%20deuxi%C3%A8me%20trimestre.
S’agissant de la perte d’heures de travail, elle serait, au deuxième trimestre
(par rapport au quatrième trimestre 2019, avant le début de la pandémie), de 17,3 %, ce qui équivaut à 495 millions d’emplois à plein temps (sur la base d’une semaine de quarante-huit heures). Et les perspectives pour les troisième et quatrième trimestres ne sont guère optimistes, puisque l’OIT table, respectivement, sur des pertes de 12,1 % du nombre d’heures travaillées (345 millions d’emplois équivalent temps plein), puis 8,6 % (245 millions d’emplois).
Cette sixième édition de l’observatoire de l’OIT sur le Covid se montre plus
pessimiste encore que la dernière publication de juin, qui estimait la perte à
400 millions d’emplois au deuxième trimestre. « Dans les pays en
développement et dans les pays émergents, les travailleurs ont été beaucoup plus touchés que lors des crises précédentes, notamment les personnes évoluant dans l’économie informelle », relèvent les auteurs du rapport, qui soulignent aussi que « l’augmentation des pertes en heures de travail doit être attribuée de manière plus importante à l’inactivité [par exemple, dans l’économie informelle] plutôt qu’au chômage ».
Source : Le Monde
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