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Economie

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La fulgurance de la propagation de la pandémie de Covid-19 à partir du premier cas détecté en Chine a créé une onde de choc à travers le monde. Habitués à des épidémies et des pandémies meurtrières (Ebola, Sida, paludisme, etc.) et disposant de systèmes de santé peu efficaces, les pays africains s’attendaient au pire. Toutefois, ces prévisions alarmistes ne se sont pas concrétisées. Cette « exceptionnalité africaine » serait liée à la jeunesse de sa population (l’âge moyen est de 19,7 ans contre 42,5 ans en Europe) et la faible densité de population (Braeckman, 2020 ; Fall et Brassard, 2020).  Les décès liés à la Covid-19 ne se comptent pas par milliers en Afrique comparativement aux pays européens (400 689 décès au 28 novembre 2020)[1] et ceux d’Amérique (702 300)[2]. A titre d’exemple, la Côte d’Ivoire comptait au 27novembre 2020, 131 décès liés à la Covid-19 (Observatoire de la francophonie économique, 2020[3]). Dès l’apparition des premiers cas de Covid-19 en mars 2020, les gouvernements burkinabè, guinéen, ivoirien, malien, nigérien et sénégalais ont pris des mesures de lutte contre la propagation du virus notamment l’état d’urgence sanitaire accompagné de la mesure d’un couvre-feu, de la fermeture des frontières, des écoles, des universités et de l’interdiction des rassemblements publics(Ndiaye, 2020 ; Dusoulier, 2020).Fort de leurs expériences en gestion des épidémies tel que l’Ebola en 2014 (Belsoeur,2020), les pays d’Afrique subsaharienne ont donc sonné la mobilisation générale multisectorielle(société civile, acteurs de la recherche) afin de lutter en synergie contre la progression de la pandémie (Dusoulier,2020). Toutefois, l’’application de ces mesures anti-Covid sera associée à des conséquences majeures dans les économies des pays d’Afrique subsaharienne qui, à court et moyen, vivent de crises sociales profondes.

L’histoire retiendra de cette pandémie ses impacts économiques et sociaux conséquents à grande échelle.  Selon la Banque mondiale, dans un rapport paru en octobre 2020, le nombre d’individus vivant avec moins de 2 dollars par jour passera de 88 à 115 millions d’individus (Banque mondiale,2020). Cette décélération n’épargne pas l’Afrique bien qu’elle soit le continent le moins touché du fait de son intégration à la mondialisation. Dans les pays d’Afrique subsaharienne où les économies sont particulièrement extraverties, les États ont été confrontés au tout début de la pandémie à des problèmes notamment au niveau de leurs chaînes de productions ou celles d’approvisionnement (Diaw, 2020). Ainsi du fait de la chute de la demande de certaines matières premières comme le coton, le pétrole, le cacao, les systèmes économiques de certains ont dû faire face à une chute de revenus imprévue. C’est ainsi que Mali a cédé au tiers de sa valeur son coton. Quant à la Côte d’Ivoire, elle a été confrontée à un problème d’écoulement de ses stocks de cacao et de noix de cajou (Dusoulier, 2000). Le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances annonçait pour sa part que dans le meilleur des cas, la Côte d’Ivoire enregistrerait un ralentissement de son activité économique de l’ordre de 3.6% et que le scénario médian impliquerait une perte de croissance de 5.6% et dans le pire des cas, la croissance amputée de 6.4% chuterait à 0.8% (La Tribune Afrique, 2020).

Pour sa part, le Sénégal a dû revoir ses prévisions de croissance à la baisse à 1,1% alors que les prévisions projetaient près de 7% en 2020 (Grant Northon, 2020). Les secteurs les plus affectés par la crise au Sénégal sont les secteurs de l’hébergement, de la restauration et du commerce qui ont enregistré des pertes de recettes de 146 milliards de FCFA (Grant Northon, 2020). 

Ainsi, selon la Banque africaine de développement (BAD) dans un document publié en juillet 2020, l’économie ouest africaine connaîtra une contraction de -2,0% en 2020 soit une perte de 6 points de pourcentage sur le taux de croissance prévu avant la pandémie (Diaw, 2020). Aussi dans le cas où la pandémie se prolongerait jusqu’à la fin de 2020, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel pourrait chuter de -4,3 % (Diaw, 2020). 

D’un autre côté, les mesures d’endiguement et de distanciation sociale se sont traduites par des pertes de moyens de subsistances de millions de personnes s’activant dans le secteur informel (ONU, 2020).Une baisse des transferts des migrants de 20 % dans l’année 2020 du fait des pertes d’emplois et de revenus a aussi été observée à l’échelle mondiale (Carroué, 2020).Dans les pays d’Afrique subsaharienne une baisse considérable des transferts des émigrés notamment ceux d’Italie, d’Espagne, de France a été observée du fait du ralentissement des activités économiques dans ces pays (Dusoulier, 2020). En effet, les transferts des migrants qui représentent 10% du PIB du Sénégal auraient baissé de 30% (Grant Northon, 2020).

Plus que la crise sanitaire, c’est la crise sociale qui risque d’éprouver considérablement les populations en raison de la forte pression qui s’exerce sur les rares ressources disponibles. A cet égard, le retour du phénomène Barça ou Barsaax[4]peut être perçue comme une des manifestations de cette crise sociale exacerbée par le contexte de crise sanitaire mondiale. Les raisons évoquées par les parties prenantes (convoyeurs et migrant.es clandestin.es) de cette émigration clandestine sont exclusivement économiques. Les convoyeurs justifient leur reconversion dans cette activité illégale par la rareté des ressources halieutiques du fait des bateaux de pêches européens[5] dont les capacités de prises sont supérieures aux leurs. Ceci étant, la crise sanitaire un facteur aggravant la crise sociale endémique vécue par les populations qui voient ainsi augmenter les pressions sur les ressources disponibles[6].

D’un autre côté, il a été observé durant cette crise une augmentation des violences conjugales. Une étude menée par le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre soutient en ce sens qu’au Mali les violences basées sur le genre auraient augmenté de 35% en avril 2020 avec 484 cas contre 317 en avril 2019 (FNUAP, 2020). Cette augmentation s’expliquerait par la perturbation des activités génératrices de revenus et des services essentiels, y compris la fermeture des écoles, qui aurait exposé les femmes et les filles à plus de violence (FNUAP, 2020). Pourtant, un certain nombre d’États d’Afrique subsaharienne ont mis en place des programmes de résilience comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire afin d’amortir des impacts économiques et sociaux. 

En effet, le Sénégal a mis en œuvre le Programme de résilience économique et sociale d’une valeur de 1000 milliards de FCFA. Ce fonds est destiné aux ménages, aux entreprises et à la diaspora.  Le programme repose sur quatre composantes : renforcement du financement de la santé (64 milliards), distribution de denrées alimentaires aux ménages vulnérables (69 milliards), subvention de factures d’eau et d’électricité durant un bimestre pour les ménages les plus vulnérables, le fonds dédié aux sénégalais de l’extérieur. Une part importante est destinée aux entreprises formelles les plus affectés comme l’hôtellerie, le transport. Le programme prévoit aussi une remise partielle de dette fiscale, une suspension de l’extension de la taxe sur la valeur ajoutée et des mesures d’exonération fiscale. Le programme prévoit aussi le maintien d’un approvisionnement constant du pays en hydrocarbures, produits médicaux et denrées de première nécessité (Ndiaye, 2020).

En Côte d’Ivoire, c’est un Plan de Soutien Économique, Social et Humanitaire estimé à 1700 milliards de FCFA, qui est conçu pour amortir les impacts économiques sur les populations et les acteurs économiques des secteurs formels et informels. Ce plan s’articule autour de trois axes notamment les mesures de soutien aux entreprises, les mesures d’appui à l’économie et les mesures sociales en faveur des populations (OFE, 2020).

Grosso modo, la crise de Covid-19 aurait des impacts plus pernicieux dans les pays d’Afrique subsaharienne sur leur croissance économique. Elle aurait participé au resserrement des conditions financières et d’augmentation des prix des principaux produits exportés et de renforcement des vulnérabilités préexistantes en raison des possibles baisse de revenus. (Organisation des Nations Unies (ONU), 2020).

L’émergence de nouvelles normes sociales

La pandémie de Covid-19 présente une caractéristique particulière. En effet, elle a contraint à une remise en question des fondamentaux des sociétés basées sur les interactions interindividuelles.  En effet, à travers la promotion des mesures barrières telles que la distanciation sociale, la pandémie a contraint les individus à renégocier un nouveau type de contrat social. On comprend, dès lors, que dans les sociétés d’Afrique subsaharienne où les interactions interindividuelles sont au cœur même des dynamiques économiques et sociales ces mesures d’endiguement n’aient pas eu l’adhésion totale des populations. A cela s’ajoute le fait que « l’économie de la débrouille » qui caractérise leurs économies et qui assure la survie de millions de ménages ne reste opératoire que dans un contexte de commerces sociaux intenses. C’est ainsi qu’il a été relevé que les mesures préconisées par les centres africains de contrôle et de prévention des maladies se seraient heurtés, à plusieurs reprises, à la résistance des populations des pays où elles ont été mises en œuvre. Et malgré le fait qu’il y ait eu un déploiement massif de policiers dans des villes ouest-africaines, plusieurs violations du couvre-feu ont été observées (Dusoulier, 2020). Ceci étant, malgré les défis que ces nouvelles normes sociales ont pu poser aux États, la pandémie aura appris le caractère non figé des normes sociales.

Vers un nouvel ordre mondial ?

Avec la Covid-19, l’humanité a pris la mesure de sa communauté de destin en dépit de la flagrance des inégalités socio-économiques. En effet, quels que soient les niveaux d’intégration des États à l’économie de marché, leurs vulnérabilités ont été mises à nu. Les problématiques d’écoulement, d’approvisionnement auxquels les États ont été confrontés alimentent les réflexions sur l’urgence de repenser les systèmes économiques. Cette prise de conscience s’est accompagnée d’un début de remise en question de la société de consommation comme modèle dominant dans les sociétés avancées voire de la mondialisation dont les principes d’inter connectivité ont été mis à rude épreuve. D’aucun.es ont même avancée l’idée de « démondialisation » (Carroué, 2020) qui traduirait un processus de renfermement des États sur eux-mêmes. Dans ce contexte géostratégique inédit, des leaders politiques des pays d’Afrique subsaharienne précisément le Président sénégalais ont appelé à une remise en cause du système mondial global. Ainsi, sans appeler à des pratiques autarciques de la part des États, le président a plutôt plaidé pour une annulation de la dette africaine qui constitue un goulot d’étranglement pour son décollage économique et pour « un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations international[7]».

De la nécessité de renforcer l’État social

Si les États d’Afrique de l’Ouest sont connus pour leurs défaillances en termes de protection sociale[8], leur investissement dans la gestion de la crise sanitaire de même que leurs mesures prises pour atténuer les impacts socio-économiques de la Covid-19 sur les populations les a remis sur la sellette. En effet, des programmes de résilience ambitieux sont en cours de mise en œuvre afin d’atténuer les dommages collatéraux particulièrement désastreux sur leurs économies. Toutefois, ces programmes présentent un certain nombre de limites. Ils interviennent principalement auprès des secteurs formels de leurs économies. Or, le secteur informel occupe 75% des structures économiques des pays d’Afrique subsaharienne et génère beaucoup d’emplois (Ndiaye, 2020). Ainsi, pour une efficacité des actions, les programmes de résilience mis en œuvre dans le contexte de la crise de Covid-19 auraient gagné à prendre en considération cette spécificité des économiques ouest africaines. Dans cet ordre d’idées, les programmes de résilience auraient également gagné à viser explicitement les femmes et les jeunes du fait de leur surreprésentation dans les activités du secteur informel, principal pourvoyeur d’emploi.

Les pays africains notamment ceux d’Afrique subsaharienne sont parvenus à déjouer tous les pronostics concernant le nombre de décès liés à la Covid-19. En effet, par une gestion proactive, les États ont réussi à endiguer la pandémie. Les programmes de résilience économique et social ont également permis d’amortir un tant soit peu les incidences économiques et sociales dérivant des mesures de contingentement préconisées afin de limiter la propagation du virus. L’action structurante des États gagnerait toutefois à être mieux ciblée et mieux adaptée aux réalités socio-économiques pour des résultats probants surtout au niveau social.


[1]https://www.coronavirus-statistiques.com/stats-continent/coronavirus-nombre-de-cas-europe/

[2]https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2657799-coronavirus-monde-mort-deces-cas-carte-chiffres-courbe-bilan-covid-19-vaccin-grande-bretagne/

[3] https://www.francophonie.org/veille-covid19

[4]Bien que l’épicentre de ce phénomène soit le Sénégal, le convoiement à bord de pirogues de pêcheurs qui se sont reconvertis dans cette activité concernent des migrant.es en provenance des pays limitrophes (Gambie, Mali, Guinée Conakry° qui cherchent à rallier l’Espagne. Ce phénomène est appelé « Barça ou Balsakh » (littéralement « aller à Barça ou à l’au-delà »). Entre octobre et novembre 2020, plus de 200 jeunes ont péri dans ces voyages périlleux.

[5]Annoter que ces bateaux de pêche européens s’activent dans les eaux sénégalaises en vertu d’accords de pêche passés entre le Sénégal et l’Union Européenne. Le dernier date du 1er octobre 2020. Ainsi, le Sénégal autorise les navires de l’Union européenne à accéder dans ses eaux. Au total, 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs et 5 palangriers espagnols, portugais et français pourront prélever quelque 10.000 tonnes de thons annuellement. De plus, deux chalutiers espagnols auront des licences pour pêcher 1 750 tonnes par an. (Source : Afrimaghttps://afrimag.net/peche-senegal-signe-accord-avec-lue-juge-scandaleux/)

[6]D’après les nombreux témoignages de migrant-es rescapé.es recueillis par les médias.

[7] L’allocation du président sénégalais le 1er avril 2020.

[8]A titre d’exemple, le système officiel de protection sociale au Sénégal ne couvre que 18% de la population active, excluant les acteurs du secteur informel et du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche) ainsi que les populations démunies (Ndiaye, 2020).

 

Ndèye Faty Wane, Ph.,D – Chercheure associée au laboratoire d’études et de recherches  appliquées à l’Afrique de l’Université de Québec à Chicoutimi

https://azamag.com/impacts-socio-economiques-du-covid-19-quid-de-la-mondialisation/

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Alors que la crise du Covid-19 continue de s’aggraver, les conséquences sanitaires et économiques paralysent même les pays les plus développés. Avec moins de 4% des cas confirmés dans le monde en Afrique, le continent semble jusqu’à présent relativement épargné par les conséquences sanitaires directes fâcheuses de la pandémie du Covid-19. Néanmoins, la maladie a déjà eu un effet déstabilisateur sur la vie de millions d’africains avec un impact disproportionné sur les populations pauvres. Avec le Covid-19, il y a eu des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. L’Afrique face à la chute des prix du pétrole et à une baisse de la demande mondiale de produits africains non pétroliers, connaît une menace pour sa stabilité économique. Les pertes projetées des seuls chocs pétroliers pourraient entraîner une réduction des recettes d’exportation de l’Afrique d’environ 101 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale. Cette baisse des prix du pétrole entraîne de manière disproportionnée un péril économique et fiscal dans des pays tributaires de ce type de ressources comme l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC), le Nigéria ainsi que d’autres pays africains exportateurs de pétrole. https://www.un.org/africarenewal/fr/derni%C3%A8re-heure/mondialisation-et-covid-19-quel-est-limpact-sur-l%C3%A9conomie-africaine

Avant que le virus ne se propage en Afrique, le Fonds monétaire international (FMI) à la mi-février 2020 avait averti le continent du risque imminent d’un ralentissement économique car la Chine, où le virus est apparu, est le plus grand partenaire commercial et investisseur étranger de nombreux pays dans le continent. La majeure partie des pays africains sont interconnectés aux économies touchées, des États-Unis et de l’Union européenne. Le ralentissement de la croissance dans ces grandes économies a un impact négatif sur le prix des biens exportés d’Afrique tels que les minerais et les métaux. Des estimations prudentes suggèrent que le COVID-19 pourrait entraîner une baisse du PIB de l’Afrique de trois à huit points de pourcentage avec des pertes économiques projetées comprises entre 90 et 200 milliards de dollars US rien qu’en 2020. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime que cette pandémie pourrait entraîner la perte de près de la moitié de tous les emplois en Afrique où le chômage est déjà une préoccupation majeure. Cela risque d’aggraver davantage la situation économique fragile de l’Afrique, dans laquelle jusqu’à 422 millions de personnes (un africain sur trois) vivent en dessous du seuil de pauvreté international, soit 1,90 dollar par jour. https://azamag.com/le-covid-19-entraine-des-pertes-importantes-demploi-et-de-revenus/

SOURCE : La tribune Afrique

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L’agence de notation internationale Moody’s Investor Service a confirmé, fin octobre, la note « AAA » de la dette à long terme de la Banque africaine de développement, avec une perspective stable. https://azamag.com/afrique-les-pays-de-la-zone-franc-semblent-mieux-resister-au-choc-economique/

« Le profil de crédit de la Banque africaine de développement s’appuie sur de solides réserves en fonds propres et une gestion des risques de première qualité capable de les limiter », a souligné l’agence new-yorkaise dans sa note d’analyse de crédit annuelle en date du 27 octobre 2020.

« Une réserve suffisante de liquidités et un libre accès aux marchés de capitaux internationaux renforcent également sa capacité à assurer le service de sa dette », a ajouté Moody’s. « En outre, la banque, en tant que première institution de développement en Afrique, bénéficie d’une longue expérience et de la capacité et de la volonté de ses actionnaires de soutenir ses objectifs de développement, illustré parfaitement par l’importance des contributions de pays membres non‑régionaux bénéficiant d’une notation élevée. »

« La notation « AAA » de Moody’s confirme la solidité de la politique prudente de gestion des finances et des risques menée par la Banque ainsi que celle de son dispositif de gouvernance, même face aux conditions difficiles qu’impose la pandémie de Covid-19 », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement. « Le soutien exceptionnel des actionnaires de la Banque renforce notre capacité à financer les pays d’Afrique. Nous continuerons à gérer les risques et les besoins en capitaux de manière appropriée pour aider les pays du continent à reconstruire leurs économies au mieux et plus rapidement, tout en leur garantissant une résilience économique, sanitaire et climatique. »

« Grâce au fort soutien de ses actionnaires et à son profil financier solide, la Banque africaine de développement est notée « AAA » avec une perspective stable par toutes les grandes agences de notation internationales », a souligné Bajabulile Swazi Tshabalala, première vice-présidente par intérim, vice-présidente en charge des finances et directrice financière du Groupe de la Banque africaine de développement.

La notation financière confirmée par Moody’s fait écho aux affirmations précédentes de la note AAA avec perspective stable de la Banque par les autres principales agences de notation internationales, à savoir Fitch Ratings, Standard and Poor’s Global Ratings et l’Agence japonaise de notation de crédit.

source :Ecodafrique

https://www.capital-media.mu/2020/11/moodys-confirme-la-note-aaa-de-la-dette-a-long-terme-de-la-bad/#:~:text=Moody’s%20confirme%20la%E2%80%A6-,Moody’s%20confirme%20la%20note%20%C2%AB%20AAA%20%C2%BB%20de%20la%20dette%20%C3%A0,long%20terme%20de%20la%20BAD&text=(BANQUE%20AFRICAINE%20DE%20DEVELOPPEMENT)%20%E2%80%93,d%C3%A9veloppement%2C%20avec%20une%20perspective%20stable.

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Les Etats qui ont le franc CFA comme devise ont une récession moins forte que le reste de l’Afrique subsaharienne.

Les pays africains dont les monnaies sont arrimées à l’euro résistent mieux au choc économique provoqué par la pandémie de Covid-19 que le reste de l’Afrique subsaharienne, selon un rapport de la Banque de France publié mercredi 28 octobre.

Ces pays « devraient faire face en 2020 à une récession de 0,4 %, nettement moins marquée toutefois que celle de l’Afrique subsaharienne dans son ensemble » (-3,0 %), selon la banque centrale française. https://azamag.com/uemoa-seulement-356-des-emprunts-sur-le-marche-des-capitaux-ont-finance-les-etats/

En 2019, la croissance était en moyenne de 4,5 % dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de l’Union des Comores, soit davantage que les 3,2 % enregistrés par l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.

Cette année, la croissance devrait rester positive dans l’UEMOA (1,3 %) et aux Comores (0,9 %), d’après la Banque de France, ce qui représente toutefois un recul du produit intérieur brut (PIB) par habitant, étant donné la croissance démographique élevée de ces pays. Une récession de 3,1 % est en revanche attendue pour la CEMAC, dont les pays sont fortement dépendants des exportations de pétrole.

Par ailleurs, à 0,3 % en 2019, le niveau d’inflation est dans l’ensemble de la zone franc beaucoup plus bas que dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne (8,4 %), ce qui rend la croissance plus inclusive car les plus pauvres sont en général davantage touchés par la hausse des prix.

Source :ECODAFRIK

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/29/afrique-les-pays-de-la-zone-franc-semblent-mieux-resister-au-choc-economique_6057755_3212.html#:~:text=Les%20pays%20africains%20dont%20les,France%20publi%C3%A9%20mercredi%2028%20octobre.

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Au 13 octobre 2020, les Etats de l’UEMOA ont déjà emprunté 6330 milliards FCFA. Plus de la moitié de ces ressources ont servi à rembourser des dettes précédentes avec intérêts. Pendant ce temps, les investisseurs passent à la caisse.

Au 13 octobre 2020, l’encours net des emprunts réalisés par les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le marché des capitaux de cette sous-région était de 2257 milliards FCFA, apprend-on d’un récent document de l’Agence UMOA-TITRES. https://www.agenceecofin.com/finance/1310-81280-uemoa-seulement-35-6-des-emprunts-sur-le-marche-des-capitaux-ont-finance-les-etats

Dans le détail, les pays de l’UEMOA ont emprunté 6330 milliards FCFA (11,3 milliards $). Mais durant la même période, ils ont dû rembourser 4073 milliards FCFA en principal et intérêts sur des obligations et bons du Trésor arrivés à échéance.

Ces ressources ont été mobilisées à travers 199 émissions de titres par les gouvernements. Les bons du Trésor qui sont des titres d’emprunts des Etats remboursables sur le court terme sont ceux qui ont permis de mobiliser le plus de ressources (3730,5 milliards FCFA). Ils ont aussi concentré une part importante du remboursement de dettes sur le marché sous régional des capitaux.

Un autre indicateur qui ressort des chiffres de l’Agence UMOA-TITRES, c’est que la demande pour les bons du Trésor à un an de maturité est croissante. Cela est observé avec l’évolution des taux d’intérêt moyens sur cette catégorie de produits financiers entre le 15 juillet et le 7 octobre 2020. On est passé d’un rendement de 5,09% à 4,1%.

Les opérations sur le marché des capitaux de l’UEMOA sont une opportunité pour les investisseurs. Au total, ils se sont partagé 357 milliards FCFA d’intérêts.

D’ici la fin de l’année, de nouvelles opportunités de placement existent. Les pays de la sous-région émettront encore pour 743 milliards FCFA d’instruments financiers à rendement fixe, dont 285 milliards FCFA de titres remboursables sur le court terme.

Source : ECODAFRIQUE 

https://azamag.com/afrique-les-pays-de-la-zone-franc-semblent-mieux-resister-au-choc-economique/

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La majorité des travailleurs se trouve dans des pays toujours soumis à des restrictions liées au virus, s’inquiète l’Organisation internationale du travail.

Avec la pandémie de Covid-19, les compteurs de l’Organisation internationale du travail (OIT) s’affolent. Sur deux paramètres essentiels pour le monde du travail, le niveau des revenus et le nombre d’emplois, l’OIT – regroupant les représentants des gouvernements, des employeurs et des salariés de 187 États membres –, annonce la dégradation d’une situation qui était déjà difficile. Dans un rapport publié mercredi 23 septembre, « Le Covid et le monde du travail », l’OIT estime que la baisse concernant les revenus du travail serait de 10,7 %, soit 3 500 milliards de dollars (2 990 milliards d’euros), pendant les trois premiers trimestres de 2020, en comparaison avec la même période en 2019. https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/23/le-covid-19-entraine-des-pertes-importantes-d-emploi-et-de-revenus_6053316_3234.html#:~:text=de%20Covid%2D19-,Le%20Covid%2D19%20entra%C3%AEne%20des%20pertes,d’emploi%20et%20de%20revenus&text=Cette%20sixi%C3%A8me%20%C3%A9dition%20de%20l,d’emplois%20au%20deuxi%C3%A8me%20trimestre.

S’agissant de la perte d’heures de travail, elle serait, au deuxième trimestre
(par rapport au quatrième trimestre 2019, avant le début de la pandémie), de 17,3 %, ce qui équivaut à 495 millions d’emplois à plein temps (sur la base d’une semaine de quarante-huit heures). Et les perspectives pour les troisième et quatrième trimestres ne sont guère optimistes, puisque l’OIT table, respectivement, sur des pertes de 12,1 % du nombre d’heures travaillées (345 millions d’emplois équivalent temps plein), puis 8,6 % (245 millions d’emplois).

Cette sixième édition de l’observatoire de l’OIT sur le Covid se montre plus
pessimiste encore que la dernière publication de juin, qui estimait la perte à
400 millions d’emplois au deuxième trimestre. « Dans les pays en
développement et dans les pays émergents, les travailleurs ont été beaucoup plus touchés que lors des crises précédentes, notamment les personnes évoluant dans l’économie informelle », relèvent les auteurs du rapport, qui soulignent aussi que « l’augmentation des pertes en heures de travail doit être attribuée de manière plus importante à l’inactivité [par exemple, dans l’économie informelle] plutôt qu’au chômage ».

Source : Le Monde

https://azamag.com/covid19-une-start-up-qui-recycle-des-masques-en-plastique-jetables/

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Le Nigeria a pris des mesures drastiques pour développer sa production locale de riz, emboîtant le pas au Mali, au Sénégal et à la Côte d’Ivoire. https://www.jeuneafrique.com/mag/1033825/economie/nigeria-senegal-mali-quelles-strategies-pour-atteindre-lautosuffisance-alimentaire/#:~:text=Le%20Nigeria%20a%20pris%20des,163%20milliards%20pour%20le%20Cameroun.

Quelque 300 milliards de F CFA pour la Côte d’Ivoire, environ 190 milliards pour le Sénégal et autour de 163 milliards pour le Cameroun : ce sont les
montants des factures annuelles acquittées par ces trois pays pour combler leur déficit en riz en recourant aux importations.

Ces dernières années, ils se sont pourtant engagés (comme l’ensemble des États de la région, à commencer par le géant nigérian) à atteindre
l’autosuffisance au plus vite. À Dakar, on l’avait annoncée pour 2017, en vain. Abuja vise 2022, Niamey 2021, et Abidjan s’est fixé la date de 2025.Questions de sécurité alimentaire et de souveraineté
nationale.

En Afrique de l’Ouest, le riz, plus que toute autre céréale, est stratégique. Sous l’effet conjugué de l’essor démographique, de l’urbanisation et de la
hausse des besoins individuels, la consommation de riz a été multipliée par quatre en trente ans, selon le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Source : Jeuneafrique

https://azamag.com/coronavirus-les-economies-dafrique-subsaharienne-touchees-de-plein-fouet/

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Avec la crise sanitaire, ils prolifèrent de partout, et constituent une menace pour l’environnement. Une entreprise française recycle les masques jetables en matériau plastique.
Les masques sont placés en quarantaine, découpés, broyés dans une machine, désinfectés par ultraviolet puis mélangés à une matière qui va faire le liant et permettre la conception d’objets utiles en plastique écologique.
Initialement spécialisée dans la production d’objets plastique à partir de textile, cette start-up basée à Châtellerault, dans le centre ouest de la France, a rapidement saisi cette opportunité.
« Nous produisons des Equipements de Protection Individuelle contre le COVID. Nous fabriquons des visières et des porte-visières, où l’on peut encore voir la petite fibre des masques. Nous avons fait des fixations de masque pour éviter que l’élastique ne tombe sur l’oreille. Nous avons
fait des visières un peu plus industrielles, des ouvre-portes… ».

Le recyclage des masques, une véritable opportunité pour cette start-up.

« On s’est dit: ce n’est pas possible, il n’y a pas qu’une fatalité de dire que ces masques vont finir ou dans la nature ou brûlés. On peut les recycler. On peut faire quelque chose de cette matière, et on peut revaloriser tout ça. »
A l’instar de ses voisins européens, la France a considérablement augmenté sa capacité de production de masques. Mais nombreux d’entre eux finissent dans la rue, sur les plages ou les cours d’eau, jetés ou tombés des poches de leurs propriétaires.
Une pollution préoccupante qui incite de plus à privilégier les masques textiles lavables…

https://azamag.com/la-bad-investit-25-millions-de-dollars-dans-un-fonds-dabraaj-dedie-a-la-sante-en-afrique/

 


Source :Africanews

https://fr.africanews.com/2020/08/27/covid19-une-start-up-qui-recycle-des-masques-en-plastique-jetables/

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L’or, traditionnelle valeur refuge et l’un des principaux produits d’exportation de pays comme le Burkina et le Mali, n’est pas à l’abri. « La perturbation du transport aérien et l’arrêt de l’activité de certaines raffineries devraient limiter les exportations d’or »,
selon Bloomfield Investment.

TOURISME ET SECTEUR AÉRIEN TOUCHES

L’or, traditionnelle valeur refuge et l’un des principaux produits d’exportation de pays comme le Burkina et le Mali, n’est pas à l’abri. « La perturbation du transport aérien et l’arrêt de l’activité de certaines raffineries devraient limiter les exportations d’or »,selon Bloomfield Investment. Interdiction de voyager et confinement ont mis le tourisme et le trafic au point mort sur le continent.
En Afrique du Sud, pays le plus touristique de la zone avec un chiffre d’affaires de 21,5 milliards d’euros en 2018, « l’épidémie a déjà impacté très négativement le secteur et ça va continuer », s’alarme Hlengiwe Nhlabathi du ministère du Tourisme.Quelque 1,5 million d’emplois sont en jeu.
La crise du secteur touristique va se répercuter sur toute « la chaîne
d’approvisionnement : agriculture, pêche, banques, assurances, transports, culture et divertissement », relève-t-elle.
« On a tout arrêté parce qu’on n’a plus de client. On a libéré les deux tiers des employés, soit une vingtaine de personnes », déplore Sidiki Dramane Konaté, gérant du complexe hôtelier Le Bambou au Burkina Faso.
Avec 95 % de la flotte africaine clouée au sol, les compagnies sont en péril, faute d’un soutien financier rapide, selon l’Association des compagnies aériennes africaines.

CAFÉ ET CACAO MENACES

En Éthiopie, premier pays africain producteur de café, les exportateurs subissent d’ores et déjà un « choc dévastateur », selon Gizat Worku, directeur de l’Association des exportateurs de café éthiopien.
Les principaux pays importateurs, Allemagne, Italie, États-Unis, France, sont à l’arrêt, explique le directeur général de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Adugna Debela.
Le café représente 5 % du PIB du pays et emploie directement et indirectement 25 millions de personnes (sur une population d’environ 110 millions), selon l’Autorité.
À court terme, la crise du coronavirus n’aura pas d’impact important sur le marché du cacao, selon le directeur de l’Organisation internationale du cacao Michel Arrion, car les grands pays importateurs (Europe, États-Unis) disposent de 1,8 million de tonnes de stock, soit 4 à 5 mois de production.
Mais « il y a une réelle inquiétude chez les planteurs d’une baisse de prix à long terme », souligne Moussa Koné, président du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 40 % du marché. L’« or brun » représente un tiers des exportations ivoiriennes et fait vivre 5 à 6 millions de personnes.

ENDIGUER LA CRISE

Plusieurs pays africains ont annoncé des plans de soutien économiques et sociaux. Mais « avec moins de 20 % de la population employée dans le secteur formel, avec des systèmes de protection sociale inexistants pour le secteur informel, sans régime d’assurance chômage, avec des possibilités très restreintes de soutien de l’économie par les finances publiques, la situation est particulièrement critique pour l’Afrique »,
souligne le cabinet d’analyse Finactu.
Les pays africains demandent un soutien massif de la communauté internationale et une réduction de leur dette. Il faut un « plan Marshall » pour l’Afrique, résume le président nigérien Mahamadou Issoufou.

source: Union Africain

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